Vacances d'été : pas loin, pas cher, les "Petites Cités de Caractère" veulent compter parmi les destinations estivales

Le réseau des Petites Cités de Caractère compte 190 communes partout en France dont quinze dans le Grand Est. Des communes atypiques de la Champagne, de la Lorraine ou des Ardennes, distinguées par leur histoire et leur patrimoine de qualité. Idéal pour les vacances en France. 
 

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L'été 2020 sera celui de la proximité pour les vacances. Le covid19 a changé la donne. L'occasion de parcourir la région Grand Est et de découvrir quinze communes, petites ou plus grandes, qui font partie des 190 "petites cités de caractère". Des communes atypiques de la Champagne, de la Lorraine ou des Ardennes, distinguées par leur histoire et leur patrimoine de qualité. Dénommées petites cités, ces communes comptent moins de 5.000 habitants.

"Ces communes avaient beaucoup de pouvoir au 19è siècle, durant l'ère industrielle. Au Moyen-âge, certaines de ces  communes étaient des fiefs qui ne rayonnent plus aujourd'hui" explique Delphine Garnotel, coordinatrice des Petites Cités de Caractère du Grand Est.  Créé en 1975 en Bretagne, le concept "Petites Cités de Caractère" s'étend du Grand Est, à l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire et Centre Val de Loire ainsi qu'en Eure-et-Loire, l’Orne et l’Yonne.

Le but étant de valoriser et de faire connaître un patrimoine remarquable et vivant, souvent déserté par sa population qui a quitté le milieu rural pour se rapprocher de villes plus grandes pour le travail. " Trois petites cités de caractère sont finalistes au concours du Village Préféré des Français" annonce Delphine Garnotel "même si notre Région n'en fait pas partie, c'est bien la preuve que ces petites cités valent le détour " conclut-elle. 

 

Petites Cités de Caractère : une marque nationale 

Implantées dans des sites naturels d’exception, ces cités étaient autrefois des centres religieux, politiques ou militaires. Après la révolution industrielle, elles ont vu leurs fonctions se réduire, voire disparaître. Au fil du temps, ces petites cités ont perdu une grande partie de leur population ainsi que les budgets financiers nécessaire pour entretenir pour leur bâti architectural.

C’est en 2012 que les "Petites Cités de Caractère" sont nées en Champagne-Ardenne. Ce label rassemble les différents acteurs autour d’un objectif commun, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine. "Pour être retenus et bénéficier de cette récompense, il faut pouvoir répondre à certains critères" rappelle Alain Renard, maire de Mouzon dans les Ardennes. 

 


Le panneau qui accueille les visiteurs permet de valider cette homologation. Ce titre honorifique ne dépend pas uniquement du patrimoine, il faut avoir la volonté d'accueillir en proposant de la restauration et des modes d'hébergement et de s'améliorer, souligne l'élu.

 


 


A Mouzon, la rénovation de la ville se fait petit à petit comme, par exemple, le chantier en cours qui consiste à enfouir le réseau électrique et téléphonique pour embellir le paysage. Des rénovations qui invitent également les habitants à participer. A Ervy-le-Châtel dans l'Aube, Roger Bataille, maire d'Ervy-le-Châtel élu au premier tour et vice-président national des Petites Cités de Caractère de France a constaté que ses habitants propriétaires avaient entamé des travaux de ravalement ou de toiture depuis que la rue avait été refaite.

 

L'embellissement est collectif et rajoute une plus-value à leur bien, du coup, ils ont envie d'investir et nous avons de plus en plus de demandes travaux.

Roger Bataille, maire d'Ervy-le-Chatel (Aube)


Des retombées économiques 

La plupart des cités reconnaissent que les retombées économiques se sont fait ressentir au bout de deux, trois ans.  A Rocroi (Ardennes), la ville a constaté une augmentation de 30 % de sa fréquentation depuis qu'elle a obtenu cette marque il y a six ans. Pour Roger Bataille, ces chiffres sont forcement plus élevés, car ils ne sont pas quantifiés uniquement au niveau des entrées dans les musées ou dans les offices de tourisme.
 

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Tout ce qui concerne les visites libres n'est pas comptabilisé. Alain Renard partage le même avis, il a constaté beaucoup plus de touristes qui empruntent la voie verte de Maastricht à Mouzon. "Beaucoup de Belges franchissent la frontière à vélo car Mouzon est la première ville des Ardennes quand on vient de la Meuse". Les restaurateurs ont également ressenti une augmentation des touristes. A Mouzon, le restaurant gastronomique, Les Échevins, accueille les touristes en itinérance. "Nous sommes venus chez vous, car nous faisons le circuit des petites cités" a confié le restaurateur à Alain Renard.

Le Président de l'association des commerçants a refait son flyer l'année dernière pour leurs animations " Flânerie dans une petite cité de caractère" rajoute le Maire. Pour enchaîner," tout le monde a envie de profiter de cette marque et souhaite valoriser notre commune et c'est normal". Ce projet, nous le devons à la communauté de communes, rappelle Alain Renard. C’est sur l’ ini­­­­­­­­­tia­­­­­­­­­tive de Daniel Gillet, président de la commu­­­­­­­­­nauté de communes des Portes du Luxem­­­­­­­­­bourg qu’un dossier a été consti­­­­­­­­­tué, puis déposé, faisant de Mouzon un candi­­­­­­­­­dat au label pres­­­­­­­­­ti­­­­­­­­­gieux.


Cette marque est de plus en plus connue et apporte aux petites cités une vraie reconnaissance qui leur permet d'investir et de convaincre des partenaires qu'ils soient financiers ou associatifs, rajoute Roger Bataille.
 


Roger Bataille a porté le projet. Il a fallu beaucoup de pédagogie pour expliquer aux habitants l'intérêt de restaurer une église et ses vitraux d'origine, car ces lieux ne sont pas dans leurs préoccupations immédiates. Mais les habitants ont vite compris que cet endroit pouvait aussi être un lieu pour se retrouver autour de projets. C'est un investissement important sur plusieurs années.
 


Aujourd'hui, les habitants ont vu leur commune se développer et s'animer. De nouveaux artisans se sont installés. Il y a maintenant un fleuriste, un restaurant, un tabac-presse, et des services de proximité. "Notre commune revit et l'immobilier repart". Depuis les années 1980, donc bientôt un demi-siècle, toutes ces petites cités ont été frappées de plein fouet par l'exode rural.

"J'ai vendu, tout récemment, en une journée, une maison à des Parisiens qui veulent une maison secondaire pour se ressourcer. Nos maisons à vendre sont souvent anciennes et demandent beaucoup de rénovation, mais au prix de l'achat les futurs propriétaires ont vite fait le calcul et cela reste une très bonne affaire pour eux" relate Roger Bataille " et j'ai encore des rendez-vous les week-ends prochains avec d'autres acheteurs", enchaîne le maire.

Pendant le confinement, nous avons eu des Parisiens qui sont venus s'installer, ils n'avaient plus envie de repartir. "Dans ce cadre, le télétravail avec les enfants et les devoirs à la maison, était un cadre idyllique ; même envoyer leurs enfants acheter le pain se faisait sans aucune inquiétude. Chez nous le confinement n'a pas été mal vécu du tout. Notre petit marché a continué, les familles venaient acheter leurs produits frais. Depuis les vendeurs vendent vite leurs biens et de nouveaux habitants s'installent" se réjouit Roger Bataille.

 

Animations et festivités 

"A Mouzon, nous avons beaucoup à découvrir. A commencer par l'histoire de la famille Sommer une grande famille ici" rappelle Alain Renard. En 1880, Alfred Sommer fonde la Manufacture de Mouzon. Il devient un des premiers fabricants d'Europe dans la branche du feutre, utilisant la force hydraulique de l'ancienne filature située au bord de la Meuse.

Aujourd'hui, le Musée du Feutre raconte toute cette époque. Pour Delphine Garnotel , toutes les cités valent le détour, car elles ont forcement chacune leur caractère. Parmi les visites les plus insolites, il y a la réouverture, après 19 ans de travaux, de l'Eglise d'Ervy-le-Châtel (Aube), les visites humoristiques de Montsaugeon (Haute-Marne) et les visites contées dans la charpente de la collégiale de Mussy-sur-Seine (Aube).
 

Sarah Haquart est guide-conférencière. Depuis trois ans, elle gravit les marches tous les mercredis après-midi de juillet et août, son petit groupe pour leur conter l'histoire d'Elouan un compagnon du devoir. Pour rappeler que ces édifices d'origine ont tous été bâti par ces compagnons du devoir. Son récit raconte l'histoire d'un jeune apprenti compagnon, "âgé de quinze ans, il quitte sa Bretagne natale pour revenir chez lui de nombreuses années plus tard. Sa première étape commence par Troyes, puis Tours, berceau des compagnons du devoir, en passant par Dijon, et nous sommes au XVIIIe siècle". Un voyage écrit et narré par Sarah pendant une heure.

 


"Les visiteurs sont déjà très impressionnés de rentrer dans cette collégiale. On y est en petit groupe donc l'ambiance intimiste est déjà installée et en général quand ils ont monté les 80 marches, ils disent ça valait le coup de les monter tant la vue est magnifique" relate Sarah. Par contre, il faut impérativement réserver, car le groupe ne peut excéder dix personnes en raison de la sécurité, précise Sarah. Animer fait partie d'un critère d'éligibilité pour obtenir ce titre souligne le vice-président national des Petites Cités de Caractère de France.


Les associations oeuvrent activement à cela. "Nous en avons trois dans notre commune qui s'investissent énormément dans la valorisation de notre patrimoine". Des visites commentées de la cité avec des jeux en famille les vendredis de juillet et août et toute l'année des visites de la cité et de la Maison du Vitrail d’Armance. Ces fêtes médiévales attirent beaucoup de monde le premier week-end du mois d'août. Elles réunissent entre sept et huit mille personnes. La commune était un vrai fief au temps du Moyen-âge.

Nous avons à coeur de nous replonger dans cette histoire avec reconstitution de campements, spectacles de rue, combats à l’épée, jeux anciens, ripailles et balade aux flambeaux explique l'élu. Et durant les journées du Patrimoine le 19 septembre, un concert inaugural de l’Eglise et Son & lumière est prévu. Idem à Mouzon qui s'anime l'été avec ses concerts d’orgues à l’abbatiale et un rendez vous « Art et Gastronomie » durant les journées du Patrimoine.

"Toute l'année, les cités sont actives. Cela fait partie de cette homologation" rappelle Roger Bataille. Si la crise sanitaire a contraint à reporter plusieurs animations, toutes les cités proposent des visites et animations dans le respect des consignes sécuritaires et les manifestations des Journées du Patrimoine (19 et 20 septembre) et des marchés de Noël (novembre-décembre) seront maintenues précise Delphine Garnotel.

Si tout va bien, trois autres petites cités vont rejoindre cette liste. Elles sont en cours d'homologation avec Bar-sur- Seine et Essoyes dans l'Aube, et Arc-en Bois en Haute-Marne.
 

Voici un petit guide qui répertorie ces cités à découvrir
 

Dans la Marne : trois cités de caractère

Au nord de Reims, Cormicy témoigne de la reconstruction consécutive à la Première Guerre. Entourée du vignoble de Champagne, Cormicy fut entièrement détruite lors de la Première Guerre mondiale. Dans les années 1920-1930, sa reconstruction fut exemplaire. Son plan médiéval fut maintenu dans ses grandes lignes et son architecture est typiquement urbaine et non, rurale.

La petite ville présente encore aujourd’hui un patrimoine très homogène avec ses maisons et ses belles demeures élevées dans les mêmes matériaux - une brique argilo-siliceuse fabriquée localement - et des toits couverts de tuiles rouges. Seuls les bâtiments symboliques furent reconstruits en pierre et toiture en ardoise : l’église, la mairie et la poste.
 

 


Sainte-Menehould, en Argonne, conserve le souvenir de Dom Pérignon. Il y est né en 1639. En bordure de la forêt d’Argonne, Sainte-Menehould est une ville à la fois pittoresque et accueillante. La ville fut détruite par un incendie en 1719 et reconstruite à partir de 1726, dans un ensemble architectural du XVIIIe siècle.

Les plus beaux bâtiments sont l’Hôtel de Ville et l’Hôtel Viard Morel devenu le remarquable Musée d’Art et d’Histoire. Louis XVI s'y fit repéré en juin 1791 par Jean-Baptiste Drouet, car c’est à Sainte-Menehould, et non à Varennes, que le Roi a été reconnu. A proximité, le site historique de la bataille de Valmy du 20 septembre 1792 et les sites d’Argonne témoins de la Première Guerre mondiale sont incontournables.
 



Sézanne est une étape très importante dans l'histoire de la Champagne avec ses belles promenades, appelées "mails" et ses élégantes maisons des XVIII et XIXe siècle. Située à moins de 2 heures de Paris et entourée de paysages alternant vignes et vergers, Sézanne est la porte d’entrée ouest de la Champagne et de la Région Grand Est tout entière. Nombreux sont les bâtiments publics et maisons particulières, parmi lesquels l’Hôtel de Ville, l’Ancien Collège, le Prétoire ou la Femme Sans Tête, pour la plupart regroupés, autour de l’imposante église gothique Saint-Denis.
 


Dans l'Aube : deux cités de caractère

Ervy-le-Châtel met à l’honneur son église récemment restaurée, véritable musée de statuaires et de vitraux du XVIe siècle. Située aux portes de la Bourgogne, Ervy-le-Châtel occupe l’emplacement d’une très ancienne place forte circulaire qui couronne l’un des derniers contreforts du massif de la forêt d’Othe au-dessus de la vallée drainée par la rivière Armance.
 

 


Mussy-sur-Seine, au coeur des vignes de Champagne, dévoile la charpente de sa Collégiale. Aux portes de la Champagne et de la Bourgogne, nichée dans un détour de la Seine, Mussy-sur-Seine abrite l’un des plus riches patrimoines de l’Aube. Village gallo-romain puis bourg médiéval fortifié par la volonté des seigneurs du lieu, les évêques de Langres, la cité conserve de nombreux témoignages de son passé médiéval, résistant et industriel.

A travers ses ruelles pittoresques menant à la Seine, des maisons pittoresques et les vestiges des anciens remparts entourent le bourg depuis le XIIe siècle dont l’impressionnante tour du Boulevard (XVe). Au coeur de la cité, la Collégiale du XIIIe siècle surprend par ses proportions. Le grenier à sel du XIVe siècle ou encore la glacière des évêques sont aussi impressionnants. Son écrin de verdure se souvient de l’été 44 et de l’attaque du Maquis Montcalm, dont l’histoire est conservée dans le Musée de la Résistance (réouverture prévue en 2021).
 


Dans les Ardennes : deux cités de caractère

Mouzon conserve un patrimoine hérité de son rôle de ville frontière et de sa vocation industrielle attachée au feutre de laine. Située aux portes de la Lorraine, de la Belgique et du Luxembourg Mouzon tient son nom de Mosomagos, « marché sur la Meuse » en celte. Son église abbatiale (XIIe et XIIIe siècles) est un chef d’oeuvre du premier âge gothique. Puis, les édifices de défense se succèdent.
 


De la première enceinte en pierre ne subsiste que la remarquable Tour Porte de Bourgogne (XIIe siècle). L’industrie se développe alors : tanneries et moulins, textile et métallurgie. En 1783, on transforme un premier moulin à blé en fouerie, puis Alfred Sommer fonde en 1881 la manufacture de Mouzon dont la production évolue vers le feutre. Ce savoir-faire se découvre aujourd’hui au Musée du Feutre.
 


Rocroi est célèbre pour la cité en étoile de Rocroi et pour ses fortifications comme pour sa bataille historique (1643). Située à la frontière de la Belgique, Rocroi est la seule ville européenne , avec l’italienne Palmanova, à avoir conservé, dans son état d’origine, ses fortifications et son urbanisme radio-concentrique. Dix rues en forme d’étoile partant d’une place centrale permettaient aux soldats de la garnison d’accéder le plus rapidement possible à leurs postes.
 



De conception italienne, construite en 1555 sous le règne d’Henri II pour faire face à la forteresse voisine de Charlemont qu’était Givet, Rocroi fut le théâtre d’une glorieuse et légendaire Bataille, le 19 mai 1643, remportée par le Grand Condé. Les trois passages de Vauban, à la fin du XVIIe siècle, ne l’ont pas fondamentalement modifiée. Elle demeura une ville de garnison jusqu’en 1889.
 

 

En Haute-Marne : cinq cités de caractère

Bourmont, fièrement perchée sur sa colline, offre de beaux monuments rappelant les riches heures de la ville. Au XVIIIe siècle, Bourmont fut un bourg prospère et animé, qui abritait près de 50 officiers publics, sans parler des hommes d’église. L’histoire de Bourmont est liée à sa position frontière avec la Lorraine et au transfert répété des fonctions administratives à la Mothe, autre place forte voisine.

On doit son développement à Thibault II qui, en 1248, accorda aux habitants une charte de franchise, attirant ainsi les sujets des princes voisins.
Dès lors, l’ancien bourg s’agrandit, des remparts furent élevés, dont les vestiges bordent aujourd’hui les jardins en terrasses, les prés et les vergers. 
La cité perdit de son importance après la Révolution.

Dominé par la collégiale Notre-dame (XVIIIe siècle), Bourmont conserve de beaux monuments comme la chapelle des Annonciades, couvent des Trinitaires, église Saint-Joseph, calvaire du XVIIe siècle, promenade ombragée du Côna avec ses tilleuls bicentenaires. Sans oublier le surprenant Parc des Roches. Bourmont est aussi la patrie de grands noms tels que Goncourt, Albin Michel et Audinot.


 

Châteauvillain, conserve de nombreux témoins de son histoire peu banale et le souvenir de Simone de Beauvoir ;
située dans le Parc national de forêts, la cité de Châteauvillain, dans une boucle de l’Aujon, l’un des nombreux petits cours d’eau nés dans le plateau de Langres voisin.

Châteauvillain conserve de nombreux témoins d’une histoire peu banale : vestiges du château du moyen-âge et de celui du XVIIe, ainsi que des enceintes fortifiées du XIIe et du XIVe. Sans oublier la Tour de l’Auditoire qui accueille le petit musée de la ville. On y découvre également un lavoir à parquet flottant unique en France, la Maison de la Prévôté et ses gargouilles, un colombier mis à l’honneur par Diderot dans l’Encyclopédie, la chapelle de la Trinité et ses peintures à la détrempe, une ancienne huilerie, les grandes halles à colonnades, l’hôtel de ville qui fait face à l’église Notre-dame dont la façade est signée Soufflot.

La Porte Madame, une des portes de la ville au moyen-âge, donne accès aujourd’hui au Parc aux Daims, un agréable lieu de promenade de 272 hectares où vivent plus de 200 daims. L’ancien site industriel « Le Chameau » où l’on fabriquait des bottes en caoutchouc, vit désormais au rythme de la création et d’expérimentations artistiques.
 

 

Joinville, bordée par la Marne, a hérité, de la Renaissance, le patrimoine d’une cité princière dont le Château du Grand Jardin et d’élégants hôtels particuliers. Dans le bâtiment historique de l’Auditoire, ancien tribunal de justice, les visiteurs découvrirent l'histoire des seigneurs de Joinville. Le Château du Grand Jardin, créé au XVIe siècle par Claude de Lorraine, Ier duc de Guise, est entouré d’un magnifique jardin Renaissance, classé Jardin Remarquable. L’Apothicairerie rassemble plus de 230 pots et ustensiles de l’ancienne pharmacie de l’Hôpital Sainte-Croix construit au XVIe siècle.
 



Montsaugeon, au coeur du vignoble, entretient les témoins de son héritage médiéval. Halles, porterie, maisons bourgeoises en pierre. Montsaugeon était autrefois ville frontière entre Bourgogne et Franche Comté.

Malgré le démantèlement de la forteresse et la régression progressive de l’ancienne cité bourguignonne depuis maintenant 500 ans, le petit village d’aujourd’hui a gardé les caractéristiques d’une cité bourgeoise avec ses quartiers spécialisés, son faubourg, ses maisons bourgeoises en pierre, ses châtelets et ses halles en atrium du XVIIIe siècle qui abritaient foires et marchés. La Porterie médiévale est le seul vestige de l’enceinte médiévale du château. Elle date du XVe siècle et on y distingue encore les traces du système de relevage de son pont-levis.
 


Vignory est en perpétuelle restauration. Fief des seigneurs de Vignory au début du XIe siècle, le village s’implante à la possède une des plus remarquables églises romanes du Grand Est.

Construite au XIe siècle,l’église Saint-Etienne est un témoin de l’architecture pré-romane de l’est de la France et est reconnue pour la qualité de son architecture et de son mobilier. La cité est dominée par les vestiges du château féodal, édifié du XIIe au XVe siècle, qui depuis 2003 fait l’objet d’une vaste campagne de restauration.

Dans la Tour au Puits, le visiteur découvre la reconstitution partielle de la voûte de pierre. En pénétrant dans l’imposant donjon, le panorama sur la vallée est époustouflant. 
 


Les trois Petites Cités de Caractère de la Lorraine 

Plombières-les-Bains, au sein du Parc naturel régional des Ballons des Vosges, est une ville thermale dotée de 2 000 ans d’histoire et d’un patrimoine incomparable. Son aspect authentique repose sur ses élégantes maisons du XVIIIe -XIXe parées de détails architecturaux et de balcons ouvragés en fer forgé, en fonte moulée ou en bois. Plombières est d’ailleurs appelée la ville aux mille balcons.

Sont soignées à Plombières-les-Bains, les affections intestinales et rhumatismales. D’illustres curistes s’y sont succédés parmi lesquels les Ducs de Lorraine, Voltaire, Joséphine et Hortense de Beauharnais, Napoléon III. Le Parc Miniatures présente des monuments anciens et actuels du Grand Est en miniatures. La cité est aussi le berceau d’antiquaires, brocanteurs et métiers d’art. La glace Plombières fait partie des spécialités gastronomiques de la station.
 


Saint-Mihiel est située au cœur de la vallée de la Meuse, au sud de Verdun. Son histoire est intimement liée à celle de son abbaye bénédictine, fondée dès le VIIIe siècle. Au fil des siècles, sous l’impulsion de l’abbaye, la ville de Saint-Mihiel prit son essor et se développa au point de devenir un véritable foyer artistique et culturel. De nombreuses empreintes sont encore visibles aujourd’hui.

Un patrimoine artistique renommé insufflé par l’émergence de l’école de sculpture de Ligier Richier, et d'une exceptionnelle bibliothèque bénédictine dont certains manuscrits datent du VIIIe siècle. 
 



Vic-sur-Seille, berceau du peintre Georges de La Tour, est connue pour son ensemble d’édifices. La jolie cité de Vic-sur-Seille se situe en Lorraine et fait partie du Pays Saulnois, au coeur du Parc naturel régional de Lorraine. Son passé a été longuement marqué par des périodes de prospérité liées au sel, à la viticulture et à la présence des Evêques de Metz qui ont fortement influencé son originalité architecturale.



Son Musée porte le nom du plus célèbre enfant du pays, le peintre Georges de La Tour (1593-1652). Le vignoble vicois y occupe une place toute particulière. Avec près de 8 hectares plantés dans l’aire AOC Moselle, les vins de Vic (gris, blancs, rouges, tranquilles ou effervescents) contribuent à la renommée de la cité.
 


 

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