L'intersyndicale CFDT-CGT-FO du Centre Hospitalier de la Haute Côte-d'Or a appelé à manifester ce jeudi pour soutenir le laboratoire de l’hôpital, menacée de fermeture. L’association des usagers du CH-HCO dénonce une décision qui "défavorise le milieu rural".
Face à la demande de fermeture du laboratoire d'analyse biologique hospitalier de Châtillon-sur-Seine par l’agence régionale de santé (ARS), le personnel et les usagers du centre hospitalier se mobilisent.
L’intersyndicale CFDT-CGT-FO du Centre Hospitalier de la Haute Côte-d'Or (CH-HCO) a appelé à une manifestation jeudi 8 mars 2018, devant l’hôpital Michel Sordel de Châtillon sur Seine. Elle proteste contre cette décision et craint qu'elle n'entraîne la fermeture, à terme des Urgences.
Les usagers de l’hôpital soutiennent la démarche
La manifestation est aussi soutenue par l’association des usagers du CH-HCO. Celle-ci assure dans un communiqué que la fermeture du laboratoire "aura inévitablement des répercussions sur l’ensemble des activités de l’établissement et en premier lieu sur les urgences". Le président de l'association, Jean-Lou Germain s'inquiète:
Le communiqué des usagers évoque également des conséquences sur les autres services: "allongement des temps d’hospitalisation pour les hospitalisations de jour ; diminution des hospitalisations en médecine au sortir des urgences du fait de l’orientation probable vers des centres où la surveillance biologique peut être plus rapide".Normalement tout Français doit avoir un accès à un service d’urgence à moins de 30 minutes. Si demain le service d’urgence de l’hôpital ne peut plus répondre totalement à sa mission, la loi et les directives nationales ne seront plus respectées.
Baisse d'activité et réduction de personnel
L'ARS appuie sa décision sur des raisons financières. Elle souligne une baisse d'activité du laboratoire, mais qui aurait été mandatée par l'ARS elle-même. Autre problème: le départ d'un salarié, remplacé par un contrat à durée déterminé non renouvelable.
Les annonces de fermetures de structures et de services se multiplient depuis plusieurs mois, comme la fermeture de la maternité à Cosne-sur-Loire. en décembre dernier. Les urgences de Châtillon-sur-Seine, elles-mêmes, ont récupéré une partie de l'activité des urgences de Monbard qui ont fermé en 2016.