Le maire d’Étupes (Doubs) a pris un arrêté qui limite les rassemblements à trois personnes dans le centre de la commune. Objectif : mettre fin aux attroupements de certains jeunes.
La mesure est saluée par une bonne partie de la population. Pourtant, elle aurait pu être qualifiée de liberticide. Depuis le jeudi 12 mai, tout attroupement de plus de trois personnes est interdit de 14 heures à 6 heures et ce, jusqu’au 30 juin. "En tant que responsable de la tranquillité de la ville d’Étupes, j’ai été contraint de prendre cet arrêté", témoigne le maire DVG Philippe Claudel.
La cause ? La présence de jeunes dans certains endroits du centre-ville qui commettent de nombreuses incivilités, notamment devant l’école et la Poste. "Les évènements se répètent, toujours avec les mêmes jeunes que l’on retrouve dans la rue malgré les interventions de la gendarmerie." Un phénomène qui prend de l’ampleur avec des groupes pouvant compter jusqu’à 20 personnes.
Une action symbolique
Désormais, "les rassemblements et regroupements de plus de trois personnes occupant l'espace public de manière prolongée et susceptibles de causer des nuisances sonores, des troubles de voisinage ou des dégradations, ainsi que de la consommation d'alcool sont interdits", d’après l’arrêté. Reste ensuite le libre arbitrage des forces de l’ordre.
Cette mesure vient après plusieurs tentatives de dialogue avec les jeunes. Philippe Claudel explique : "On a tenté de faire venir des professionnels, des éducateurs du département afin de créer du dialogue et les intégrer aux activités proposées par la ville. Malheureusement, cela a été sans succès."
Toutefois, ce n’est pas une solution qui peut durer indéfiniment. "L’arrêté, c’est l’action immédiate. On va mettre en place, avec la gendarmerie et les services de la préfecture, une participation citoyenne afin qu’ils puissent alerter en temps réel." Un débat au sein du conseil municipal a également lieu concernant la vidéosurveillance.