Une nouvelle sécheresse inévitable en Bourgogne-Franche-Comté à l'été 2023 ?

Dans son dernier bulletin, publié le 13 janvier, le bureau de recherches géologiques et minières alerte sur la recharge des nappes phréatiques en France. La situation est critique en Bourgogne-Franche-Comté et sans pluie, la région pourrait connaître une nouvelle sécheresse cet été.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La situation n'est pas encore catastrophique, mais elle pourrait vite le devenir. Après un été 2022 particulièrement chaud et sec, qui a eu des conséquences dévastatrices en Bourgogne-Franche-Comté comme partout en France, rien ne laisse envisager une amélioration pour la prochaine période estivale.

Les données relatives aux niveaux des nappes phréatiques, publiées le 13 janvier dernier par le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), sont en effet peu rassurantes : "les niveaux restent préoccupants sur une grande partie du territoire, avec plus des trois-quarts des indicateurs affichant des niveaux modérément bas à très bas". À l'échelle de l'hexagone, ce sont pas moins de trois quarts des nappes qui se trouvent même sous les normales de saison.

Des niveaux "très bas" en Bourgogne-Franche-Comté

C'est le cas dans la région, par exemple, pour les nappes dites "inertielles", c'est-à-dire les plus profondes. Celles-ci atteignent des niveaux "très bas", selon le BRGM. "La situation se dégradant progressivement depuis le printemps et la recharge 2022-2023 peine à débuter", précise également l'organisme dans son rapport.

Alors comment expliquer cette difficulté des nappes profondes à se régénérer ? "Les pluies infiltrées durant l'automne sont très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l'année 2022 et améliorer l'état des nappes", explique le BRGM. En fin d'année, les faibles précipitations ont ainsi profité en premier lieu à la végétation tardive. Par ailleurs, au sortir de l'été, les sols très secs ont largement retardé la recharge des nappes.

Pas d'amélioration dans les prochains mois ?

Reste une seule solution pour pallier ce déficit : la pluie. Des pluies jusqu'au printemps permettraient aux nappes de suffisamment se recharger pour faire face à l'été prochain. Mais pour l'heure, il ne s'agit pas du scénario privilégié, particulièrement dans le couloir Rhône-Saône. "La reconstitution des réserves en eau souterraine d'ici le printemps est difficilement envisageable", avance le BRGM, et ce, même si une pluviométrie "excédentaire" en décembre devrait permettre d'améliorer la situation d'ici fin janvier-début février.

Un tableau inquiétant donc, tempéré toutefois par une bonne nouvelle : du côté des nappes alluviales de Bourgogne-Franche-Comté, les plus hautes, la recharge a débuté dès septembre dernier. Leurs niveaux sont même actuellement comparables aux normales. Suffisant pour éviter une autre sécheresse ? Probablement pas.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information