Villa, église, lavoir, forges... Loto du Patrimoine 2024 : voici les sites retenus en Bourgogne-Franche-Comté !

La mission Stéphane Bern a dévoilé ce lundi 2 septembre la liste des 100 lieux retenus pour bénéficier du Loto du Patrimoine 2024. Découvrez les lieux retenus en Côte-d'Or, dans la Nièvre, en Saône-et-Loire et dans l'Yonne.

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Les 18 "sites emblématiques" avaient été dévoilés en mars 2024 - en Bourgogne-Franche-Comté, c'est le château Pertusier de Morteau qui avait été choisi. 

Ce lundi 2 septembre, la Mission Patrimoine dévoile les 100 autres lieux choisis pour bénéficier du Loto du Patrimoine 2024, septième édition de ce jeu de grattage lancé par Stéphane Bern et la FDJ. En Bourgogne, il y a un site par département. 

Côte-d'Or

La Villa 1892 de Vanvey, dans le Châtillonnais. Cette propriété de la fin du XIXe siècle est en relativement bon état, après avoir fait l'objet de plusieurs restaurations au fil des années. Elle sert aujourd'hui d'hébergement de tourisme.

Toutefois, elle a aujourd'hui besoin de subir une réfection de ses couvertuers, "en fin de vie à la suite de restaurations partielles, faites jusqu'ici à l'économie", précise la Fondation du Patrimoine. 

Construite en 1892 comme son nom l'indique, la villa est située sur le territoire du parc national de forêts. Elle a notamment appartenu à Louis Mony, architecte, sénateur et maire de Troyes dans les années 20.

Doubs

Les fontaines-lavoirs de Bolandoz. Quatre fontaines-lavoirs ont été construites dans le dernier quart du XIXème siècle à Bolandoz. Il en reste trois qui nécessitent une restauration qui se fera avec les matériaux d'autrefois pour remplacer les pierres des bassins, des éléments de charpente et des tuiles ici et là. La fondation du patrimoine recherche 25 000 euros pour ces travaux.

La plus ancienne des fontaines est située en haut de la rue de Salins. Elle fut construite en 1879, sa colonne est surmontée d’un buste de la République. Elle est l’une des très rares fontaines à posséder un buste de Marianne en bronze peint, réalisé par le sculpteur Charles Gauthier, indique la Fondation du Patrimoine.

Haute-Saône

La chapelle de l’ancienne abbaye Saint-Colomban à Luxeuil-les-Bains. L’objectif est fixé à 100 000 euros pour restaurer cette partie de l’abbaye qui fut fondée en 590 par le moine et prophète irlandais Saint-Colomban.

Ces travaux sont prévus dans le cadre d’un vaste et ambitieux projet immobilier porté par des privés, comporte trois ailes.

L’abbaye est construite entre le milieu du XVIe et le début du XVIIIe siècle. En 1853, l’église abbatiale devient paroissiale et l'aménagement d'une chapelle est entrepris dans les anciens greniers. Aujourd'hui, cette chapelle est mal en point. Des travaux de restauration ont déjà eu lieu, mais elle reste pour l’instant fermée au public.

Jura

Les anciennes forges de Baudin à Toulouse-le-Château. Ses propriétaires souhaitent réhabiliter l’ancienne usine de la forge pour l’ouvrir au public et accueillir des séjours touristiques. Le chantier est colossal : toitures, charpentes, huisseries... Il y a du pain sur la planche. Un ancien four à pain menace de s’effondrer sur le site.

La présence d'un moulin est attestée dès le XVe siècle au lieu-dit de Baudin, située entre les villages de Toulouse-le-Château et de Sellières. Le site deviendra ensuite un haut fourneau puis une forge dès la Révolution française. Au milieu du XIXe siècle, les forges de Baudin furent le troisième établissement industriel du département du Jura en terme de main-d'œuvre. L'usine fabriquait les cuisinières émaillées de marque Baudin.

Les familles de ouvriers vivaient en communauté sur le site de la forge qui comportait des logements. En 2017, un musée du street-art avait tenté de faire revivre le site de la forge. Il avait fermé deux ans plus tard, placé en liquidation judiciaire.

Nièvre

La grange aux dîmes de Marzy, près de Nevers. Cette bâtisse à l'impressionnante hauteur de toiture est en état de péril imminent. Abandonnée depuis plusieurs dizaines d'années, elle présente aujourd'hui une grosse fissure sur sa façade, "au-dessus de la voûte en pierres de taille surplombant l'entrée par le pignon Ouest".

La toiture, déjà endommagée par des chutes de tuiles et des problèmes de charpente, menace de s'effondrer en emportant avec elle une partie de la structure.

Pourtant, la grange aux dîmes est l'un des plus vieux bâtiments de Marzy. On estime qu'elle a été construite avant le XVIe siècle. Au Moyen-Âge, elle servait à récolter la dîme - la taxe de l'Eglise sur les produits de la terre et de l'élevage. Elle est aujourd'hui "le seul vestige existant témoignant de la seigneurie de Marzy". 

En bordure de la voie verte, la grange aux dîmes est située sur le périmètre classé du Bec d'Allier, au-dessus de la confluence de la Loire et de l'Allier.

Saône-et-Loire

La maison commune de Montceau-Ragny. Les travaux s'élèvent à 100 000 euros pour un chantier de grande ampleur : la réfection de la toiture en laves (pierres plates), abîmée, qui cause actuellement des infiltrations, l'isolation des combles et la mise aux normes de l'électricité, la restauration des menuiseries extérieures et des volets, la restauration du sol de l'étage Est, la restauration des façades, du dallage et des peintures extérieures. 

Cette maison communale a été construite à partir de 1822, décidée par le conseil municipal de l'époque. Elle accueillait alors la mairie, une classe d'école et le logement de l'instituteur. 

En 2028, elle fêtera ses 200 ans d'utilisation. Sa restauration, dont les travaux devraient s'échelonner jusqu'e, 2027, "constituerait une belle opportunité de transmettre un pan de l’identité locale aux jeunes générations", note la Fondation du Patrimoine.

Territoire de Belfort

La maison alsacienne de Réchesy. C’est un monument, dans cette petite commune près de Belfort. Les travaux visent à remplacer les parties du colombage abîmées ou disparues, afin de remettre la bâtisse dans son état d’origine. Colombages et poutres sont à changer.

Cet ancien corps de ferme comporte une maison d'habitation avec pignon sur rue et une grange. Le style du colombage de la maison laisse à penser qu'il s'agit d'un assemblage typique du XVe et du XVIIe siècles.

Yonne

L'église Saint-Jean de l'ancien hôpital de Sens. Au Nord de l'Yonne, l'ancien hôpital a autrefois servi de maison de retraite, avant d'être réhabilité pour accueillir une nouvelle unité hospitalière. L'ombre au tableau, c'est cette église, "fermée au public et dans un grand état de délabrement", note la Fondation du Patrimoine. 

La Fondation poursuit : aujourd'hui, "la toiture de la nef et du choeur ne protège plus les arases des murs gouttereaux, qui se retrouvent lessivés et très fragilisés." En 2017 déjà, un pan de mur s'est effondré côté Nord de la nef.

Les infiltrations affectent aussi la solidité des charpentes, et des fissures ont été détectées sur les voûtes. Les toitures sont en très mauvais état. Le risque d'effondrement est tel que fin novembre 2023, une vingtaine de pensionnaires de l'Ehpad mitoyen ont dû être évacués et déplacés.

Ce bâtiment est très ancien. L'abbaye Saint-Jean-l'Evangéliste aurait été fondée au Ve siècle par l'évêque Héracle. L'église a connu de nombreux déboires : tombée en ruines au XIIe siècle, incendiée en 1416... C'est en 1672 que de premiers travaux de rebâtissage sont entrepris. Depuis 1792, l'église est la propriété de la ville de Sens.

Plusieurs projets sont à l'étude, une fois les travaux de l'église réalisés : ouverture au public, accueil des réserves des musées de la ville de Sens...)

Comment ça marche ?

Comme chaque année désormais, vous pouvez acheter les jeux à gratter du Loto du Patrimoine chez votre buraliste. Le ticket coûte 15 euros et permet de remporter jusqu'à 1,5 million d'euros. Pour chaque ticket acheté, 1,83 euros est reversé dans les caisses de la Fondation du Patrimoine.

Par ailleurs, sept tirages Loto spéciaux sont prévus les 7, 9, 11, 14, 16, 18 et 21 septembre. La grille coûtera 2,20 euros pour un jackpot de 2 millions d'euros minimum. Pour chaque grille jouée, la Fondation du Patrimoine percevra 0,54 euros.

En 2023

Les huit sites bourguignons et franc-comtois retenus l'année passée ont bénéficié d'un million et demi de dotations, répartis de la façon suivante :

  • Le château de Bierre-lès-Semur au Val-Larrey (Côte-d'Or) : 300 000 euros
  • Le temple luthérien d'Allenjoie (Doubs) : 220 000 euros
  • Le lavoir-abreuvoir de Cressia (Jura) : 100 000 euros
  • L'église abbatiale Notre-Dame-du-Pré à Donzy-le-Pré (Nièvre) : 155 000 euros
  • L'église Saint-Symphorien de Marnay (Haute-Saône) : 105 000 euros
  • L'auberge de la Croix-Blanche à Châteauneuf (Saône-et-Loire) : 260 000 euros
  • L'église Saint-Pierre-Saint-Paul à Thorigny-sur-Oreuse (Yonne) : 85 000 euros
  • Le fort de la Justice à Belfort (Territoire de Belfort) :  255 000 euros
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