Météo France a placé le département en vigilance jaune orages ce mardi.
Une amélioration à venir jeudi. C'est ce que nous a déclaré Alexandre Trajan, chef prévisionniste régional à Météo France, ce mardi 22 juin. Mais en attendant, nous observerons le même phénomène que celui observé lundi soir dans le ciel champardennais. "On ne sait pas où seront les orages", nous explique Alexandre Trajan. "Localement, il peut y avoir, 30 à 40 ml d’eau, mais on ne peut pas dire où. La prévision des orages est compliquée pour nous. Nous donnons une probabilité. Une fois l’orage créé, on peut le suivre et faire des prévisions immédiates. C’est ce qui s’est passé dimanche dernier (le 20 juin) pour les Championnats de France de cyclisme à Epinal. Nous avons suivi les orages, nous les avons surveillés et avons alerté sur l’heure des grosses précipitations." Voici les points à retenir à propos de ces intempéries.
- Des premières mesures pour panser les plaies. Quand nous l'interrogeons ce mardi 22 juin, le maire de Reims Arnaud Robinet (LR) est exaspéré. "Comme l'ensemble des citoyens touchés par cette troisième vague d'inondations", précise-t-il d'emblée. Mais après l'exaspération, les propositions. En plus de la demande de catastrophe naturelle, le maire de Reims proposera au conseil municipal de se prononcer sur une avance remboursable pour les commerçants qui ont été touchés par les inondations (avant qu'ils ne perçoivent les indemnités des assurances), ainsi qu'une aide à l'investissement pour les commerçants et les riverains.
- Des travaux de grande ampleur à venir d'ici fin 2021. "Nous mettons en place des mesures temporaires avant d'envisager d'énormes travaux sur les canalisations de toute l'avenue Jean-Jaurès. Demain nous organisons une réunion avec les commerçants et les riverains pour leur expliquer l'ensemble du processus", explique Arnaud Robinet (LR). Des travaux que l'édile estime entre 15 et 20 millions d'euros. "Nous ne sommes pas habitués à des intempéries d'une telle violence sur un temps relativement court, explique l'élu. Ce qui fait que les canalisations n'absorbent pas la totalité de l'eau et de la pluie. Les canalisations ne sont pas bouchées, car l'eau s'écoule une fois que la pluie s'est arrêtée, mais il y a un trop plein. Des études sont en cours pour éviter ces engorgements lors des fortes pluies, comme la mise en place d'un bassin de rétention."
- Près de 90 interventions dans le Grand Reims, dont 80 à Reims. Telles sont les chiffres communiqués par la préfecture de la Marne. Les pompiers marnais ont également dénombré deux chutes de matériaux, 29 véhicules touchés. En tout, 51 pompiers ont été mobilisés.
- Les espaces verts fermés. La mairie de Reims a décidé de fermer les parcs, jardins et squares de la ville pour des raisons de sécurité, jusqu'au vendredi 25 juin à 12 heures. A la suite des violents orages de samedi et lundi soir, de nombreuses branches et des arbres sont tombés sur les infrastructures.
- Des canalisations qui datent de la fin de la Seconde Guerre mondiale. "D’importants travaux vont démarrer d’ici fin 2021, début 2022 aux abords de l’église Saint-André afin de remplacer les canalisations qui datent de la fin de la première guerre mondiale et qui ne sont plus en capacités d’absorber les fortes pluies", nous répondait la mairie rémoise début juin.
- L'urbanisation en question. Après les inondations du 4 juin, Léo Tyburce, conseiller municipal écologiste, estimait que les inondations sont le résultat de "la course frénétique à l'urbanisation, qui fait que dès qu'un mètre carré est disponible, il est transformé en construction sur plusieurs niveaux, avec parkings attenants. Dès que l'on urbanise à tout va, on dépasse largement les objectifs du programme local de l'habitat, alors qu'il y a nombre de logements vacants, à Reims. Ça nous inquiète".