Un an après, les 10 dates clés du feuilleton Alstom Belfort

Après un an de bataille pour la sauvegarde des emplois francs-comtois et alors qu'Alstom est devenu "Siemens-Alstom" en septembre 2017, découvrez les dix dates clés du feuilleton Alstom Belfort. 

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Le site d'Alstom Belfort a fait de nombreuses fois la une de la presse française depuis un an. En septembre 2016, une nouvelle fracassante venait bouleverser la vie des employés du géant industriel. Après un an de bataille pour la sauvegarde des emplois francs-comtois, nous avons sélectionné pour vous les dix dates clés du volumineux dossier Alstom. 

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► 7 septembre 2016 : L'annonce choc

Au cours d'un comité européen d'entreprise en Alsace, les syndicats apprennent le 7 septembre que la direction d'Alstom veut transférer sur le site de Reichshoffen dans le Bas-Rhin la partie ingénierie et production d'Alstom à Belfort. Cela concerne 400 emplois. La nouvelle est reçue comme un coup de massue par l'ensemble des travailleurs du site belfortain. Les politiques de la région ainsi que les personnalités élues au niveau national réagissent rapidement et parlent de "désastre", "catastrophe", "sacrifice" ou encore "gâchis insupportables". 

► 8 septembre : L'État se saisi du dossier

Un mois après l'annonce fracassante et face aux innombrables réactions, l'État se positionne et invite Alstom à négocier. Le ministre de l'Economie, Michel Sapin, et son secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, demandent au PDG de la société, Henri Poupart-Lafarge, "d'engager une phase de discussion et de négociation" avant "toute décision définitive" sur l'usine de Belfort. Parrallèlement, la contre-attaque s'organise à Belfort. Les élus lancent une pétition en ligne qui rassemble rapidement des miliers de signatures. 
► 15 septembre : Tout Belfort solidaire

Le maire de Belfort Damien Meslot annonce une journée d'action le samedi 24 septembre pour protester contre la fin de la production du site historique d'Alstom en 2018. Une manifestation est prévue le 15 septembre à Belfort alors que l'appel concerne préalablement la Loi travail. La mobilisation se transforme en soutien aux Alsthommes. "Jeudi, il faut qu'on fasse peur à la direction (...) Il faut que Henri Poupart-Lafarge (PDG d'Alstom), dans son bureau, entende un peu ce qu'il se passe ici" explique alors un syndicaliste à nos équipes présentes sur place. 

► 27 septembre : le PDG gel le plan 

Fin septembre, le PDG d'Alstom est reçu à l'Élysée et confirme le gel de son plan pour Belfort "jusqu'à ce qu'on ait une réunion avec le gouvernement, a priori d'ici le 4 octobre", date du prochain comité de groupe européen. "Alstom est apparemment dans un dialogue constructif avec le gouvernement" mais "sur les solutions envisagées, il n'a rien dit, il s'est retranché derrière les discussions actuelles avec le gouvernement", précise toutefois un délégué syndical. Le lendemain, 300 salariés belfortains montent à Paris pour manifester devant le siège du constructeur ferroviaire à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis. 

► 3 octobre : Une commande de 15 TGV pour sauver Alstom

Le gouvernement envisage de lancer "une nouvelle commande de TGV", d'un montant de près de 500 millions d'euros, pour maintenir l'activité de l'usine Alstom de Belfort annonce le 3 octobre le quotidien national Le Monde. Cette commande apporterait "de la charge pour près de deux années" au site de  Belfort, ainsi qu'à celui de la Rochelle, qui assemble les voitures des TGV. Un délai suffisant pour tenir jusqu'à la cinquième génération de trains à grande vitesse, actuellement développée par Alstom et la SNCF et "attendue à partir de 2021 sur les lignes de production", indiquent alors nos confrères. De son côté, le groupe s'engage à investir à moyen terme dans son usine de Belfort et à diversifier ses activités, avec notamment des bus électriques.
Les réactions ne se font pas attendre. Du côté des élus de gauche, on salue le plan mais on reste méfiant. À droite, on est évidemment bien plus critique. Certains citoyens, quant à eux, s'offusquent d'une décision prise rapidement, sans véritable réfléxion sur le long terme. "Pour sauver Alstom, le gouvernement souhaite acheter des TGV et les faire circuler sur des lignes intercités...qu'il souhaite supprimer", "Acheter 16 TGV neufs sur un coup de tête n'est pas le meilleur signal en faveur de la réduction du train de vie de l'Etat" commentent les internautes sur Twitter. 

► 9 novembre : Alstom se porte bien

Le constructeur ferroviaire Alstom se porte bien, un mois après la menace de fermeture du site belfortain. Alstom annonce alors un bénéfice net de 128 millions d'euros au premier semestre. Le groupe confirme ses objectifs pour 2020, un mois après le sauvetage de son usine de Belfort par le gouvernement. Quelques jours plus tard, la présidente de General Electric France annonce 200 créations d'emploi sur Belfort. General Electric, qui avait repris la branche énergie d'Alstom il y a un an pour 9,7 milliards d'euros, s'était engagé à créer 1 000 emplois nets en France d'ici à novembre 2018.

► 28 novembre : Engagements maintenus

Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, présentent le 28 novembre à Paris l’avancement des engagements pris par le Gouvernement et Alstom pour le maintien des activités ferroviaires et industrielles à Belfort. Un comité de suivi a été créé et fait remonter les informations concernant l'avenir du site belfortain.

► 15 février 2017 : les TGV rouleront à grande vitesse

"On est revenus sur l'idée que ça seraient des rames TGV qui rouleraient sur des lignes normales, ce qui paraissait peu cohérent" a indiqué un porte-parole du groupe Alstom à la mi-février. Le nouveau scénario, élaboré par la SNCF, le secrétariat d'Etat aux Transports et le ministère de l'Industrie, sous l'autorité de Matignon, prévoit que l'opérateur ferroviaire débourse entre 470 et 480 millions d'euros, pour acquérir 15 rames de TGV, qu'elle va "affecter au réseau Atlantique" et non sur "des lignes normales".

► Juin 2017 : Alstom Belfort sur de bons rails

Depuis le sauvetage d'Alstom Belfort, les commandes pleuvent. De quoi tranquilliser les salariés au sujet de leur avenir. Le site d'Alstom Belfort est au coeur de la commande passée par la SNCF de 55 rames de l'euroduplex l'Océane qui va circuler sur la nouvelle ligne Paris-Bordeaux. Les motrices sont fabriquées à Belfort où les rames entières sont testées.

► 26 septembre 2017 : Alstom devient Siemens-Alstom

Alstom réunissait mardi 26 septembre son conseil d'administration, tandis que l'industriel allemand Siemens tenait une réunion de son conseil de surveillance. Aux alentours de 19h, la décision nous a été annoncée par Damien Meslot, maire de Belfort. Selon ce dernier, "Siemens s'est engagé à reprendre l'intégralité du plan de sauvetage du site Alstom Belfort", plan mis en place l'an dernier après les difficultés du groupe, qui se traduit par le maintien des emplois pendant au moins quatre ans. 

 

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