Maltraitance animale à l'abattoir Bigard de Cuiseaux : l'État condamné à verser 2 000 euros à L214

Le 23 avril dernier, le tribunal administratif de Dijon (Côte-d'Or) a condamné l'État à verser 2 000 euros à L214. L'association dénonçait des défaillances des services vétérinaires, ayant permis des actes de maltraitance animale au sein de l'abattoir Bigard de Cuiseaux (Saône-et-Loire) en 2021.

Vaches égorgées en étant toujours conscientes, veaux asphyxiés dans le ventre de leur mère... le 28 octobre 2021, L214 dévoilait les images choquantes de pratiques ayant cours au sein de l'abattoir Bigard de Cuiseaux, à une vingtaine de kilomètres de Louhans, en Saône-et-Loire.

Des défaillances dans le fonctionnement des services vétérinaires

L'association de défense des animaux avait porté plainte pour "sévices graves" contre l'abattoir. Elle avait également déposé un recours en responsabilité contre l'État pour "manquement à sa mission de contrôle de l’application de la réglementation". Procédure qui a abouti ce 23 avril 2024 : le tribunal administratif de Dijon (Côte-d'Or) a reconnu des défaillances dans :

  • l'identification "des signes de conscience des animaux incapables de se mouvoir et abattus sur place et le traitement des manquements en résultant"
  • le contrôle "de l'utilisation d'appareils soumettant les animaux à des chocs électriques"
  • l'insuffisance des mesures prises "dans le cadre des manquements relevés en matière d'alimentation des bovins demeurant en attente plus de douze heures avant d'être abattus"

En conséquence, l'État a été condamné à verser 2 000 euros à L214 "en réparation de son préjudice moral".

Autre scandale dans un abattoir Bigard de Côte-d'Or

Plus récemment, c'est à Venarey-les-Laumes (Côte-d'Or) qu'un autre abattoir Bigard a été épinglé par L214 pour des faits de maltraitance animale. Les images dévoilées par l'association faisaient là encore état de violences délibérées à l'encontre de bovins : coups, égorgements non réglementaires...

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Une enquête avait aussitôt été diligentée par la préfecture. Si aucune "anomalie de fonctionnement" n'avait été constatée, des "manquements concernant la sécurisation du procédé d'abattage rituel" avaient toutefois été pointés du doigt. Dans l'attente de corrections, la cadence des abattages avait de fait été réduite.

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