Le préfet de Saône-et-Loire Yves Séguy a donné des nouvelles du "boiteux", le loup tiré en décembre après une série d'attaques sur des troupeaux.
En déplacement au salon de l'agriculture de Paris pour la journée Saône-et-Loire, ce lundi 26 février, le préfet de Saône-et-Loire Yves Séguy a répondu aux questions de France 3 Bourgogne au sujet du loup, alors qu'un nouveau plan loup vient d'être dévoilé par le gouvernement. Entre l'été et l'hiver 2023-24, plusieurs dizaines d'attaques imputables au loup avaient eu lieu entre Montceau-les-Mines, Le Creusot et Chalon-sur-Saône.
Qu'est devenu le loup blessé en décembre 2023 par un tir de défense à Morey ?
Yves Séguy : "On a des nouvelles de lui, ne serait-ce que parce qu'on le voit sur les pièges photo. [En janvier notamment, une caméra nocturne avait capturé quelques images de ce loup boiteux, blessé à une patte arrière, sur la commune de Chenôves, dans le Chalonnais.]
Ce loup qui a été blessé par un tir mené par un louvetier en défense d'un élevage est manifestement toujours là. Pour l'heure, il semble se nourrir plutôt de gibier. Mais nous restons extrêmement vigilants."
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Le nombre d'attaques a diminué depuis la fin 2023 dans le triangle Montceau-les-Mines / Le Creusot / Chalon-sur-Saône ?
Y.S : "Il y a moins d'attaques en ce moment, aussi parce que la plupart des animaux sont rentrés dans les étables et les bergeries. Mais on renforcera nos mesures de précaution, de façon à ce que le loup soit le moins impliqué possible dans les actes de prédation."
Y a-t-il d'autres loups que le "boiteux" en activité dans cette zone où de nombreuses attaques ont eu lieu ces derniers mois ?
Y.S : "A ma connaissance, pour l'instant, c'est surtout l'animal qui a été blessé en décembre."
Qu'en est-il des autorisations de tirs de défense ? Un arrêté courait jusqu'au 31 décembre 2023, a-t-il été reconduit ?
Y.S : "Il y a plusieurs tirs de défense en cours, je les ai accordés au fil des demandes. Ils sont valables pour une année et reconductibles. Et naturellement, en fonction des circonstances et de la réalité de la présence du loup, voire des actes qu'il peut mener à terme et du risque de prédation, je mobilise les louvetiers aux côtés des éleveurs."
Plusieurs éleveurs réclament de pouvoir effectuer un tir de prélèvement, plus "permissif" que les tirs de défense.
Y.S : "Pour l'instant, ces autorisations de tirs de défense sont délivrées dans le cadre de l'actuel programme national contre le loup. J'attends maintenant l'effectivité des nouvelles dispositions du plan loup pour en tirer le plus grand compte.
Je rappelle qu'en Saône-et-Loire en 2023, il y a eu un tir létal et un autre qui a failli l'être."
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