L'actualité de l'année 2020 a été morose. Elle est dominée par le Coronavirus, en Bourgogne comme ailleurs. A quelques heures du réveillon, voici 13 bonnes nouvelles pour vous redonner de l'espoir.
Qu’est-ce qui unit un sanglier, Dix pour cent, un grand-père parachutiste, de la farine, la JDA et le DFCO ? Tous vous ont permis de retrouver un peu d'espoir, de sourire ou de vous impressionner, dans une année 2020 décidément très morose. L'actualité a été dominée par le Coronavirus, en Bourgogne comme ailleurs. Avant le Nouvel An, petite piqure de rappel sur ces bonnes nouvelles de 2020 si vite oubliées, dans votre région.
Le sanglier trouve l'amour dans le pré
2020 ne finit pas d'offrir de l'inédit : à Lignerolles (Côte d'Or), un sanglier tombe amoureux d'un troupeau de vaches. Cette histoire, nous en parlions en octobre dernier. Entre les tourtereaux, l'idylle dure alors depuis deux mois.
« L'animal suit les vaches partout : quand elles vont à l'eau, elle y va aussi, ensuite elle les suit dans le champ... c'est mignon », raconte Pascal Gaudin, habitant de la commune voisine. Les nouveaux amoureux roucoulent, même si la présence du sanglier intrigue : « Elle ne semble pas vouloir rejoindre les siens. Il y a pourtant des sangliers dans les forêts toutes proches », ajoute Pascal Gaudin.
Le grand frisson pour fêter ses 95 ans
L'inédit se trouve aussi dans le ciel bourguignon. Le 7 août dernier, Maurice Ferrier saute enfin en parachute, pour ses 95 ans. Celui qui réclame de « voir ce qui se passe là-haut » savoure ses 50 secondes de chute libre, près de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
Un rêve tant attendu : « Cela fait plus d’un an qu’il en parle quasi quotidiennement et qu’il dit "Si je vais bien à 95 ans, je veux absolument le faire" », explique alors son petit-fils, Steve Campioni. Le grand-père donne rendez-vous l'année prochaine, pour ses 96 ans. Il compte cette fois faire son premier vol en deltaplane.
L'Icaunais qui traverse (une deuxième fois) la Manche à la nage
Arnaud Chassery est lui aussi un bourguignon intrépide. Le 7 août dernier, ce nageur de Joigny, et son ami franco-cubain Nino Fraguela traversent la Manche à la nage. Le duo part du sud de l'Angleterre, pour rejoindre le Cap Gris-Nez, dans le nord de la France. 12h43 de nage pendant lesquelles ils se relaient, malgré les courants et la fraîcheur de l'eau.
Une performance accomplie sans combinaison, malgré une eau entre 16 et 17 degrés. « Pour valider les traversées de la Manche, on doit être en maillot de bain, bonnet et lunette. Une traversée en combinaison n'est pas homologuée. L'idée est de respecter le premier qui a traversé la Manche, Matthew Webb qui l'a fait dans les conditions les plus rudimentaires. », ajoute le nageur bourguignon. Ce n'est pas une première pour l'Icaunais : il a déjà réussi cette traversée en solo, puis en relais, avec trois coéquipiers, en 2018.
La Bourgogne à l'affiche dans Dix pour cent
Pour lui, la gloire se trouve plutôt dans le petit écran. Thibaut de Montalembert ne vous dit peut-être rien... En revanche, Mathias Barneville, vous évoque surement quelque chose. Il s'agit de l'un des personnages de Dix pour cent. Le bourguignon de coeur joue dans la série à succès, diffusée depuis 2015, sur France 2. En février dernier, l'acteur confie à notre équipe que la Bourgogne, représente pour lui "une histoire de famille".
Il rappelle être un "descendant d'un Montalembert qui s'est installé dans le Morvan". Ses aieux sont donc solidement liés à la Bourgogne. L'acteur, à Paris pour des raisons professionnelles, dit revenir souvent dans sa région de coeur. "J'y passe certains de mes week-ends, avec mon épouse. Je caresse l'idée de venir beaucoup plus", conclut-il.
L'une des meilleures crêpes de France est Icaunaise
La Bourgogne s'impose à l'écran, mais aussi dans les assiettes... En janvier 2020, Patricia Carré décroche la médaille de bronze, au concours national du meilleur crêpier, en Bretagne. Ce n'est pourtant pas chose facile, pour la créatrice de la crêperie "Les trois actes", à Appoigny (Yonne). Le défi, pour elle ainsi que les 23 candidats en lice : réaliser en 30 minutes une recette salée et sucrée, à partir de galettes et de crêpes à base de froment et de blé noir.
L'Icaunaise propose des galettes garnies d’un duo de purée de patates douces pourpres et de cerfeuil tubéreux, côté salé. Pour le sucré, elle a confectionné une galette à l'ananas rôti et mayonnaise au sucre muscovado. Des recettes convaincantes puisque le jury lui accorde la 3e place.
Succès fou pour la farine en circuit court
Pas de bonnes crêpes, sans farine de qualité. Celles de la minoterie Megnaud, à Chenay-le-Châtel (Saône-et-Loire) connaissent le succès. Leur recette : une fabrication locale et solidaire. Tout le blé utilisé par l'entreprise vient d'exploitations situées à moins de 120 kilomètres de la société. Depuis juin dernier, cette entreprise fait appel aux résidents de l'ESAT (Établissement et service d'aide par le travail) de Charlieu (Loire) pour mettre de la farine en sachets d'un kilo, destinés aux particuliers.
Le confinement du printemps dernier pousse l'entreprise, d'abord tournée vers les professionnels, à s'adresser aux particuliers. Pendant cette période, la demande en farine augmente : « Aujourd'hui, on a vraiment un vrai potentiel de la part des particuliers, avec une très forte demande de la part de la grande distribution sur le créneau du un kilo. » Pari réussi pour l'entreprise : elle réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros et traite 1 200 tonnes de blé par an.
Les épiceries locales reviennent en force dans le Tonnerois
Pour trouver des crêpes et de la farine à Cruzy-le-Châtel ou à Châtel-Gérard, il n'y a plus besoin de faire « 12 kilomètres ». Dans ces deux communes à l'est de l'Yonne, des épiceries locales sont de nouveau présentes, depuis janvier 2020. Les équipes municipales des deux villes veulent redonner la possibilité pour leurs habitants, de faire leurs courses près de chez eux.
La Bourgogne trouve (peut-être) le 1er spray anti-obésité
C'est peut-être un futur produit local : le spray anti-obésité. Son objectif : permettre d'être rassasié plus rapidement, en simulant le goût du gras. C'est l'objectif des recherches menées par un chercheur bourguignon : Naïm Khan. Il dirige le laboratoire physiologie de la nutrition et toxicologie (Inserm-AgroSup-université de Bourgogne).
« Il suffirait de prendre un spray de ces molécules de synthèses dans la bouche, sur la langue et commencer votre repas. Vous aurez le même plaisir, voire plus et vous mangerez peu car les molécules vont changer votre comportement et agir sur la satiété. » Les recherches sont en bonne voie : Naïm Khan a déjà déposé deux brevets européens et créé une start-up. Cela doit entre autres lui permettre de synthétiser ces molécules, et de créer ensuite ce fameux spray.
Le grand retour du chancelier Nicolas Rolin
C'est une autre découverte faite en Bourgogne : celle du tombeau de Nicolas Rolin, à Autun. Une mise au jour faite en décembre, à l'occasion des fouilles avant la construction de l'extension du musée Rolin. Le chancelier bourguignon occupait l'équivalent du poste de Ministre de la Justice, aux côtés du Duc de Bourgogne Philippe le Bon. C'est aussi le fondateur du célèbre Hôtel Dieu de Beaune.
Les indices trouvés convergent vers la même hypothèse : il s’agirait bien de Nicolas Rodin. « Est-ce vraiment lui ? On ne sait pas forcément », commente Camille Couderc médiéviste. « Mais on peut très bien le supposer. Notamment avec la description qu’on a dans les archives de tout ce qu’il porte sur lui : un chapeau, des vêtements de velours, une collerette, des bas et ces éperons dorés. C’est une découverte très importante. »
Des découvertes historiques à Autun
Pour faire des découvertes historiques, c'est définitivement en Bourgogne qu'il faut être ! En juillet, plusieurs sépultures du 4ème siècle sont mises au jour, à Autun.
Elles sont « les sépultures chrétiennes parmi les plus anciennes de la moitié nord de la Gaule : en provient l’une des premières mentions du Christ en Gaule, l’inscription de Pektorios, datée du 4e siècle ». La découverte est importante : elle permet d’enrichir considérablement la connaissance des pratiques funéraires des premiers chrétiens français.
Le DFCO reste en Ligue 1
Côté sport, les bourguignons vont souvent droit au but. Au terme d’une courte saison, le DFCO gagne sur le fil son ticket pour la Ligue 1. Le 30 avril dernier, le club dijonnais finit 16e d'un classement rendu plus vite que prévu, en raison de la Covid-19. Le club est presque en queue de peloton, mais c'est suffisant, pour qu'il puisse continuer à jouer notamment contre Lille, Paris ou encore Marseille.
La JDA sur le podium de la Ligue des champions
« L'échec est le fondement de la réussite » : la citation du prophète chinois Lao Tseu s'applique totalement aux basketteurs dijonnais. L'équipe finit dans le trio de tête de la Ligue des Champions, cette année.
Ejectés en demi-finales, les basketteurs bourguignons terminent tout de même sur une belle 3e place. Une médaille d'argent méritée, après la « petite » finale âpre du 4 octobre dernier. Les dijonnais battent alors les Espagnols de Saragosse, au terme d'un match intense, 70 à 65.
Le futur vélo des champions olympiques se cache à Nevers
Le T20, c'est le nouveau vélo de l'usine Look Cycle. Présenté en janvier dernier à Nevers (Nièvre), il doit équiper les français pour le cyclisme sur piste, aux Jeux Olympiques de Tokyo. L'engin, « imaginé, conçu, prototypé, testé et produit dans les ateliers de Nevers », est 100% made in France et assemblé à la main, d'après l'entreprise.
Un vélo qui, on l'espère, doit permettre à l'équipe tricolore d'aller vers de nouvelles victoires. C'est ce que vous souhaite aussi France 3 Bourgogne-Franche-Comté, pour 2021.