Les inondations de début avril en Bourgogne ont fait d'importants dégâts dans la région, notamment dans certains campings qui bordent les rivières de l'Yonne. Un nouveau coup dur pour les établissements, après un premier épisode de crues en mars qui avait déjà fait des ravages.
Elles ont laissé des traces. Deux semaines après les inondations historiques qui ont frappé la Bourgogne, les dégâts sont toujours bien visibles. Comme à Dijon (Côte-d'Or), où l'Ouche a endommagé de nombreuses infrastructures, par exemple le camping : la grille a même été arrachée par le flux de la rivière.
À Chablis (Yonne), le Serein a atteint des niveaux jamais vus depuis des années... inondant là aussi le camping municipal, pour la deuxième fois depuis le début de l'année. "Deux crues l'une sur l'autre, à trois semaines d'intervalle, ça a été beaucoup pour notre camping", soupire la maire de la ville, Marie-José Vaillant. "Il a fallu faire des travaux après la crue de mars, à nouveau - et beaucoup plus importants - après celle d'avril... C'est une perte financière certaine."
Depuis les inondations d'avril, le camping est toujours fermé. Si l'espoir est de le rouvrir pour le week-end du 1er mai, le chantier s'annonce impressionnant. "Il va falloir tout remblayer, remettre les places qui sont parties au gré de l'eau... et que le terrain soit asséché", poursuit l'élue. "Autrement, c'est absolument impossible d'y rentrer." Coût prévu de l'opération : 20 000 euros.
"Des dépenses supplémentaires qui n'étaient pas prévues"
Le camping de Tonnerre, à une vingtaine de kilomètres de là, a lui pu rouvrir le 12 avril dernier. Sans pour autant reprendre un fonctionnement normal : le taux d'occupation n'est encore que de 6 %. Par ailleurs, un tiers du site est toujours inaccessible, conséquence du débordement de l'Armançon (qui a atteint, le 2 avril, plus de deux mètres de haut).
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"Une partie du système électrique a grillé avec l'inondation", explique Thomas Langaret, gérant de l'établissement. "La terre est aussi trop meuble par endroits. Tout ça, ça veut dire des dépenses supplémentaires qui n'étaient pas prévues. Et on a pris du retard sur toute l'organisation, le 'déshivernage' des locaux, la mise en place des tables de jardin..."
Des imprévus qui ont entraîné l'annulation de plusieurs réservations pour les vacances de printemps. "Des personnes qui réservaient leurs vacances il y a quelques semaines, quand ils ont vu l'actualité, se sont dit qu'ils allaient réserver ailleurs parce qu'ils ne savaient pas combien de temps ça allait durer. Ça repart très timidement."
Pour rappel, les quatre départements de Bourgogne ont été touchées par cet épisode d'inondation, provoquées notamment par d'importantes précipitations les jours précédents. D'autres campings ont été touchés, par exemple du côté de Brienon-sur-Armançon, ainsi que le camping du lac Kir à Dijon.
► Si vous avez vous-même été victime des crues, vous pouvez retrouver la démarche à suivre dans cet article pour être indemnisé.