"Cette fois, c'est la dernière chance" : l’Espérance de Saint-Père, l’ancien restaurant de Marc Meneau, à nouveau vendu aux enchères

Retour aux enchères pour L’Espérance. Ce mercredi 29 mai, l’ancien restaurant trois étoiles de Marc Meneau, situé à Saint-Père (Yonne), tentera pour la seconde fois de trouver un acquéreur. Sa mise à prix a été revue à la baisse, après l’échec de la vente en février dernier.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L’Espérance trouvera-t-elle enfin preneur ? Pour la seconde fois cette année, le bâtiment de l’ancienne table trois étoiles de Marc Meneau à Saint-Père (Yonne), au pied de la colline de Vézelay, est vendu aux enchères. La vente se tient ce mercredi 29 mai, au tribunal judiciaire de Versailles et en ligne, et pourrait cette fois aboutir. 

Car pour cette vente, la mise à prix a baissé : 100 000 euros seulement, contre 180 000 en février dernier, pour le bâtiment principal et son annexe de 730 m2. Une bouchée de pain, pour ce qui fut autrefois un haut lieu de la gastronomie. 

Plusieurs intéressés

"La difficulté de l’Espérance, c’est que les travaux à prévoir sont assez gigantesques", détaille maître Elisa Gueilhers, qui représente la liquidation judiciaire. "Les coûts de reconstruction et de rénovation sont très importants. Mais il y a aussi le jeu de l’enchère."

Si plusieurs personnes se sont projetées, on peut peut-être espérer arriver à un prix qui corresponde un peu plus au bien immobilier… Même si celui-ci n’existe plus comme au temps de Marc Meneau.

Elisa Gueilhers

tribunal judiciaire de Versailles

Pour maximiser les chances de vendre, une faculté de baisse de la mise à prix d'un quart puis de moitié a été ajoutée. "Vu les conditions, même s’il y a énormément de travaux, normalement il devrait y avoir des amateurs", espère maître Elisa Gueilhers. D’autant plus que plusieurs porteurs de projet se sont déjà manifestés. 

Sur place, "on souhaite un véritable projet"

Une perspective accueillie avec soulagement dans le village de 300 habitants, dont beaucoup d'habitants se souviennent des heures de gloire de l'Espérance.

On veut que cet espace reprenne vie, et qu’il redonne une dynamique économique au village. Il ne mérite pas d’être à l’état de friche comme il l’est aujourd’hui.

Christian Guyot

maire de Saint-Père (Yonne)

Mais l’édile en est conscient : "Cette fois-ci, c’est la dernière chance" pour l’Espérance de trouver preneur. "Nous souhaitons simplement que ce ne soit pas une affaire financière ou immobilière, mais que les gens intéressés aient un véritable projet. Parmi ceux que nous connaissons, certains sont sensiblement dans l’esprit de ce qu’était le restaurant autrefois." 

► À LIRE AUSSI : "Un crève-cœur" : comment L'Espérance, autrefois joyau de la gastronomie française, est devenue un vaisseau fantôme

Des travaux faramineux

Pour que l’Espérance retrouve sa grandeur d’antan, il faudra du temps, et de l’argent. Le montant des travaux est estimé à plusieurs millions d’euros. Car aujourd’hui, il ne reste de la bâtisse que des ruines. "Quatre murs et un toit" selon le maire, désespéré de voir le bijou de sa commune sombrer depuis bientôt dix ans. 

En 2015, la table triplement étoilée est placée en liquidation judiciaire. Le lieu est racheté un an et demi plus tard par Hotel & Food Disrpt Partners, pour 1,4 million d’euros. Le groupe souhaite y proposer des séjours bien-être et gastronomiques. Mais le projet a un coût : 16 millions d’euros. 

Les travaux de déblayage sont entamés, et laissent l’Espérance dans un piteux état lorsqu’en 2023 le groupe est placé en liquidation judiciaire. Depuis, les bâtiments et terrains sont abandonnés et la nature reprend ses droits. 

► À LIRE AUSSI : VIDÉO. Dans les ruines de l'Espérance, l'ancien restaurant de Marc Meneau vendu aux enchères à Saint-Père

Une surenchère sur un des lots

Le 7 février 2024, les enchères organisées par le tribunal de Versailles se soldent par un échec pour le bâtiment qui abritait le restaurant principal. Mais deux autres lots adjacents trouvent preneurs. Le Moulin, où Serge Gainsbourg a résidé, est vendu 140 000 €. Des chambres d’hôtes devraient y voir le jour.

L’Entrevignes, où Marc Meneau avait installé son second restaurant, est quant à lui adjugé pour 95 000 €. Mais l’histoire n’est pas terminée : une audience de surenchère est prévue pour ce dernier lot. Elle est prévue le 19 juin.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité