Besançon : sept membres présumés d'une bande responsable de la guerre de la drogue à Planoise jugés ce lundi

Le procès de sept membres présumés d'une bande spécialisée dans le trafic de drogue à Besançon et plus particulièrement dans le quartier Planoise s'est ouvert ce lundi 13 juin à Besançon, devant le tribunal correctionnel. Il doit durer 4 jours. Détails.

Les membres présumés de l'une des deux bandes rivales de trafiquants de drogue soupçonnés d'avoir participé à des affrontements armés dans le quartier de Planoise, à Besançon, entre novembre 2019 et mars 2020 sont jugés cette semaine, du 13 au 16 juin. Sept hommes, d'origines diverses, âgés de 23 à 30 ans sont présentés devant le tribunal correctionnel. Sept sont actuellement en détention provisoire dans divers villes en France.

Les deux bandes rivales, baptisées de "la Tour de Fribourg" et "Picardie", sont jugées à part, lors de deux procès distincts pour des raisons de "sécurité, compte tenu de l'antagonisme entre ces deux équipes", a expliqué Étienne Manteaux, procureur de la République de Besançon. Le palais de justice est d'ailleurs cette semaine particulièrement surveillé par les forces de l'ordre. 

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"Trafic de stupéfiants", "association de malfaiteurs" et "violences volontaires aggravées, en réunion et avec arme"

Les mis en causes, soupçonnés d'appartenir au clan "La Tour", sont poursuivis pour "trafic de stupéfiants", "association de malfaiteurs" et "violences volontaires aggravées, en réunion et avec arme". Ils sont entre autre soupçonnés d'avoir vendu du cannabis, de la cocaïne ainsi que de l'héroïne. Leur procès va durer 4 jours.

Les deux équipes se sont menées une guerre d'une rare violence pour conquérir des territoires afin d'accroître leurs revenus tirés de la vente de stupéfiants. Au total, ils sont soupçonnés d'avoir participé de près ou de loin à 18 échanges de coups de feu.

Ces affrontement répétitifs ont fini par causer la mort d'un jeune homme de 23 ans, pourtant totalement étranger aux trafics, le 8 mars 2020. Onze autres personnes ont été blessées, dont des mineurs. Cet assassinat et ces tentatives avortées ont profondément choqué la population. Une marche blanche avait eu lieu en la mémoire d'Houcine Hakkar, abattu froidement alors qu'il était au volant d'une voiture avenue Siffert.  Son assassinat fera l’objet d’un procès à part, probablement en 2023. 

La seconde équipe, confondue notamment grâce au décryptage de téléphones Sky ECC souvent utilisés par les malfaiteurs, pourrait être jugée fin 2022. 

De nouveaux coups de feu en mai

Le quartier de Planoise, dans lequel vivent 20 000 habitants, est l'un des hauts lieu du trafic de drogue en Franche-Comté, notamment depuis la destruction du quartier des 408. Dernièrement, de nouveaux coups de feu ont été tirés en pleine rue et en pleine journée. C'était fin mai. 

Plusieurs individus ont visé un autre homme avec une arme à feu, le blessant gravement. La maire de Besançon Anne Vignot avait réagi aux faits. "Tirs à Planoise, ce jour. Je viens d’échanger avec la police nationale sur la nature des actions à mener envers les dealers et les consommateurs. Nous sommes tous concernés" avait-elle écrit sur Twitter.

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