"La colère exprimée est légitime", assure la section alsacienne de la Confédération paysanne, qui appelle à manifester mardi 30 janvier à Sélestat. Pour autant, elle ne se positionne pas contre la suppression des normes écologiques.
Une même colère, mais des propositions très différentes. Timide jusqu'à maintenant, la Confédération paysanne d'Alsace appelle à son tour à manifester, et donne rendez-vous pour un rassemblement mardi 30 janvier à Sélestat à 16 heures. Ces derniers jours, c'est la Fdsea, le syndicat agricole majoritaire, qui organisait le blocage de l'autoroute A35 à Strasbourg et près de Colmar.
La Confédération paysanne d'Alsace explique partager le constat des agriculteurs qui manifestent dans toute la France et leur apporte "sa pleine solidarité". "La colère exprimée est légitime, tant le problème de la rémunération du travail paysan est profond", écrit-elle dans un communiqué. Mais sans pour autant souscrire à toutes leurs revendications.
Pour la transition agroécologique
Le syndicat tient à se distinguer des positions de la FNSEA. La Confédération paysanne accuse sa concurrente (conjointement avec les gouvernements successifs) d'avoir mené "l'agriculture dans l'impasse actuelle d'un système économique ultralibéral, inéquitable et destructeur".
La Confédération paysanne milite historiquement pour une transition agroécologique. Ainsi, si elle reconnait que "beaucoup de procédures administratives et de normes sanitaires sont inadaptées à la réalité de nos fermes", elle assure que la préoccupation des agriculteurs est "de vivre dignement de leur métier, pas de nier les enjeux de santé et de climat".
La Confédération paysanne s'oppose donc à plusieurs demandes formulées par la FNSEA au gouvernement en ce qui concerne les normes environnementales.