Un quadragénaire a été condamné mercredi à Besançon à 18 mois de prison avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve de deux ans pour avoir agressé sa femme et son fils en faisant l'éloge de Jonathann Daval.
Le tribunal correctionnel de Besançon a suivi les réquisitions du parquet à l'encontre de ce chargé d'affaires de 41 ans dont la condamnation s'accompagne d'une obligation de soins et d'une interdiction de rentrer en contact avec sa femme.
Le 10 juillet dernier, cet homme jusqu'ici sans antécédent judiciaire a tenté d'étrangler sa compagne, cadre bancaire, qui voulait le quitter. Leur garçon de six ans est intervenu pour essayer d'arrêter son père. L'homme a alors lâché sa femme et s'est retranché dans la cuisine avec son fils, armé de deux grands couteaux.
Arrivés sur place, les policiers ont entamé des négociations avec le quadragénaire qui a lancé, avant d'être maîtrisé : "Au moins Jonathann Daval, il a eu le courage de tuer sa femme castratrice, ma femme (...) est castratrice".Que Jonathann Daval "puisse être brandi comme l'icône de ce qu'il faut faire quand on est un mari qui constate que son épouse veut (le) quitter (...), je trouve ça particulièrement choquant", s'était ému le procureur de Besançon, Étienne Manteaux, en juillet dernier.
A l'audience, la vice-procureure Margaret Parietti a relevé que le prévenu vivait avec sa femme "depuis 10 ans" et qu'il "était son rocher, son point d'encrage, ne voulait pas la laisser partir et avait peur de ne plus voir son fils", a-t-elle indiqué.
Poursuivi pour meurtre sur conjoint, Jonathann Daval a reconnu avoir tué son épouse Alexia en octobre 2017 à Gray-la-Ville (Haute-Saône) lors d'une violente dispute conjugale, avant d'incendier partiellement son corps. Son procès est attendu courant 2020.
En 2018, 121 femmes ont été tuées lors de violences conjugale, selon un décompte officiel du ministère de l'Intérieur.