Opération escargot des infirmiers libéraux à Dijon : "on a reçu beaucoup de soutien, les gens ont aperçu le message"

Les infirmiers libéraux ont mené une opération escargot sur la rocade de Dijon (Côte-d'Or) ce lundi 12 février. Ils dénoncent le lent "appauvrissement" que connaît la profession et leurs conditions de travail.

Ils sont partis du Géant Casino de Chenôve (Côte-d'Or) vers 7h20. Ce lundi 12 février, les infirmiers libéraux ont organisé une opération escargot sur la rocade dijonnaise. Entre 30 et 40 véhicules ont participé à la mobilisation. 

Après s'être engagés sur la rocade, les infirmiers sont partis en direction du rond-point de Plombières-lès-Dijon. Ils sont ensuite repartis dans l'autre sens jusqu'au rond-point de Saint-Apollinaire, afin de se rendre à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de Côte-d'Or. Ce faisant, ils ont traversé la Place du Trente-Octobre et la Place de la République.

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Les infirmiers libéraux mènent une opération escargot sur la rocade de Dijon (Côte-d'Or), lundi 12 février 2024. ©Maryline Barate / France Télévisions

"Le cortège s'est très bien passé, il y a eu une grande mobilisation", affirme Damien Moriau, infirmier libéral à Fénay (Côte-d'Or) à l'arrivée de la manifestation. "On a reçu beaucoup de soutien sur la route, les gens ont aperçu le message et la volonté derrière cette mobilisation."

Un "ras-le-bol" dénoncé par la profession

La manifestation s'est déroulée à l'appel du collectif des infirmiers libéraux en colère, qui estiment être "les oubliés du Ségur" de la santé. À l'origine de cette colère, une augmentation des prix des produits médicaux et l'essence, qui fait que les professionnels "s'appauvrissement lentement".

Si on n'agit pas, quand vous sortirez de l'hôpital et que vous aurez besoin qu'on vienne faire des piqûres, vous appellerez les infirmiers mais ils ne seront plus là.

Le collectif des infirmiers libéraux en colère

En conséquence, les praticiens revendiquent une revalorisation salariale ainsi qu'une meilleure reconnaissance de leurs conditions de travail. À France 3 Bourgogne, un infirmier dénonçait par exemple "les horaires de dingue" qui ne font "qu'augmenter avec tout le travail administratif qui s'accumule. On en a ras-le-bol c'est éprouvant sur le plan physique et psychologique."

"Pour une prise de sang, avec tous les trajets entre domicile des patients et laboratoires, l'acte lui-même, le pansement, l'anticoagulant... on est rémunéré 8,83€", détaille Julie, une infirmière présente dans le cortège. "Sachant que nos charges ont augmenté de 60%, on a derrière, dans notre poche, 4 euros."

S'ils n'obtiennent pas gain de cause, les infirmiers libéraux n'excluent pas de poursuivre le mouvement, sous une forme qui n'a pas encore été décidée.

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