Port, écoles, risque de perturbations pour les JO 2024 : cinq choses à retenir de l'interview d'Emmanuel Macron

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Le président de la République Emmanuel Macron a donné ce dimanche 5 mai un entretien exclusif aux journaux La Provence et La Tribune Dimanche. Il y évoque notamment Marseille, la flamme olympique et les risques de grève.

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Le 7 mai, Emmanuel Macron fêtera son septième anniversaire comme président de la République. A cette occasion, La Provence et La Tribune Dimanche, propriétés du patron de la CMA CGM Rodolphe Saadé, l'ont interrogé en exclusivité. Il est question de la flamme olympique, des JO, de politique internationale, des élections européennes. France 3 Provence-Alpes vous propose de faire le point sur cinq choses à retenir, qui concernent plus directement Marseille et sa métropole.

Faire de Marseille un des plus grands ports européens

"Au-delà des Jeux, j’ai une ambition également pour le port de Marseille. Je souhaite en faire l’un des plus grands ports européens, et pas seulement méditerranéens - il a tous les atouts pour cela", déclare Emmanuel Macron aux journalistes de La Provence et de la Tribune Dimanche. Le Président, qui évoque aussi dans l'entretien sa volonté de réindustrialiser la France, vante l'ouverture que représente le port de Marseille vers la Méditerranée, le continent africain, le Proche et le Moyen-Orient. Il souhaite entretenir les connexions avec le réseau fluvial via le Rhône, afin de "faire transiter de l'énergie et décarboner nos industries dans cette zone".  Pour Emmanuel Macron, le port de Marseille doit être "le départ des routes de commerces, de circulation, de personnes, d’énergie."

Métropole et mairie : des rôles à redessiner à Marseille

Emmanuel Macron plaide à nouveau pour une réforme de la Métropole. En 2021, il l'avait posée comme préalable à la mise en œuvre du plan Marseille en grand. "La Métropole n’a pas les moyens de fonctionner comme il se doit, parce qu’elle doit trop reverser aux communes", dit-il. "Cette institution doit avoir beaucoup plus la main sur les projets structurants, comme les transports, et doit déléguer à nouveau sur le reste." Parallèlement, le président de la République plaide pour "redonner aux villes certaines prérogatives", comme la gestion de la voirie.

Des financements pour les écoles

Aux journalistes qui rappellent que les Marseillais jugent trop lente la rénovation des écoles, Emmanuel Macron déclare :  "Marseille est la seule ville de France où l’État finance des écoles." Il reconnaît cependant que "L'ensemble des acteurs sur le terrain doit aller plus vite", avec davantage "d'esprit de collaboration".

Depuis le lancement de "Marseille en grand", vingt-huit chantiers de construction ou de rénovation d’écoles ont été lancés, dans le cadre d’un budget global de plus de 1,5 milliard d’euros.

Une rumeur de candidature démentie

"Je ne serai pas candidat -à quoi que ce soit", déclare Emmanuel Macron, interrogé sur la rumeur d'une possible candidature à la mairie de Marseille en 2026, alors que le Président ne pourra pas se présenter à un nouveau mandat à la tête de l'État. "C’est une ville pour laquelle j’ai une immense affection, qui a un potentiel extraordinaire, qui peut apporter encore plus au pays, par sa vitalité. Il faut qu’on aide Marseille à grandir et à s’émanciper." Le 8 mai, lors de l'arrivée de la flamme olympique à Marseille, Emmanuel Macron se rendra dans la ville pour la quatorzième fois depuis le début de son mandat.

Face aux possibles perturbations des JO, la confiance

À Marseille, les poubelles débordent ce 5 mai, à trois jours de l'arrivée de la flamme olympique, en raison d'une grève des éboueurs. Les revendications des cheminots et des aiguilleurs du ciel pourraient aussi s'inviter dans les célébrations. "Ça va se régler", veut croire le Président. "Il y a toujours des personnes pour utiliser ces moments-là mais j’ai confiance dans le pays, notamment parce que nos forces syndicales ont l’esprit de responsabilité." Selon lui, les Jeux olympiques, représentent "de l'argent public bien utilisé", car l'État n'y finance que "des infrastructures qui ont vocation à perdurer", comme la marina olympique à Marseille.

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