Enquête. Quand l'argent de la PAC ne profite pas qu'aux agriculteurs et participe aux budgets de certaines mairies

Entre 2022 et 2023, Toulouse a reçu un peu plus de 500.000 euros au titre de la PAC (Politique agricole commune). De l'argent qui a été versé dans le cadre des programmes européens « Fruits et légumes à l’école » et « Lait et produits laitiers à l'école ». À quoi sert cet argent ? Les aliments ont-ils été achetés en France ? Éléments de réponse.

500.102 euros... Voilà la somme exacte que la ville de Toulouse a touchée au titre de la PAC, la Politique agricole commune entre octobre 2022 et octobre 2023. L'information peut étonner. Mais les agriculteurs ne sont donc pas les seuls à être subventionnés par l'Europe. Une somme reçue dans le cadre des programmes européens "Fruits et légumes à l’école" et "Lait et produits laitiers à l'école".

Un chiffre en hausse : car entre octobre 2021 et octobre 2022, la commune de Toulouse a perçu près de 365.000 euros, comme le montre ce document issu du site internet du ministère de l'Agriculture

Comme l'explique le ministère de l'Agriculture sur son site internet, l’Union européenne consacre 32,7 millions d’euros par an, au programme " Fruits et légumes à l’école " et " Lait et produits laitiers à l'école." L'objectif est de soutenir "la distribution de fruits et légumes frais et/ou de lait et de produits laitiers aux élèves du primaire et du secondaire dans les établissements scolaires publics ou privés sous contrat avec l’Éducation Nationale en métropole et en Outre-mer". Et à terme de "promouvoir auprès des élèves un comportement alimentaire plus sain, mais aussi à améliorer leurs connaissances sur les produits et les filières agricoles et agroalimentaires".

Priorité au local 

À quoi a servi cet argent à Toulouse ? Aux achats de lait, de fruits et légumes destinés à la Cuisine centrale et donc aux cantines scolaires de Toulouse. "Nous devons fournir 35.000 repas par jour" explique Jean-Jacques Bolzan, adjoint à la Mairie de Toulouse, chargé, notamment, du "bien manger" et de la cuisine centrale.  

La ville de Toulouse fait des appels d'offres et ensuite les producteurs et négociants se positionnent. "Notre politique est transparente. Nous essayons toujours d'acheter le plus prêt possible. L'Occitanie, la France et si nous n'avons pas le choix, nous achetons à l'étranger" explique l'élu toulousain. 

"Le lait est 100% français. Les fruits et légumes cela dépend des quantités disponibles en France et des appels d'offres. Pour les légumineuses, nous sommes dans l'obligation d'acheter à l'étranger" conclut-il. 

Des produits bio du Domaine de Candie

Pour sa cuisine centrale, la mairie de Toulouse s'approvisionne aussi auprès du Domaine de Candie. Une ferme qui appartient à la ville et produit du bio. Du vin, mais aussi des produits alimentaires. 

Sur son site internet, la ville de Toulouse en dit plus sur ses achats. On apprend ainsi, que 31% des produits achetés ont été des  produits en Occitanie et/ou en au sud de la Nouvelle-Aquitaine. Plus de la moitié de ces aliments bénéficient d'un signe officiel de qualité (veau Label rouge du Gers, fromages AOC...).

Autre information : "en 2022, 31% des achats alimentaires de la Mairie ont été consacrés à des produits issus de l’agriculture biologique pour la confection des repas".

Pâtes et pain bio dans les cantines scolaires 

Concrètement, "le Domaine de Candie a fourni à la Cuisine centrale plus d'une tonne de pâtes bio, locales et artisanales." Sans oublier la farine de blé tendre produite et récoltée dans ce même domaine.

Une production - précise le site internet - qui permettra de servir "300.000 baguettes pendant l'année scolaire 2022/23 dans plus de 60 écoles élémentaires et maternelles de la ville". 

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