Trafic de drogue : 12 personnes mises en examen après l'opération anti-drogue à Planoise à Besançon

Une « opération de police d’envergure » avait été menée lundi 27 février dans le quartier de Planoise, à Besançon (Doubs), et également à Troyes et en région parisienne, sur fond de trafic de drogue, guerre de territoire et règlements de compte. 25 personnes ont été interpellées, et 12 ont été mises en examen dans cette enquête, menée par la Juridiction interrégionale spécialisée de Nancy.

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Vêtues de noir, des silhouettes se faufilaient au petit matin à Planoise lundi 27 février 2023. Plus de 200 policiers avaient été déployés dans ce quartier de Besançon (Doubs). Une intervention d’ampleur qui s'était déroulée dans le cadre d’une vaste enquête sur le trafic de drogue et de guerre de clans. Douze personnes, âgées de 18 à 29 ans ont été mises en examen pour « tentatives de meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs, détentions d’armes et trafic de produits stupéfiants ».

Découverte de drogue, d’armes et de munitions

L'opération, menée conjointement par la BRI, le RAID, les équipes cynophiles, et la CRS, s'est tenue en Franche-Comté, mais également à « Troyes et en région parisienne », détaille la Juridiction interrégionale spécialisée de Nancy (JIRS). Au terme de cette intervention, 25 personnes ont été interpellées et mises en garde à vue, dont 21 à Besançon et dans diverses communes du Doubs. Plusieurs perquisitions et saisies ont été menées.

Les perquisitions ont corroboré, par la découverte de drogue, d’armes et de munitions, les faits de trafics de stupéfiants et d’association de malfaiteurs.

La Juridiction interrégionale spécialisée de Nancy (JIRS)

A l’issue de ces interrogatoires, « douze personnes, âgées de 18 à 29 ans », ont été mises en examen pour « tentatives de meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs, détentions d’armes et trafic de produits stupéfiants », poursuit l'instance juridique. Neuf d’entre elles sont en détention provisoire et trois sous contrôle judiciaire.

« Une résurgence de la violence »

Depuis 2019, les fusillades liées au trafic de stupéfiants s’étaient accentuées dans le quartier le plus peuplé de Besançon. Cette guerre de territoire « pour le contrôle des points de deal rue de Fribourg » avait causé la mort de deux adolescents de 15 ans ces huit derniers mois.

L’été dernier, Abdelmalek, surnommé « Zizou », avait été touché d’une balle à la nuque alors qu’il se rendait à son entraînement de football. Quelques mois plus tard après la mort d'Abdelmalek, l'histoire, tragique, semblait se répéter : un deuxième adolescent de 15 ans avait été tué par balle, le 17 décembre 2022. Le parquet de Nancy indique que les « investigations se poursuivent » concernant la mort d'Abdelmalek, précisant qu' « à ce jour, aucune mise en examen n’est intervenue concernant directement ce crime ».

Ces deux jeunes, étaient devenus, malgré eux, le symbole d'une guerre des clans qui gangrène la vie de Planoise. Ces disparitions brutales avaient suscité de la colère, mais aussi un sentiment d'impuissance de la part des riverains du quartier. Plusieurs familles avaient alors formé le collectif « Stop à la violence » et écrit une lettre au Président de la République ainsi qu'à tous les élus du territoire pour alerter sur la « résurgence de la violence avec des rafales et des tirs avec des armes à feu ».

 

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