Confinement : contrairement à la France, la Belgique autorise les librairies à rester ouvertes

Contrairement au gouvernement français qui n’a pas classé les librairies dans la liste des commerces essentiels et donc autorisés à ouvrir pendant le confinement, la Belgique a fait le choix inverse.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"La Belgique n’allait pas faire un énorme cadeau à Amazon", note le quotidien Le Soir. Alors que le Premier ministre Belge a annoncé un nouveau confinement pour six semaines dans le pays et des mesures considérées comme celles de la dernière chance comme la fermeture des commerces non-essentiels, les autorités ont fait le choix d’autoriser l’ouverture des librairies, contrairement à la France. 

"Pour la santé mentale de tous les belges"

Georges Gilkinet, vice-Premier ministre belge a expliqué cette décision au quotidien belge. "Il nous semble essentiel de développer une attention à l’égard des plus fragiles mais aussi au niveau de la santé mentale de tous les Belges. La culture a un rôle énorme à jouer en la matière."

"On laisse bien ouverts les Brico, nous devions aussi laisser ouverts les Brico de la culture et du cerveau."

Un membre du gouvernement belge au quotidien Le Soir

Alors qu’elles étaient fermées pendant le premier confinement, les librairies resteront ouvertes dans tout le pays pendant les six prochaines semaines, au même titre que les pharmacies, les épiceries ou encore les magasins de bricolage.

Un protocole sanitaire strict devra être respecté et les animations sont interdites dans les magasins concernés.

En France, mobilisation des commerçants et des élus

Depuis la mise en place du confinement en France, les libraires montent au créneau et dénoncent une injustice. Dans un premier temps autorisés à vendre des livres, les grandes surfaces et les magasins Fnac ont du condamner les rayons concernés suite à la décision du gouvernement.

Par la suite, plusieurs maires de la région ont pris des arrêtés comme à Faches-Thumesnil ou Estaires (Nord),  pour autoriser les commerces non-essentiels à rester ouverts malgré l’interdiction, entrainant la réaction des préfets du Nord et du Pas-de-Calais rappelant l’illégalité de ces décisions et demandant le retrait rapide de ces arrêtés.

Ce dimanche, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a dénoncé "cette poignée de maires irresponsables (…) qui, en réalité, menacent la santé des Français."

La maire de Lille a incité les lillois à signer la pétition du syndicat de la librairie française (actuellement signée par 137 000 personnes) pour rouvrir les librairies et a co-signé un courrier avec 50 maires de France pour demander au Premier ministre de "rétablir une égalité de traitement entre les commerces de proximité et les grandes surfaces commerciales."

Au-delà des rayons livres, les grandes surfaces pourraient devoir fermer les rayons de produits non-essentiels dès la semaine prochaine.

Le ministre de l'économie a rappelé qu'un point d'étape concernant les commerces fermés serait réalisé le 12 novembre, rappelant qu'un "certain nombre d'entre eux(...) pourraient rouvrir si la situation sanitaire le permet."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité