Clubs de fitness, salles de crossfit ou centres de remise en forme... En tout, 22 gérants de la métropole dijonnaise attaquent devant la justice administrative l'arrêté leur imposant de fermer les portes de leurs structures pour lutter contre la pandémie.
Ils ont eu gain de cause à Rennes, puis à Toulouse. Les patrons de salles de sport de la région dijonnaise rêvent d'être à leur tour entendus par la justice administrative. Vingt-deux d'entre eux ont déposé un recours en référé contre l'arrêté préfectoral leur imposant de fermer pour quinze jours suite au classement de la métropole en "zone d'alerte renforcée" à la covid-19.Notre profession est un bouc-émissaire !
"Notre profession est un bouc-émissaire !", se plaint Christophe Sanchez, qui tient un club de fitness à Quetigny depuis 22 ans. Il est l'un des vingt-deux plaignants. "L'arrêté ne se base sur aucune preuve scientifique. Rien ne démontre que l'ouverture des salles sport favorise la propagation du coronavirus. Au contraire, aucun cluster n'a été découvert en France dans un club de fitness."
L'argumentaire de ces gérants pointe également "l'inégalité commerciale" qu'induit cette décision. "Nous sommes les seuls à commerces à avoir un protocole aussi strict. Nous sommes capables de tracer quel abonné est présent dans nos locaux, quel jour et à quelle heure", poursuit Christophe Sanchez. Ces plaignants ont fait leurs comptes, ils disent avoir perdu 50% de leur clientèle. Entre le confinement du printemps, l'été - qui est la saison creuse pour ce secteur - et les incertitudes de cette rentrée, les résiliations de contrat ont été légion alors que les nouveaux clients se sont rares.
L'audience devant le tribunal administratif de Dijon a été fixée au mercredi 14 octobre, 9 heures. Dans d'autres villes de France, telles que Bordeaux, Nice ou Lille, les patrons de salles de sport ont été déboutés par la justice.