Voilà trois ans que la mairie de Saint-Firmin (Saône-et-Loire) loue un taxi électrique, plutôt qu'un bus, pour emmener les enfants de la commune à l'école. Une solution qui permet de diviser les coûts du transport scolaire par cinq.
Et si on allait à l'école... en taxi ? À Saint-Firmin, en Saône-et-Loire, voilà la solution pour laquelle la municipalité a opté afin de diminuer la facture du transport scolaire. Pour la troisième année consécutive, le ramassage scolaire est effectué non pas au moyen d'un bus, mais d'un taxi électrique.
À l'origine de cette idée, la réforme du rythme scolaire mise en place en 2012 par François Hollande, alors président de la République. La semaine, de quatre jours pour les enfants, passe à cinq. Un bouleversement qui, pour les municipalités, entraîne une hausse non-négligeable des coûts. "D'environ 33 000 euros par an, on est passé à 40 000", explique Georges Lacour, maire de Saint-Firmin.
À l'époque, la commune utilise un bus "de 40-50 places" pour le ramassage. Problème : "il était largement vide", souligne l'édile. "On a constaté au fil du temps que très peu d'enfants l'empruntaient et que souvent, les parents suivaient le bus en voiture." Comment faire, alors, pour limiter l'amputation du budget ?
Dans un premier temps, la commune songe à employer un bus de capacité réduite. Mais même un véhicule d'une vingtaine de places reviendrait à plus de 20 000 euros à l'année. Finalement, une autre solution se présente. "On a été approché par une société de taxis du coin qui faisait principalement dans le transport d'adultes en situation de handicap. On a lancé un appel d'offres comparatif, et comme ça, la facture est tombée à 12 000 euros !"
De taxi à taxi électrique
Mais deux ans après la mise en place de ce système, le dirigeant de l'entreprise prend sa retraite. Les associés qui reprennent l'affaire informent le maire qu'ils ne souhaitent pas poursuivre le partenariat. "On a alors pensé à se procurer notre propre véhicule, mais il fallait au minimum un an pour en obtenir un."
La municipalité se tourne alors vers la location et tombe sur un véhicule utilitaire de neuf place, électrique. Un avantage, pour Georges Lacour, car il effectue "peu de kilomètres dans la journée. Et puis, comme ça, on n'a pas à aller à la station-essence !" Coût annuel : 8 000 euros.
► À LIRE AUSSI - La région autorise le bus à s'arrêter pour prendre le seul collégien d'une commune en Côte-d'Or
Chaque jour d'école, une ATSEM achemine neuf élèves jusqu'à leur classe. En prime, ils n'ont pas à marcher jusqu'à l'arrêt : le taxi les récupère directement devant chez eux ! "Voire, quand l'arrêt sur la route n'est pas sécurisé, dans leur cour", conclut Georges Lacour. "C'est une question de sécurité !"