Ça y est, les vacances de la Toussaint ont débuté. Mais la Bourgogne reste durement touchée par la pénurie de carburant en cette fin octobre. Face à ces difficultés, les vacanciers sont contraints de s'adapter en optant notamment pour le train et le covoiturage.
Les vacances de la Toussaint sauvées ? La situation est toujours difficile en Bourgogne, ce samedi 22 octobre, avec plus de 30% des stations-service en panne sèche. Mais pour les vacanciers, pas question de baisser les bras : s'il est impossible de prendre la voiture, alors le train fera l'affaire. "Je prends souvent le train, et pour rien au monde je ne changerais ça, surtout en ce moment !", sourit ce voyageur, croisé ce matin à la gare de Dijon (Côte-d'Or), qui rassemblait la foule des grands jours.
Quatre millions de billets réservés pour les vacances de la Toussaint
Conséquence, les billets s'arrachent et les places libres se font plus rares dans les trains. "Au niveau national, quatre millions de billets ont été réservés au niveau des TGV et des Intercités, dont un million ces 10 derniers jours", détaille Nabil Djaafer, directeur de la communication à la SNCF Bourgogne-Franche-Comté. "Ça confirme réellement l'engouement constaté pour le train cet été."
Nous nous attendons à une fréquentation supérieure de 10% à l'année 2019.
Nabil Djaafer, directeur de la communication à la SNCF Bourgogne-Franche-Comté
Un engouement que la SNCF Bourgogne-Franche-Comté avait anticipé, en renforçant l'offre de TER pour le premier week-end de départ. "Nous avons fait en sorte d'avoir l'ensemble de notre flotte matérielle", explique Nabil Djaafer. "La maintenance a été exigeante pour que nous puissions être au rendez-vous. Nous avons renforcé les places disponibles, avec environ 10 à 15% de places supplémentaires."
Le covoiturage aussi a la cote
Si la pénurie de carburant tend à se résorber, les automobilistes qui parviennent à trouver une station-service qui fonctionne sont alors confrontés à un autre problème : la hausse des prix du gazole et de l'essence. À Dijon par exemple, le gazole avoisine dans de nombreuses stations les deux euros, tandis que l'essence orbite en général autour d'1,70€.
Des chiffres qui n'effraient pas Maxime, qui partait ce samedi matin de Dijon pour rallier Montélimar. "L'intérêt du covoiturage, c'est qu'en plus de rencontrer des nouvelles personnes, ça permet de partager les frais", estime-t-il. Pour sa passagère, Gaëlle, ce moyen de transport est aussi une réelle aubaine. "Il y avait beaucoup d'offres", explique-t-elle. "Si on veut, c'est possible de réserver d'aujourd'hui pour demain." Au total, pour un voyage dans la Drôme, elle aura déboursé une trentaine d'euros.
Le covoiturage se voit donc de plus en plus plébiscité. Du côté de la plateforme de réservation Blablacar, les réservations sont même en hausse de 30%.