Quelques jours après le tremblement de terre qui a frappé le Maroc, nous nous sommes rendus à l'aéroport de Dole dans le Jura, pour recueillir les réactions de personnes qui rentrent de Marrakech, quand d'autres s'apprêtent à y aller. Reportage.
Les mines étaient fermées et tristes à l'arrivée du vol Marrakech-Dole, dans le Jura, lundi 11 septembre 2023. "J'étais étonné par le calme des habitants. On s'est sentis à l'abri. Je pense aux gens qui restent", a confié, très ému, un touriste franc-comtois qui était sur les lieux au moment du séisme, à notre journaliste Philippe Arbez. Plus loin, une femme vient tout juste d'atterrir, elle aussi, en Franche-Comté. Elle était chez sa fille quand la terre a tremblé. "Ce qui est arrivé, cela nous a anéanti", dit-elle.
Les vols en partance pour le Maroc n'ont pas été annulés depuis le terrible séisme de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter, survenu vendredi soir près de la capitale. Le bilan provisoire fait désormais état de 2 862 morts, selon le dernier bilan communiqué lundi dans la soirée par le ministère de l'Intérieur marocain (suivre la situation en direct sur France Info).
"On va aller aider les gens"
Toutes les personnes que nous avons interrogées à l'aéroport de Dole, billet Dole-Marrakech en main, étaient déterminées à s'y rendre. "Ça nous a plus motivé à partir. On sait ce qu'on va trouver là-bas, les gens ont besoin d'encore plus de réconfort", nous explique un voyageur. "Sur place, on a un véhicule pour accéder aux zones dans les villages. On va le charger d'eau, de couvertures, de matelas et on va aller aider les gens", témoigne lui aussi un commerçant qui vit au Maroc et qui s'apprête à embarquer pour Marrakech depuis Dole.
Trois jours après le séisme qui a fait près de 3 000 victimes au Maroc, l'aide humanitaire peine encore à s'organiser, regrettent certains habitants d'Amizmiz, un village particulièrement touché par le tremblement de terre (lire l'article). "Environ 300 000 personnes sont sans maison et dorment dans la rue [au Maroc], sous des couvertures, dont 100 000 enfants", a évalué Adeline Hazan, présidente d'Unicef France.