Disparition de Morgane Rivoal. Deux semaines après sa disparition, ce que l'on sait de l'enquête

Cela fait aujourd’hui deux semaines que Morgane Rivoal a disparu sans laisser de traces. Le lundi 25 novembre, la jeune fille de 13 ans a quitté son domicile à Pabu dans les Côtes d’Armor pour se rendre au collège. On fait le point sur l'enquête.

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À 7h14, ce 25 novembre 2024, Morgane Rivoal a lancé un "au revoir " à ses parents et est sortie pour aller prendre son bus. Elle n’est pas montée à son bord et n’est jamais arrivée au collège.

À 9h30, l’établissement a prévenu ses parents de son absence. Ils ont alerté la gendarmerie à 11h40 qui a aussitôt lancé des recherches pour disparition inquiétante.

MISE A JOUR : Direct. Morgane retrouvée vivante : retrouvez toutes les informations 

Ce 9 décembre, alors qu'un hélicoptère survole à nouveau la zone, les gendarmes se sont postés sur l'itinéraire que la jeune fille devait emprunter. Ils interrogent les automobilistes qui fréquentent ces lieux le lundi à la recherche d'un éventuel témoin. 

Tous les jours depuis, sa mère poste un nouveau message sur Facebook. " Je lance un nouvel appel à l’aide pour retrouver MORGANE. Toute personne qui l'aurait vue le matin du lundi 25 novembre 2024. Souvenez-vous d'un détail peut-être qui peut vraiment nous aider. Ne gardez pas ce détail pour vous, il peut être très important pour nous POUR RETROUVER NOTRE FILLE BIEN AIMÉE."

Des appels à l’aide poignants. "Je n’ai plus les mots pour t’écrire notre souffrance sans toi ma chérie. Où que tu sois donne nous un signe ! On t’aime tellement " "Nous viendrons te chercher n'importe où tu es. Tu nous manques".

 Lire : Témoignage. Disparition de Morgane. "Le samedi, elle était souriante, nous ont dit ses copains du tennis", les parents de Morgane se confient.

Une adolescente de 13 ans

Morgane, "elle est comme une ado, avec des hauts et des bas", confie sa mère. Bonne élève, passionnée de tennis, elle était aussi très présente sur les réseaux sociaux, connectée sur Snapchat et WhatsApp, elle avait également ouvert deux comptes sur Tik Tok.

Le week-end précédent sa disparition, c’est précisément au sujet de son téléphone qu’une dispute a éclaté. "Son père a cassé le téléphone de Morgane en le jetant au sol. Les différends entre Morgane et ses parents prenaient toujours leur source dans l'utilisation trop importante de son téléphone portable et des réseaux sociaux par Morgane", précisait Nicolas Heitz, le procureur de la République de Saint-Brieuc dans son point presse le 2 décembre.  "Une discussion comme peuvent avoir des adolescents et leurs parents, tempère la mère, rien de plus".

"Papa, maman, désolée je pars"

Ce même week-end, la jeune fille aurait posté une story indiquant qu’elle ne viendrait pas au collège le lundi.

Ses camarades de classe parlent d'une "certaine tristesse de l’adolescente qui aurait tenu des propos inquiétants". L’an dernier, elle aurait été victime de harcèlement. "Elle se serait infligé des scarifications" décrit le procureur de Saint-Brieuc.

Dans une corbeille de son domicile familial, les enquêteurs ont découvert un papier froissé sur lequel elle avait écrit : "Papa maman, désolée je pars" a annoncé le procureur.

Une enquête sur tous les fronts

La jeune fille n’avait jamais fugué. Elle aurait quitté son domicile sans argent, sans carte bancaire et sans aucun vêtement de rechange.

Dès le jeudi qui a suivi sa disparition, une grande battue a rassemblé plus de 800 personnes. "La campagne, les bois, la rivière du Trieux, les plans d'eau aux alentours", ont été inspectés par des brigades spécialisées.

Des recherches ont été menées à l’aide de chiens. Elles conduisent vers le quartier de Castel Pic à Guingamp où la piste s’arrête.

Un hélicoptère a survolé la zone à plusieurs reprises. Au sol, les enquêteurs ont fait du porte à porte dans les communes de Pabu et de Guingamp, effectué des contrôles sur les routes, fouillé les endroits inhabités. Des plongeurs ont sondé les cours d’eau.

110 personnes de l’entourage de la jeune fille ont été entendues.

Au fil des jours, les recherches se sont élargies. Les enquêteurs exploitent les images des caméras de surveillance des gares de Rennes, Saint-Brieuc et Brest qui ont été mises à leur disposition.  

Des spécialistes en nouvelles technologies, dont les équipes de Pontoise ont été sollicitées.  

Pour l'heure, aucune piste n'est écartée. 

Fugue, enlèvement, mauvaise rencontre

Morgane s’est-elle enfuie et demeure-t-elle cachée quelque part, craignant de rentrer ? A-t-elle fait une mauvaise rencontre ce matin du 25 novembre ou est-elle tombée dans un piège tendu sur les réseaux sociaux ?

Au cours de son point presse, le procureur de la République a rappelé que Morgane "avait pu entrer en relation avec des individus plus âgés rencontrés sur les réseaux sociaux".

Un homme de 21 ans, vivant dans la Drôme a été mis en garde à vue, "il avait créé un compte Snapchat au profit de Morgane. Des perquisitions ont permis de retrouver des images pédopornographiques ne concernant pas Morgane".

Un autre individu de 29 ans résidant dans l’Eure a également été entendu.

"Aucun des comptes de Morgane n'a été activé depuis sa disparition" a noté le procureur.

Si la jeune fille est partie de son plein gré, elle n'a commis aucune infraction et ne risque donc aucune poursuite de la justice.

Les parents de Morgane vivent dans l'angoisse : "On ne comprend pas pourquoi elle est partie. On est à bout, on ne dort plus. On ne mange plus. C’est long d’attendre sans réponse". 

Ligne téléphone et mail pour toutes pistes

Une ligne téléphonique dédiée à cette enquête a été ouverte.  En composant le 17, tous les appels concernant sa disparition y seront redirigés. Un mail permet également de contacter directement les enquêteurs : morgane@gendarmerie.interieur.gouv.fr

(Avec Myriam Thiébaut)

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