Dijon : va-t-on fermer les dossiers des meurtres non-élucidés de Saône-et-Loire ?

Une audience a eu lieu à la cour d'appel de Dijon mercredi 6 mars 2019. Elle portait sur l’affaire Sylvie Aubert, une des jeunes femmes assassinées en Saône-et-Loire entre 1986 et 1999. Sa famille espère toujours retrouver le ou les assassins et refuse que la justice prononce un non-lieu.
 

Lors de l’audience qui s'est tenue mercredi, la famille de Sylvie Aubert a contesté une ordonnance de non-lieu rendue dans cette affaire de meurtre non résolue plus de trente ans après les faits. 

Sylvie Aubert, une jeune caissière de supermarché, avait 23 ans quand elle a disparu le 14 novembre 1986.
Son cyclomoteur a été retrouvé sur la route entre son lieu de travail à Chalon-sur-Saône et la maison de ses parents à Saint-Loup-de-Varennes.

Le corps de la jeune femme avait été retrouvé quelques mois plus tard, en avril 1987, dans la rivière de la Dheune.

Le rappel des faits d'Elsa Bezin et Maxime Ozel avec
Corinne Herrmann, avocate de Martine Aubert (en janvier 2016)
 

"On ne va pas lâcher"


"Je ne suis pas d’accord pour qu'on prononce un non-lieu, toutes les pistes n’ont pas été exploitées", dit Martine Aubert, la sœur de Sylvie.

"On avait des enquêteurs, des juges d’instruction déterminés qui ont permis de résoudre deux dossiers : celui de Christelle Maillery et de Christelle Blétry. Là, on a l’impression que cette volonté a disparu. A Chalon, il n’y a quasiment plus de juge d’instruction, il y a des juges de remplacement ou les juges sont partis. Les enquêteurs criminels, il n’y en a plus", déplore Didier Seban, avocat de l'association Christelle. Une association qui a été créée pour que la vérité soit faite dans plusieurs affaires non résolues connues sous le nom des "disparues de Saône-et-Loire" ou des "disparues de l'A6".

 
 

D'autres cas de meurtres ou de disparitions non élucidés en Saône-et-Loire


Les familles craignent que si le dossier de Sylvie Aubert est fermé, ce soit aussi le cas pour d’autres disparues.

"Je rappelle qu’à Auxerre dans l’affaire des disparues de l’Yonne, il y avait 11 meurtres de jeunes femmes qui n’avaient pas été élucidés. Grâce au travail qui a été réalisé, il n’y en a plus qu’un. Pourquoi ce qui est une vérité à Auxerre ne serait pas une décision à Dijon ? », demande maître Didier Seban.

La décision de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Dijon sera connue mercredi 15 mai 2019.
 Le reportage de Michel Gillot, Gabriel Talon et Cécilia Ngoc avec :
-Martine Aubert, soeur de Sylvie Aubert
-Maître Didier Seban, avocat de l'association Christelle
-Bernard Hommey, président de l'association Christelle
 
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