Une enquête entre France et Italie vient de démanteler un réseau de faussaires en grands vins français. La section de recherches de Dijon a participé à l’enquête.
“Certaines bouteilles étaient estimées à plus de 15 000 euros sur le marché international.” Voilà un business juteux que les enquêteurs italiens et dijonnais viennent de démanteler, comme l’annonce le procureur de Dijon, Olivier Caracotch, dans un communiqué ce mardi 15 octobre.
Un Russe de 40 ans suspecté d'être le cerveau des opérations
Grâce à la complicité d'imprimeurs italiens, des étiquettes contrefaites de "grand crus" français étaient apposées sur des bouteilles de moindre valeur. Valeur estimée du profit de ce trafic : 2 millions d'euros.
À la tête de ce réseau : un Russe de 40 ans, "déjà condamné pour des faits similaires sous une autre identité". Il est suspecté d'avoir structuré un réseau international de "contrefaçon de vins de grande valeur". Il a été arrêté en flagrant délit, le 26 septembre, "au cours d'une transaction avec un imprimeur à l'aéroport de Malpensa", à Milan.
Des milliers de fausses étiquettes saisies
Le coup de filet des enquêteurs date du 26 septembre dernier. 6 mandats d'arrêts européens et une quinzaine de perquisitions ont été menées en Italie, provinces de Turin et Milan, et en région parisienne. L'enquête résulte d'une coopération entre carabinieri italiens et gendarmes français, plus précisément la section de recherches de Dijon.
Lors des perquisitions, plusieurs milliers d'étiquettes contrefaites ont été saisies, ainsi que "d'autres composants de bouteilles", des ordinateurs et téléphones appartenant aux suspects, ainsi que des biens "d'une valeur totale estimée à 2 millions d'euros" soupçonnés d'avoir été acquis grâce aux profits de ce trafic.
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Association de malfaiteurs
Le juge d'instruction dijonnais en charge de l'enquête a d'ores et déjà mis en examen un Français, pour "blanchiment et escroquerie en bande organisée". Le ressortissant russe devrait être présenté prochainement à la justice et devrait également être mis en examen.
Tous les mis en cause sont susceptibles, selon le parquet de Dijon, d'être poursuivis pour "association de malfaiteurs, contrefaçon, escroquerie en bande organisée, travail dissimulé et blanchiment du produit de ces infractions".