Des mobilisations contre la réforme des retraites aux inquiétudes des salariés d'Air Corsica, en passant par l'inflation et la précarité étudiante, retour sur les problématiques sociales qui ont marqué l'année 2023 en Corse.
Sans surprise, la première poussée de fièvre sociale en Corse concerne la réforme des retraites, en février.
Les cortèges sont un peu clairsemés mais beaucoup - agents d'EDF, infirmières, jeunes syndicalistes de tous bords - expriment leur colère.
Mais le texte sur les retraites passe, et très vite, un autre souci va susciter la colère des Corses : l'inflation plus forte encore ici qu'ailleurs, elle pénalise notamment les jeunes en alternance.
Inflation
Et l'explosion des prix de l'alimentaire plonge de nombreux consommateurs Corses dans un état de sidération.
Même problème pour l'énergie, l'électricité, mais surtout l'essence, beaucoup oublient le plein et se limitent à 20 euros de carburant. Et là encore, la frustration s'entend.
Arrive la rentrée à l'Université de Corse. Au Resto U, le déjeuner est gratuit pour les étudiants boursiers, de plus en plus nombreux.
Les jeunes de l'Aiutu Studientinu se mobilisent via une épicerie solidaire pour aider les plus défavorisés d'entre eux.
La Collectivité de Corse et le Crous multiplient également les aides pour cette rentrée 2023.
Seuil de pauvreté
À l'automne, la rentrée, c'est aussi celle des associations caritatives comme les Restos du cœur. Croulant sous les demandes, elles ne peuvent plus accueillir tous ceux qui le souhaitent.
Début octobre, l'Insee nous confirme ce que nous savions déjà : avec 18,3% de la population en dessous du seuil de pauvreté, la Corse est la plus défavorisée des régions métropolitaines et les retraités y sont particulièrement pauvres.
Quant aux actifs, ils s'inquiètent pour leur emploi, à commencer par les 250 salariés d'Air France en Corse. Si leurs partenaires d'Air Corsica ont obtenu l'aval de la Collectivité pour le bord à bord avec Nice et Marseille, la question de la délégation de service public sur la ligne avec Paris est suspendue jusqu'en mars.
Une fin d'année anxiogène pour les salariés. Le moins que l'on puisse dire, c'est que 2023 l'aura été pour des dizaines de milliers de Corses.
Retour sur cette année sociale avec Pierre Nicolas :