RÉTRO 2023. Politique : retour sur les évènements qui ont marqué l'année en Corse

Processus de négociation entre la Corse et Paris, projet d'autonomie ou encore retour de la violence clandestine, retour sur une année 2023 riche en actualité politique pour l'île.

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La confiance restaurée. Le 29 septembre, Emmanuel Macron accompli le geste symbolique de la tenue d’un discours devant l’Assemblée de Corse. Le président de la République confirme ses intentions de "bâtir une autonomie à la Corse dans la République".

Dégel

2023 avait commencé sous le signe du dégel, après une longue relation crispée. Le 6 février, lors de la commémoration des 25 ans de l’assassinat de Claude Erignac, Gérald Darmanin affirme que le temps a fait son œuvre.

Les mots sont suivis d’effets. Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, les deux derniers membres du commando Erignac incarcérés depuis 24 ans accèdent au régime de liberté conditionnelle.

La détente aidant, le processus de discussion reprend. Fin février, la délégation spéciale se rend place Beauvau. Le chef de l’Etat y fait une longue halte.

Actions

La suite semble incertaine. Jusqu’au printemps, notamment dans la région ajaccienne, les incendies d’entreprises, de maisons et de mairies comme à Afa et Appietto se multiplient. Un groupe clandestin, GCC, s’en attribue la paternité dans des communications où apparaissent déjà des divisions internes.

Malgré des références au FLNC, les cibles surprennent : il s’agit souvent de Corses d’origine œuvrant dans le bâtiment ou d’élus. À Afa, le soutien à la municipalité rassemble plusieurs centaines de personnes.

En début d’année, le contexte est à la mobilisation sociale. Si en Corse les manifestations contre la réforme des retraites n’atteignent pas la même ampleur que sur le continent, les députés nationalistes, eux, se mobilisent. Le groupe Liot réplique au 49.3 par une motion de censure transpartisane.

À ceux qui y voient une erreur tactique, les députés arguent en réponse de leur capacité à trouver des accords à gauche et à droite. La censure est rejetée à 9 voix près.

Divisions

En début d’été, les conseillers territoriaux préparent une copie à destination du chef de l’Etat. Entre les nationalistes qui veulent un transfert du pouvoir législatif et la droite qui demande un droit d’adaptation, deux visions s’opposent. Il est d’abord convenu d’accepter deux textes différents. Finalement, la majorité territoriale et Core in Fronte votent contre la motion de droite.

Place Beauvau, ces divisions sont mal perçues. Le silence ne sera rompu qu’en septembre avec la venue de Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur s’annonce en ambassadeur du président de la République.

Dans son discours, le chef de l’Etat évitera de parler de co-officialité, de statut de résident et de peuple corse. Emmanuel Macron évoque, en revanche, un article dans la Constitution qui serait dédié à la Corse.

Rupture

Le président de la République donne six mois aux élus pour trouver un accord politique avant examen du texte par le Parlement. Avec la frange la plus radicale, il n’y aura aucun accord.

Dans la nuit du 8 au 9 octobre, une trentaine d’attentats sont commis dans toute la Corse. Le FLNC les revendique dans un texte court réfutant toute idée de destin commun avec la France.

Quelques jours plus tard à Corte, mouvements et associations indépendantistes se réunissent autour d’A Chjama Patriotta. Le discours de rupture porté par Josépha Giacometti-Piredda dans l’hémicycle territorial se confirme.

Crise passagère ?

Fin novembre, le bureau de la commission des lois est en déplacement à Ajaccio. Le rejet par les indépendantistes et le retour de la violence clandestine qui s’annonce ne suspendent pas le processus. La majorité présidentielle affiche son optimisme.

L’année se conclut par le débat sur la loi immigration durant lequel Gérald Darmanin fragilisé a présenté sa démission au président de la République, qui l’a refusée. Sur ce texte, adopté grâce aux voix du Rassemblement National, la majorité présidentielle s’est divisée.

À quelques jours de la trêve des confiseurs, malgré les inquiétudes, les élus territoriaux veulent croire en une crise passagère sans impact sur le processus en cours. Les fêtes de fin d’année portent conseil.

Retour sur cette année politique avec Dominique Moret :

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Intervenants : Gérald Darmanin, Ministre de l'intérieur ; Paul Quastana, Conseiller territorial Core in fronte ; François-Xavier Ceccoli, Président de la Fédération LR de Haute-Corse ; Yaël Braun-Pivet, Présidente de l'Assemblée nationale ; Jean-Martin Mondoloni, Président du groupe Un soffiu novu ; Gilles Simeoni, Président du Conseil exécutif de Corse ; Jean-Philippe Antolini, Membre fondateur de Chjama patriotta ; Sacha Houlié, Président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale ©D. MORET / FTV

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