Elections 2021 en Île-de-France : le taux de participation en hausse à 17h par rapport au premier tour

Le second tour des élections régionales et départementales a lieu ce dimanche 27 juin.  Le taux de participation à 17h est en hausse sur toute la région hormis le 95 par rapport au premier tour. Qui sont les candidats en Île-de-France ? Quels sont les enjeux de ce double scrutin ? On vous explique.

Pour ce double scrutin régional et départemental, les bureaux de vote ont fermé dans tous les départements à 20h, sauf en Seine-et-Marne où les derniers élections ont pu déposé leur bulletin à 18 heures.

Comme lors du premier tour, pour aller voter la carte électorale n'est pas obligatoire mais recommandée. Dans les communes de plus de 1 000 habitants, un justificatif d'identité est demandé pour pouvoir voter.  

Des taux de participation à 17h en hausse par rapport au premier tour 

Les chiffres de la participation à 17h sont globalement en hausse par rapport au premier tour. Sur toute la région Île-de-France, le taux de participation est de 23,67%. Il y a une semaine, lors du premier tour, il était de 21,97.     En Seine-Saint-Denis ce sont 19,39  % des électeurs qui se sont déplacés dans les bureaux de vote. Le 20 juin, 18,33 % des électeurs du 93 s'étaient déplacés à 17h. 

Dans le Val-d'Oise, le taux de participation à 17h s'éleve à 18,99 %  contre une participation de 19,99% à la même heure au premier tour. C'est le seul département dans lequel la participation est plus faible pour le second tour par rapport à la semaine dernière  Au sein de la Ville de Paris, la participation est de 24,26 % à quelques heures de la fermeture des bureaux de vote selon les chiffres de la Préfecture. Le taux de participation dans le 75 était de 22,25 % lors du premier tour à la même heure. Dans les Yvelines, la préfecture fait état d'une participation de la part de 23,70 % des électeurs quelques heures avant la cloture des bureaux de vote. 

Celle-ci était de 22,93 % lors du scrutin du 20 juin dernier. Autre département qui enregistre une légere hausse en terme de participation, la Seine-et-Marne puisque  27,43% % des électeurs  sont allés voter contre 24,41 % au premier tour. 

En Essonne, le taux de participation à 17h est de 21,36 %. Il s'élevait seulement à 19,84 % lors du dernier scrutin. Enfin, dans le 92, 25,50 % des électeurs se sont rendus aux urnes pour voter tandis qu'au premier tour le taux de participation à 17h était de 23,40 % en 2015. Le Val-de-Marne enregistre lui aussi une hausse de la participation par rapport au premie tour% à 17h avec 27,04 % d'électeurs qui se sont rendus aux urnes. Dimanche dernier, ils étaient 23,42 % à s'être rendu aux urnes à cette heure.               

Quadrangulaire au second tour

A l'issue du premier tour, les Franciliens ont le choix parmi quatre candidats pour ces élections régionales. D'abord celle de la présidente, Valérie Pécresse (Libres, Les Républicains et UDI), dimanche dernier elle a récolté 36,18% des suffrages. Jordan Bardella (RN) est arrivé derrière avec 13,14% des votes. A gauche, Julien Bayou (EELV-Génération.s) (12.97 %) a scellé une union avec Audrey Pulvar (PS) (11.07 %) et Clémentine Autain (LFI-PCF) (10.23 %) le 21 juin dernier. C'est ensemble qu'ils présentent leurs listes. Enfin Laurent Saint-Martin (LREM), 11,79% des voix. 

Principal enjeu de cette élection : la présidente sortante, Valérie Pécresse (Libres!) restera-t-elle à la tête de l'Île-de-France ? Avec une majorité unie de droite, elle fait face à une opposition de gauche qui s'est rassemblée à l'issue du premier tour. Elle doit également affronter un candidat LREM et une liste du Rassemblement National.

L'abstention sera la clé de ce scrutin. Dimanche dernier il avait atteint un niveau record en Île-de-France 69%.

Les candidats se rendent aux urnes 

Le candidat du Rassemblement National à la présidence de la région Île-de-France, Jordan Bardella a voté ce matin dans un bureau de vote de la ville de Saint-Denis dans le 93. Le député européen du RN était arrivé deuxième derrière l'actuelle présidente de la région Valérie Pécresse lors du premier tour de la semaine dernière.

 

Le candidat de la majorité présidentielle, Laurent Saint-Martin s'est rendu aux urnes ce dimanche matin pour voter à Boissy-Saint-Léger dans le Val-de-Marne.

 

 

 

 

 

 

Le candidat EELV, Julien Bayou, qui bénéficie pour ce deuxième tour du soutien d'Audrey Pulvar et Clémentine Autain, toutes deux éliminées lors du premier tour, a voté dans un bureau de vote de la région parisienne à la mi-journée.

 

 

 

 

 

 

La présidente sortante de la région, Valérie Pécresse s'est également déplacée pour placer son bulletin dans l'urne plus tôt dans la journée. La présidente du mouvement Libres ! était sortie en tête des suffrages à l'issue du premier tour la semaine dernière. 

 

 

 

 

 

Les élections régionales en Île-de-France

209 conseillers régionaux vont être élus à l’issue des 2 tours. Ils éliront à leur tour le président de région début juillet. Exceptionnellement, ils vont être élus pour 6 ans et 9 mois, contre 6 ans habituellement. (Les prochaines élections régionales ont été reportées en mars 2028 pour éviter une trop grande proximité avec l'élection présidentielle d’avril-mai 2027 et les élections législatives de juin 2027).

Les conseillers régionaux sont élus au suffrage universel, dans le cadre d'un scrutin de liste mixte combinant les règles des scrutins majoritaire et proportionnel.

Au premier tour, si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50%), elle obtient 25% des sièges à pourvoir. Les autres sièges (75%) sont répartis à la représentation proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés. Si aucune liste n’obtient la majorité absolue, un second tour est organisé. Les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés peuvent se maintenir au second tour, et éventuellement fusionner avec les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages.

Au second tour prévu le 27 juin, la liste qui arrive en tête obtient 25% des sièges à pourvoir. Les autres sièges (75%) sont répartis à la représentation proportionnelle entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés au second tour.

Si la majorité absolue n'est pas atteinte après 2 tours de scrutin, un troisième tour est organisé et l'élection peut être acquise à la majorité relative.

La Région – dont le budget est de cinq milliards d’euros – dispose de compétences dans des domaines essentiels pour la vie quotidienne des Franciliens. Elles ont été définies par la loi du 7 août 2015 – dite loi de "Nouvelle organisation territoriale de la République" ou "NOTRe". Elles concernent les transports, la formation professionnelle, les lycées, le développement économique et la Culture, sport, tourisme, ces 3 dernières étant partagées avec le département.

 

 

 

 

 

 

 

Les élections départementales

Ce dimanche les Franciliens sont appelés aux urnes pour choisir les élus des Conseils départementaux. Des Yvelines à la Seine-et-Marne en passant par les Hauts-de-Seine, le Val-d'Oise, l’Essonne et le Val-de-Marne, tous les départements d’Île-de-France sont concernés à l’exception de Paris. La capitale bénéficie d’un statut particulier de "ville-département".

Les compétences du département recouvrent l’action sociale et santé (petite enfance, adoption, handicap, personnes âgées, RSA), l’éducation. Le Département a pour mission la gestion des collèges publics, leur construction, leur entretien et leur équipement. Il est aussi en charge du territoire et des infrastructures, notamment, les routes départementales. Il impulse également la politique en matière d'agriculture, de pêche, de tourisme. Il déploie également le numérique. La culture, le sport et le tourisme font partie des compétences "partagées" entre les différentes collectivités.

Chaque département est divisé en cantons. Les électeurs devront faire leur choix pour un binôme, une femme et un homme dans chaque canton.

Pour être élu au premier tour, une liste doit recueillir à la fois la majorité absolue et le quart des électeurs inscrits. Si aucun des binômes ne l’emporte au premier tour, un second tour est organisé. Au second tour, sont autorisés à se présenter les binômes ayant obtenu au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits, sauf si moins de deux listes ont obtenu ce score. 

A chaque département, ses enjeux. 

Dans le Val-de-Marne, le PCF va-t-elle conserver la présidence du département ? Celui-ci compte 1,4 million d’habitants, le conseil est composé de 50 conseillers issus de 25 cantons. L’assemblée est actuellement présidée par Christian Favier (PCF). Ici, l’union de toute la gauche rêvée par certains n'a pas aboutie et EELV présente des candidats dans la plupart des cantons. Le PCF joue gros alors que la droite s'avance plus confiante que jamais dans la foulée des dernières municipales. 

Même question en Seine-Saint-Denis présidée encore pour quelques jours par le socialiste Stéphane Troussel. La majorité sortante va-t-elle conserver la direction de ce département considéré comme un bastion de la gauche depuis sa création il y a plus de 50 ans ? Aujourd'hui sur 21 cantons, 12 sont à gauche et 9 à droite. Un écart relativement faible entre les forces politiques. La droite entend surfer sur ses bons résultats aux élections municipales de 2020.

Dans les Yvelines, la majorité sortante va-t-elle une nouvelle fois emporter l’intégralité des sièges et réussir un énième grand chelem ? Le département est actuellement présidé par Pierre Bédier (LR) et compte 21 cantons. 42 sièges sont en jeu au total.

Dans les Hauts-de-Seine, 23 cantons, et 46 sièges sont à renouveler. La droite et le centre vont-ils confirmer leur position de force (38 sièges sur 46) au conseil départemental ? L’actuel président Georges Siffredi (LR, candidat à Châtenay-Malabry) semble bien parti pour conforter la domination de la majorité sortante.

En Essonne, en 2015, la droite et le centre, victorieux dans 15 des 21 cantons, avaient réussi à renverser la gauche. La majorité actuelle menée par le président sortant François Durovray (LR) compte défendre son bilan. La gauche, elle a misé sur l'union. PS, EELV, Génération.s, PCF, Place publique, PRG, Génération Ecologie, se sont alliés dans 20 des 21 cantons.

Dans le Val-d’Oise, les électeurs devront choisir entre les 108 binômes qui sont répartis sur les 21 cantons du département. Ceux-ci vont se disputer les 42 sièges du conseil départemental. L’actuelle présidente du département est l’élue LR Marie-Christine Cavecchi. La maire-adjointe de Franconville a remplacé en octobre 2017 Arnaud Bazin qui dirigeait le département depuis 2011 et qui a démissionné pour briguer un mandat de sénateur. Marie-Christine Cavecchi est candidate à sa propre succession.

Enfin en Seine-et-Marne, les partis politiques se sont lancés en ordre très dispersé. Ainsi, Patrick Septiers, président UDI du département, fait face à une candidature LR qui était auparavant dans sa majorité. Pour complexifier encore la donne, le RN, a réussi à débaucher des conseillers départementaux LR sortants et la gauche qui aurait pu profiter de cette division pour tenter de reconquérir le département, qu'elle a perdu en 2015, n'a pas réussi à se rassembler. L'issue est ici bien incertaine.

Des règles sanitaires strictes covid oblige

Tout comme les élections municipales de 2020, un protocole sanitaire strict est à respecter. Le port du masque est obligatoire pour les membres des bureaux de votes et les électeurs. Une distance d’au moins 1,5 mètre entre chaque personne est demandée. Du gel-hydroalcoolique est mis à disposition à l’entrée de chaque bureau qui ne pourra pas recevoir plus de 3 électeurs en même temps. 6 lorsque les deux scrutins ont lieu dans la même salle. Les électeurs sont invités à apporter leur propre stylo pour émarger.

Soirée électorale sur France 3 Paris Île-de-France

La soirée électorale est à suivre à partir de 18 heures 30 sur notre site et nos réseaux sociaux et à partir de 19 heures 55 sur notre antenne.

Cette émission sera présentée par Marlène Blin et William Van Qui. Ils recevront des invités et recueilleront les premières réactions politiques. Nous serons en direct des QG des principaux candidats aux Régionales : Clémentine Autain, Jordan Bardella, Julien Bayou, Audrey Pulvar, Valérie Pécresse et Laurent Saint-Martin. Place au live également dans les départements avec nos reporters en direct.

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