Huit nouveaux médecins en huit mois : l'hôpital de Nevers attire, un effet secondaire des "flying doctors" ?

Face aux problèmes liés à la désertification médicale dans la Nièvre, l’hôpital de Nevers se renforce. Huit médecins sont arrivés sur les huit derniers mois pour pallier le manque d’effectif.

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La situation médicale dans la Nièvre est tendue. La désertification médicale sévit et les services de l'hôpital Pierre Bérégovoy font face à une forte affluence en raison du manque, entre autres, de généralistes. Mais depuis huit mois, le centre hospitalier de Nevers se renforce avec les arrivées de nouveaux médecins. 

"Je me suis dit qu’il valait mieux s’installer dans un endroit où je peux m’investir et aider les gens."

Souha Anouti, médecin interniste

Souha Anouti est arrivée en septembre avec son conjoint. "J’ai choisi Nevers car c’est une ville calme et accueillante qui souffre d’un manque de médecins, reconnait-elle. Après avoir travaillé à Paris il y a quelques années, je me suis dit qu’il valait mieux s’installer dans un endroit où je peux m’investir et aider les gens." En tant qu'interniste, cette Libanaise d'origine est spécialisée en maladies auto-immunes. 

Huit médecins censés rester sur le long terme

Le docteur Marc Murat Cag vient lui apporter son aide au service de chirurgie digestive. Il arrive tout juste. "Il y a deux jours !" s’exclame-t-il. Enthousiaste à l'idée de commencer à travailler, il voyait trois raisons pour venir ici à Nevers : "D’abord l’amitié : je n’étais pas heureux de travailler seul, je cherchais une équipe. Ensuite, les rêves : je voudrais devenir chirurgien pour traiter le diabète et créer un centre ici. Et le destin : en 98, quand j’avais commencé à Strasbourg, mon premier directeur général était monsieur Patrick Guillot [l'un des pères de l'hôpital de Nevers, ndlr]... qui est dans l’ADN de Nevers." 

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Le long terme est plus qu’une option pour le nouvel arrivant : "J’ai amené tous les cartons, les dessins de ma fille dans mon bureau. Dès que je les mets ici, je serai ici jusqu’à ma retraite." Les sept autres nouveaux arrivants sont eux aussi partis pour rester en terres nivernaises.

"Un effet secondaire des flying doctors" 

Huit nouveaux médecins donc, notamment en chirurgie, en médecine interne et en pédopsychiatrie. "Un vrai renfort pour Nevers et c’est la démonstration qu’on peut arriver à recruter et à renforcer les services, s'enorgueillit Denis Thuriot, le maire de la commune. Ça fait huit  médecins en huit mois, à ce rythme, on va remplir l’hôpital".

L'édile analyse les retombées d'autres projets visant à renforcer le secteur médical : "Ces arrivées c’est un effet secondaire des flying doctors, pour certains médecins. Certains ont entendu parler de Nevers et de ses problématiques, du coup ça les a intéressés, notamment un, pour se dire qu’il était prêt à quitter là où il était pour venir nous renforcer." 

On était en déficit d’une quarantaine de médecins, on passe à une trentaine. On souhaite continuer dans cette voie-là.

Jean-François Segovia, directeur de l'hôpital de Nevers

Jean-François Segovia, le directeur de l'hôpital ne cache pas non plus sa joie : "C’est extraordinaire pour nous. On était en déficit d’une quarantaine de médecins, on passe à une trentaine. On souhaite continuer dans cette voie-là." Pour renforcer son attractivité, des travaux ont démarré et sont prévus. Le nouvel internat, par exemple, a été inauguré récemment et vise à attirer de jeunes médecins.

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