Des tracts néonazis avaient été retrouvés dans des boîtes aux lettres d'un quartier de Belfort le 2 novembre dernier. La ligue des droits de l'Homme a annoncé avoir porté plainte.
Un appel à "rétablir la domination de la race blanche" à destination des "hommes blancs", des juifs accusés de "détruire [le] pays par l'immigration" . C'est ce qu'ont reçu des habitants du quartier de la Miotte, à Belfort, le 2 novembre dernier.
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Le tract est revendiqué de la "Communication du Département d'éveil racial du peuple". Il renvoie au réseau social Gab de Démocratie participative. Ce site internet avait été bloqué en novembre 2018 par la justice française, mais le site continue de réapparaître régulièrement en ligne, comme l'explique un article de l'AFP. Il précise que le site se proclame ouvertement "raciste, sexiste et homophobe".
Une plainte contre X déposée
Depuis, la ligue des droits de l'Homme a déposé plainte contre X le 9 novembre dernier pour "incitation à la haine raciale, religieuse et sexiste" et pour "apologie de crimes contre l'humanité". C'est ce que confirme Sylvie Rodier, présidente de la section belfortaine de la Ligue des droits de l'Homme, après une information de l'Est républicain."Ce que l'on attend, c'est qu'une enquête soit diligentée, parce que ce mouvement a déjà fait parler de lui plusieurs fois dans différentes régions", exprime-t-elle.
Dans sa plainte, l'association explique que l'appel à la diffusion du tract avait été réalisé sur les réseaux sociaux "avec des consignes bien particulières". Les tracts devaient notamment être distribués "de nuit", "pas dans votre commune" et "pas en centre-ville".
Des faits similaires sur l'ensemble du territoire
La ligue des droits de l'Homme estime qu'une vingtaine de tracts ont été diffusés dans le secteur. Contacté, le parquet de Belfort indique ne pas souhaiter s'exprimer sur le sujet "tant que la procédure est en cours". Il précise ce dimanche 12 novembre que la plainte n'est pas encore arrivée au niveau du parquet.
Des faits similaires avaient notamment été signalés en Normandie en juin dernier, mais aussi à Genlis, en Côte-d'Or en juillet, et à Clairvaux-les-Lacs, dans le Jura.