Toulouse : les élus ariégeois unis contre l'ours manifestent devant la préfecture

Ils ont annoncé un "rassemblement tricolore pour dénoncer une ruralité bafouée". Les élus ariégeois ont dénoncé les attaques répétées de l'ours et une situation de plus en plus tendue. Ils réclamaient le retrait des ours ce mardi matin devant la préfecture de région. 

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L'image n'est pas banale : une centaine de manifestants portent leurs écharpes tricolores. Des élus rassemblés devant la préfecture de Toulouse. Ils viennent de l'Ariège et sont réunis par Alain Duran sénateur, Henri Nayrou président du conseil départemental, Philippe Lacube président de la chambre d'agriculture et Alain Servat président de la fédération pastorale. Ensemble ils s'élèvent contre la présence de l'ours dans le département de l'Ariège. 

Les manifestants qui ont répondu au question des journalistes, mais qui ont refusé la proposition du  préfet de région, coordonateur de massif des Pyrénées, de les recevoir. Un refus que le représentant de l'Etat regrette. Dans un communiqué, il précise les mesures et les propositions faites par l'Etat pour une cohabitation pacifiée avec l'ours.   
 

Des politiques pour défendre un territoire


Ce sont les attasues et les prédations répétées de l'ours qui ont déclenché la colère des responsables politiques du département. Le département de l'Ariège est le plus touché : 90% des attaques d'ours y sont recensées.  Depuis le début de l'année 2019, l'animal aurait causé la mort de 460 brebis. C'est trois fois plus qu'en 2018 à la même époque. Pour eux, il y a l'ours mais au delà, il y a également un territoire et un modèle pastoral et rural à défendre. 


Un rassemblement de soutien aux éleveurs du département


Cette action symbolique vient en soutien aux éleveurs du département. Ces derniers sont excédés. L'ours est source de discorde et les relations se tendent sur le terrain. Les agents de l'ONCFS, chargés du suivi de l'animal et des constatations lors des attaques signalées dans les estives, ont été victimes d'intimidations.

Les premiers effarouchements ont été ordonnés par la préfecture de l'Ariège fin juillet après un dérochement de 61 brebis qui serait imputé à l'ours sur une estive. 

Le procédé avait alors été contesté par l'association Ferus qui n'est pas d'accord avec les chiffres des prédations de l'ours.  
L'association de protection des grands prédateurs en France vient par ailleurs de publier un communiqué sur  l'attitude des anti-ours dans le département de l'Ariège. Ferus demande à l'Etat "de faire respecter l'état de droit" dans cette partie des Pyrénées préalable "pour trouver une solution raisonnable et durable à la question de la cohabitation élevage – ours dans les Pyrénées".

La population des ours ne cessent d'augmenter sur le massif. Bien que la survie de l'espèce soit encore menacée en France, une cinquantaine de spécimens a été recensée sur l'ensemble de la chaîne des Pyrénées.
 
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