Le second deuxième tour des élections régionales et départementales se déroule ce dimanche 27 juin. Deux votes, un protocole sanitaire strict, et des horaires variables selon la taille des villes.
Les quelques 70.000 bureaux de vote français ouvrent tous à 8 heures ce dimanche matin. Dans la plupart des communes, ils ferment à 18 heures. Dans les villes les plus peuplées, cet horaire est repoussé à 20 heures. Comme à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Grenoble, Nantes, Rennes ou encore Bordeaux.
Dans les communes de taille intermédiaire comme certaines villes-préfectures et les agglomérations autour des grandes villes, les bureaux de vote peuvent fermer à 19 heures. Ces horaires sont fixés par arrêté préfectoral. Dans tous les cas, au plus tard à 20 heures, le scrutin est clos partout en France métropolitaine.
Deux votes, un protocole sanitaire
Le bureau de vote auquel vous êtes rattaché est indiqué sur votre carte d'électeur. Pour voter, vous pouvez vous munir de cette carte ou uniquement d'une pièce d'identité qui, elle, est indispensable. Ces documents sont à présenter aux assesseurs qui ont pour consigne de ne pas les toucher, dans le cadre de l'application d'un protocole sanitaire strict. Ce protocole est défini dans la circulaire du 28 avril 2021 du ministère de l'Intérieur.
Ainsi, le nombre d'électeurs présents simultanément dans un bureau de vote est limité à trois. Ce chiffre passe à six si le vote pour les départementales et les régionales se déroule dans le même bureau. La jauge est indiquée à l'entrée de chaque bureau. Des marquages au sol et des fléchages indiquent le sens de circulation. Et une distance d'au moins 1,5 mètre entre les électeurs est imposée entre les électeurs.
Le port du masque est obligatoire. Du gel hydroalcoolique doit être mis à disposition à l'entrée de chaque bureau. Il est également conseillé de venir avec son propre stylo pour signer sur la liste d'émargement.
Deux files d'attente, deux élections et deux modes d'emploi distincts
Qui dit "double scrutin", dit "deux passages par la file d'attente, dans l'isoloir et devant l'urne". Au regard des jauges, le risque d'embouteillage à l'entrée de certains bureaux est non nul.
Dans les communes où l'on vote pour les régionales et les départementales dans des salles différentes, cela signifie deux fois plus d'assesseurs. Le recrutement de ces nombreux assesseurs, dans un contexte sanitaire perturbé, s'est souvent avéré compliqué.
Pour les élections régionales,l’objectif est de voter pour une liste élue à la proportionnelle, avec prime à la liste arrivée en tête. Si une liste recueille, au premier tour, plus de 50% des suffrages exprimés, il n'y a pas de second tour. On parle de prime car la liste arrivée en tête recueille un quart des sièges, le restant étant réparti entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages.
Pour les élections départementales, on vote, par canton, pour un binôme composé d'une femme et d'un homme, élu au scrutin majoritaire. Là encore, il n' aura pas de second tour si un binôme a obtenu plus de 50% des suffrages exprimés, et au moins un quart des inscrits, lors du premier tour.
Double scrutin : les exceptions
Ce dimanche 27 juin, à Paris, comme dans la métropole de Lyon, les électeurs votent uniquement pour les élections régionales. Paris et le département ont fusionné en 2019. Désormais, le conseil de Paris est élu lors des municipales. Et depuis 2015, Lyon et les communes de sa métropole ont leurs propres élections : les élections métropolitaines. Elles se déroulent en même temps que les élections municipales.
En Corse, il n'y a ni élections départementales, ni élections régionales mais des élections territoriales. L’objectif est de renouveler les membres de l'assemblée de leur collectivité territoriale unique. Créée en 2018, celle-ci exerce à la fois les compétences de département et celles de la région.
Premier tour : entre abstention record et couacs
Le premier tour des élections régionales et départementales a été marqué par une abstention historique de plus de 66%. Et 84% des jeunes ne se sont pas rendus aux urnes dimanche dernier. Première raison invoquée par les abstentionnistes dans l’étude publiée par Ipsos/Steria : "ces élections ne changeront rien à ma vie."
Un record d'abstention qui a attisé une polémique sur des dysfonctionnements concernant la distribution des documents électoraux ( professions de foi non distribuées, bulletins de vote manquants). Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a exigé que “de tels dysfonctionnements ne se reproduisent pas lors du deuxième tour”. Visés: la Poste et une société de distribution privée.
À Marseille, petit souci d'organisation lors du premier tour...Plus de 30 bureaux de vote n’ont ouvert leurs portes qu’à 12 h 30 faute d'assesseurs, provoquant l’exaspération des électeurs.
Dans l’Aisne, un binôme arrivé en tête dans son canton ne s'est pas inscrit à temps auprès de la préfecture pour enregistrer sa candidature au second tour des élections départementales.Idem dans un canton de l’Eure. Un oubli qui coûte cher. Le règlement est clair : le délai limite étant passé, ils ne pourront pas se présenter ce dimanche.
1700 conseillers régionaux et 4000 conseillers départementaux
Lors de ce second tour, concernant les élections régionales, la liste qui a obtenu le plus grand nombre de voix obtient une prime majoritaire de 25% du nombre de sièges. Les autres sièges sont répartis à la proportionnelle.
Quant aux élections départementales, sont autorisés à se présenter les binômes ayant obtenu au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits. Au second tour, pour être élu, la majorité relative suffit.
Certains candidats ont recueilli plus de 70% des voix au premier tour, mais ne sont pas élus pour autant. En effet, dépasser 50% des suffrages ne garantit pas l’élection au premier tour.Il faut aussi obtenir 25 % des suffrages des électeurs potentiels inscrits sur les listes électorales.
Ce double scrutin va permettre de renouveler, pour un peu plus de six ans, plus de 1700 conseillers régionaux et 4000 conseillers départementaux.