Le CHU de Strasbourg a déclenché, ce vendredi 25 novembre 2022, le plan blanc. L'épidémie de bronchiolite, qui sévit depuis plusieurs semaines en France, met à rude épreuve le service d'urgences pédiatriques.
"Nous assurons notre mission de service public, mais cela devient compliqué". Le CHU de Strasbourg a déclenché, ce vendredi 25 novembre, son plan blanc. Une décision qui intervient alors que les services d'urgences de l'hôpital sont sous tension depuis plusieurs semaines. L'épidémie de bronchiolite met aussi à mal le service pédiatrique qui est submergé.
Cette infection virale se caractérise par une inflammation des bronchioles chez les nourrissons et s'accompagne de différents symptômes comme une toux intense, une fièvre modérée et un mal de gorge. Depuis le début de l'automne, le nombre de patients affluant aux urgences pédiatriques de Strasbourg ne cesse d'augmenter. En effet, certains bambins peuvent être hospitalisés plusieurs semaines.
"Actuellement, tous nos lits sont occupés, que ce soit en pédiatrie ou aux urgences pour adultes", précise la communication du CHU. Une situation critique qui intervient alors que les équipes des hôpitaux de Strasbourg sont déjà éprouvées après la pandémie de Covid-19.
Pas de rappel de personnel pour le moment
Malgré une situation sanitaire exceptionnelle dans les services de pédiatrie, ce plan blanc n'a, pour l'instant, pas vocation d'activer un "rappel immédiat et de grande ampleur des professionnels". Le CHU précise qu'il ne veut pas épuiser un personnel "qui parle déjà d'acter plusieurs mobilisations au mois de décembre".
À ce jour, l'objectif est d'abord la "déprogrammation des activités non urgentes", dans tous les services, pour ouvrir un nombre de lits nécessaires à l'accueil des patients. "Nous lançons également un message à la médecine de ville afin de ne pas nous envoyer des personnes qui n'ont pas besoin d'aller à l'hôpital", ajoute l'établissement.
Face à un risque de saturation et une épidémie pouvant durer jusqu’au printemps prochain, Marie Szulc, médecin en rhumatologie pédiatrique aux urgences de l’hôpital de Colmar, précise que si l’enfant arrive toujours à s’alimenter et qu’il est en forme, il convient d’abord d’appeler son médecin traitant avant de se rendre dans les hôpitaux.