Déjà deux jours de passés aux Eurockéennes 2023. L'occasion de faire un point sur la sécurité du site avec la gendarmerie du Territoire de Belfort.
Samedi 1er juillet, les Eurockéennes de Belfort entrent dans leurs troisième jour de festivités. L'occasion de faire un petit point sur la sécurité des lieux avec le lieutenant-colonel Gilles Stacoffe, de la gendarmerie de Belfort, chargé du maintien de l'ordre sur les lieux.
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Vers un maintien du festival malgré les émeutes
Au Malsaucy, l'ambiance a beau être festive et joyeuse, impossible de rester insensible aux émeutes qui éclatent partout dans le pays depuis la mort du jeune Nahel, mardi 27 juin. Depuis, le gouvernement a décrété l'annulation de plusieurs événements culturels. "On sent de l'inquiétude chez les festivaliers", relève le lieutenant-colonel Stacoffe. "Nos patrouilles sur site sont souvent interpellées et les gens leur demandent si le festival ira à son terme".
Réponse ? Samedi 1er juillet au matin, la tendance est à un maintien du festival selon le lieutenant-colonel. "Nous gardons bien sûr continuellement un regard sur les événements à Belfort et dans les villes de la région. Et nous avons des réunions journalières avec la préfecture et l'équipe des Eurockéennes. Mais ce matin, nous gardons notre organisation habituelle". Le site du festival, excentré, est en effet loin des exactions et des heurts urbains. Un nouveau point devrait néanmoins être fait samedi 1er juillet, en début d'après-midi.
Un dispositif de sécurité impacté ?
Malgré tout, les effectifs de sécurité ont été logiquement impactés par les tensions de ces derniers jours. "Nous avons environ 100 militaires sur la presqu'île" reprend le lieutenant-colonel Stacoffe. "Mais les violences de ces derniers jours ont fait évolué notre dispositif. On a un peloton d'intervention de 11 hommes qui a quitté les lieux pour partir renforcer la DDSP 90 en région".
"De plus, un escadron de réserve composé de 70 militaires dijonnais est parti à Strasbourg". Des pertes "relatives" selon les forces de l'ordre, comblées en partie par le renfort de 18 gendarmes venus de Dijon, d'une brigade franco-allemande et de "deux policiers suisses".
Vols de téléphone ? "Un phénomène en hausse" en 2023
C'est malheureusement un refrain qui revient souvent pour cette 33e édition des Eurocks : beaucoup de festivaliers estiment s'être fait voler leur téléphone. "En effet, la problématique des vols de cellulaires est particulièrement présente en 2023" réagit la gendarmerie de Belfort. "Il semble que pour la première fois, nous ayons affaire à plusieurs bandes particulièrement organisées, qui opèrent lors des concerts, surtout vers la Grande Scène. C'est un phénomène déjà constaté sur d'autres festivals cette année".
Depuis jeudi, une dizaine de plaintes ont été déposées pour vol et quatre interpellations ont déjà eu lieu sur cette problématique, "sans néanmoins arriver à attraper les voleurs" regrette le lieutenant-colonel Stacoffe. Pour endiguer cette tendance, des gendarmes en uniforme ou en civil "patrouillent continuellement sur le site". Selon les forces de l'ordre, aucune plainte n'a encore été reçue pour des faits de violences sexuelles.
Pour rappel, il est possible de déposer plainte auprès des gendarmes directement sur le festival. Une permanence temporaire est installée à la maison Bardy de Sermamagny (Territoire de Belfort), à quelques minutes en voiture du Malsaucy. Pour les festivaliers rentrés chez eux, un dépôt de plainte en ligne ou au commissariat le plus proche est envisageable.