Le concours du "monument préféré des Français" est lancé ! En Bourgogne-Franche-Comté, trois sites sont en lice : la grande forge de Buffon (Côte-d'Or), le château de Joux (Doubs) et l'abbaye de Cluny (Saône-et-Loire). Vous pouvez voter dès à présent.
Ce sont trois sites emblématiques de notre région, trois joyaux de notre patrimoine qui sont en lice pour devenir le "monument préféré des Français". L'émission sera diffusée sur France 3 et présentée par Stéphane Bern. Avant cela, vous êtes invités à voter pour élire votre monument préféré. En Bourgogne-Franche-Comté, trois sites ont été retenus : la grande forge de Buffon, le château de Joux et l'abbaye de Cluny.
La grande forge de Buffon (Côte-d'Or)
Non loin de Montbard, au bord de la rivière l'Armançon, la grande forge fut construite par Geroges-Louis Leclerc, le comte du village de Buffon. En 1768, ce scientifique connu pour être l'auteur de L'Histoire naturelle décide de mettre à profit ses découvertes et ses expériences sur le fer.
Dans la lignée de l'esprit novateur des Lumières, cette usine emploie 300 ouvriers et réunit sur le même site les activités de production, les logements des ouvriers et la maison du contremaître. En 1866, une crue exceptionnelle met fin à l'activité sidérurgique. Celle-ci est remplacée par une cimenterie, jusqu'en 1923.
Classée monument historique, la grande forge appartient à la même famille depuis 1860, soit six générations. Aujourd'hui, les propriétaires vivent toujours sur place. Ils entretiennent et restaurent peu à peu les bâtiments afin de les conserver et de faire découvrir au public ce trésor du patrimoine industriel du XVIIIe siècle.
Le château de Joux (La Cluse-et-Mijoux, Doubs)
Entre Pontarlier et la station de ski de Métabief, près de la frontière suisse, le château de Joux est un nid d'aigle perché au-dessus du village de la Cluse-et-Mijoux. Il domine d'une centaine de mètres la Cluse, cet étroit passage naturel qui traverse le massif du Jura. Cette voie militaire et commerciale relie la Champagne, les Flandres et la Haute-Saône à l'Italie et la Suisse.
Mentionné dès le XIe siècle, le château de Joux a d'abord été construit en bois puis rebâti en pierre au XIIe siècle. Au fil des siècles, il occupe de nombreuses fonctions : château médiéval, forteresse frontière remaniée par Charles Quint puis par Vauban, prison d'État sous l'Ancien régime, la Révolution et l'Empire, puis fort d'artillerie intégré à la ligne Maginot.
Lorsqu'il était une prison, le château de Joux a "accueilli" plusieurs détenus célèbres, comme Mirabeau et Toussaint Louverture, cet esclave affranchi devenu général. C'est ici, fin avril, qu'Emmanuel Macron lui a rendu un hommage mémoriel à l'occasion du 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage.
Aujourd'hui, le site se compose de cinq enceintes, deux hectares de bâtiments, 250 pièces, trois fossés et autant de ponts-levis. Haut lieu de l’architecture militaire riche de mille ans d’Histoire, le Château de Joux est ouvert à la visite depuis 1954 et classé Monument historique depuis 1996.
L'abbaye de Cluny (Saône-et-Loire)
Fondée en 910 par Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine et comte de Mâcon, l’abbaye bénédictine de Cluny connaît un exceptionnel rayonnement sur l’Europe, aussi bien politique, artistique que religieux. Entre le Xe et XIIe siècle, elle devient le centre d’un empire monastique européen dont l’autorité s’étend sur plus de 10 000 moines.
Érigée entre 1088 et 1130, l’église abbatiale de Cluny (187 mètres de long, 90 mètres de large et des voûtes de 30 mètres de haut) est la plus grande église de la chrétienté occidentale à l'époque. Un titre qui ne lui sera ravi que 400 ans plus tard par Saint-Pierre de Rome, après sa reconstruction.
À la Révolution française, l’ordre est donné de détruire l’abbaye de Cluny, devenue "bien national". L’église abbatiale est vendue à des marchands de matériaux qui l'utilisent comme carrière de pierre et démantèlent peu à peu ce chef-d'œuvre de l'art roman. L’abbaye de Cluny est classée au titre des monuments historiques en 1862.
Aujourd’hui, les outils numériques permettent de présenter sur une même image les vestiges encore visibles et les éléments disparus pour découvrir l’abbaye de Cluny telle qu’elle était à son apogée.
- Pour voter pour votre monument préféré, rendez-vous ici. Les votes sont ouverts jusqu'au 26 mai.