Pour les salariés, le couperet est tombé ce mercredi 24 avril 2024. La restructuration du groupe Casino pourrait entraîner la fermeture de quatre entrepôts en France dont celui d'Easydis à Besançon dans le Doubs.
La menace planait depuis des mois. Le groupe Casino qui a changé de mains fin mars, fait l’objet d’un vaste plan de restructuration.
La restructuration pourrait entraîner la fermeture de quatre entrepôts et la suppression de 740 postes au sein de sa filiale logistique Easydis, si ces sites ne trouvent pas de repreneur,
Et le "projet de réorganisation", présenté mercredi aux représentants du personnel "prévoit 1.293 suppressions nettes de postes au sein des fonctions sièges du groupe, dont 554 à Saint-Étienne", indique Casino dans un communiqué.
Quatre entrepôts voués à la fermeture ?
Au sein de la filiale logistique Easydis, 740 postes et quatre entrepôts sont donc menacés, sur un total de 2.140.
"Les fermetures sèches et définitives concernent les entrepôts de Besançon, Toulon, Limoges et Gaël" (Ille-et-Vilaine), qui emploient environ 500 personnes, ont indiqué des représentants de FO, de la CFDT et de la CGT après une réunion du Comité social et économique central (CSEC) d'Easydis à Saint-Etienne.
“Les salariés à Besançon étaient dans le déni”
À Besançon, c'est le choc. La plateforme logistique Easydis implantée le long du boulevard non loin de Micropolis emploie 173 personnes. “On gère la logistique des stocks pour les magasins. On préparait les commandes pour des magasins jusqu’à Paris, en Bourgogne-Franche-Comté, ça descendait même vers Lyon” explique Michael Vidal, représentant FO. La nouvelle d'une fermeture qui se dessine fait mal. “On espère toujours qu’un miracle se produise. Mais là, c’est fait. C’est officiel. C’est la fin. On avait beaucoup de personnes qui étaient dans le déni. Là, elles vont réaliser ce qui s’annonce” explique le syndicaliste à France 3 Franche-Comté. La plateforme devrait fermer fin septembre si aucun repreneur n'est retrouvé. Le groupe a un délai de quatre mois à respecter. “À Besançon travaillent des femmes, des hommes, pas mal d’anciens, ça va être très compliqué” estime Michael Vidal (FO).
Les représentants du personnel estiment que "le chiffre de 740 suppressions d'emplois avancé par la direction est optimiste, car d'autres entrepôts logistiques qui fonctionnent actuellement au ralenti auront des difficultés à survivre".