Foot : Dijon parie sur Jules Keita, sa nouvelle pépite

Dijon, club de Ligue 1 aux moyens modestes, a beaucoup de flair. Il le prouve une fois de plus avec sa nouvelle recrue prometteuse : le jeune attaquant guinéen Jules "Baba Neymar" Keita fait déjà des merveilles en début de saison.
 

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Je peux être encore plus fort que Neymar !


Les spectateurs du match Dijon-Caen, qui aura lieu samedi 1er septembre 2018, à 20h, attendent cette rencontre avec impatience.
Jules Keita, auteur d'un doublé à Nice et impliqué sur les deux autres buts de Dijon (4-0) sera au centre de toutes les attentions. Cet attaquant de poche (1,68 m, 56 kg), âgé de 20 ans, démoli les Niçois en une demi-heure samedi 25 août 2018.

Après avoir provoqué le coup franc à l'origine du premier but inscrit par Nayef Aguerd, il a délivré une passe décisive à Oussama Haddadi avant de marquer deux fois, dont une à la conclusion d'une action individuelle rappelant un but de Neymar, inscrit à Toulouse le 20 août 2017.

"Je peux être encore plus fort que lui, Inch'Allah". Cette phrase, lancée avec plus de fraîcheur que de vantardise, par Jules Keita au sujet de la vedette brésilienne du PSG, son idole, a fait le tour du web.

 
 

En Guinée, il est "Baba Neymar"


Jules "Baba Neymar" Keita a été formé au FC Atouga en Guinée, où il est international U20. Il avait été repéré par Bastia sur une Coupe d'Afrique des moins de 17 ans, mais il s'était aussi illustré aux Mondiaux U17 et U20.
Son père, Mamadou Aliou Keita, international guinéen reconnu, était déjà surnommé "Njo Léa", en référence à l'attaquant camerounais de Saint-Etienne et Lyon dans les années 1950.

Jules Keita a rejoint le Dijon FCO depuis le 1er juillet.
Il n'avait plus de club depuis un an et la liquidation de Bastia où il était stagiaire pro, évoluant en réserve (N3, 2016-2017).

Avant ses exploits à Nice, Jules Keita était entré en jeu à Montpellier, provoquant un penalty, manqué par Wesley Said, mais aussi contre Nantes en fin de partie. "Il a du talent, il va très vite avec le ballon mais il faut encore le façonner, sur le terrain et en dehors", tempère son entraîneur Olivier Dall'Oglio. Au club dijonnais, ce joueur encore très jeune bénéficie de toutes les attentions pour faciliter son adaptation et faire face au dépaysement.

   

Le DFCO casse une fois de plus les codes de recrutement 

"Nous sommes en éveil sur tout. Nous n'avons pas de réseau exclusif. Nous obtenons nos informations auprès d'agents, d'entraîneurs, de joueurs en activité ou non", explique Sébastien Larcier, responsable de la cellule de recrutement.

"Pendant plusieurs années, nous avons beaucoup recruté dans les divisions inférieures", rappelle-t-il citant Baptiste Reynet (Martigues), Pierre Lees-Melou (Lège-Cap Ferret), Loïs Diony (Mont-de-Marsan), Julio Tavarès (Bourg-en-Bresse), Arnaud Souquet (Le Poiré-sur-Vie) ou encore Valentin Rosier (Rodez) et Benjamin Corgnet (Chasselay). Cet été encore, Senou Coulibaly a rejoint Dijon en provenance de Mantes-la-Jolie.

Cette stratégie d'accorder "une seconde chance" à des joueurs sortis, voire oubliés, du circuit professionnel a souvent été payante.

"Bien sûr, nous avons aussi des échecs, c'est logique", reconnaît Sébastien Larcier. Il est "de plus en plus difficile de recruter en Ligue 2 car les joueurs sont de plus en plus onéreux". "C'est la raison pour laquelle nous nous tournons un peu plus vers l'Europe mais aussi l'Afrique, l'Amérique latine ou l'Asie", comme pour le Coréen Kwon Chang-hoon, ajoute-t-il.

"Avec Olivier Dall'Oglio, nous nous connaissons très bien et nous savons quel type de joueur il souhaite en fonction de sa philosophie de jeu. Donc, plutôt des joueurs techniques", précise Sébastien Larcier. Un profil qui est exactement celui de Jules Keita, un joyau à polir pour briller en Ligue 1.

        

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