25 ans après sa dernière saison dans l'élite, le Nîmes Olympique retrouve le plus haut niveau. Le promu et plus petit budget de Ligue 1 vise le maintien. Un exercice qui s'annonce périlleux au vu d'une intersaison turbulente. Petite revue des troupes à quelques heures du début du championnat.
L'été à été chaud sur Nîmes et pas uniquement à cause de l'alerte canicule qui a sévit dans le Gard.
Les crocodiles sont passés par tous les états : le bonheur ultime de remonter en ligue 1 après un quart de siècle d'absence.
Puis les problèmes structurels, l'apanage des petits qui essaient tant bien que mal de toquer à la porte des grands.
Petit retour sur la préparation mouvementée du petit poucet de la ligue 1 2018-2019.
La rançon de la gloire
Les supporters des crocodiles peuvent savourer car Nîmes revient de très loin.
Il y a encore trois ans, le club partait avec un pied en troisième division en démarrant le championnat 2015/2016 avec huit points de pénalité suite à l'affaire des matchs truqués qui auraient permis aux crocodiles de se maintenir lors de la saison 2013/2014.
Depuis, Bernard Blaquart et son staff ont redressé un navire au bord de la dérive, même si l'embarcation dans laquelle le club a préparé sa saison dans l'élite a connu depuis juin plusieurs précipices extra-sportifs.
Revivre le match de la montée la saison dernière face au GFC Ajaccio le 4 mai 2018.
Jeudi 2 août au lendemain d'un match amical, les joueurs ont refusé de s'entraîner. En cause, un désaccord sur le montant des primes de match pour les rencontres de Ligue 1.
L'entraîneur et les joueurs ont fait front commun. Mais cet épisode marque une première rupture avec la direction.
Je suis encore très marqué par l'histoire des primes a confié Bernard Blaquart dans les colonnes d'ObjectifGard
Des cas personnels complexes
Autre dossier chaud à gérer : le cas Yan Marillat.
Le rempart de 24 ans, ancien gardien numéro 1, en début de saison passée est mis à l'écart depuis plusieurs semaines.
Entre temps, le portier a subi une rupture des ligaments croisés qui l'a tenu éloigné des terrains pendant plusieurs mois. Une blessure qui lui fait définitivement perdre sa place.
Le joueur gardois évoque des promesses non tenues par le club. Le joueur au sombre passé personnel et judiciaire ne reviendra pas dans le groupe et est invité à plier bagages vers un nouveau club.
Il est revenu sur sa mise à l'écart via son compte Twitter
Chers supporters, j'avais besoin de faire le point sur ma situation avec vous !
— Yan Marillat (@YMarillat) 5 août 2018
Merci à tous, du fond du cœur #MaForce #Croco #Nimes pic.twitter.com/wmBJ0sUdlA
Beaucoup de joueurs cadres ont vu leurs contrats arriver à échéance cette saison très bientôt. Notamment Rachid Alioui et ses 17 buts en Ligue 2.
Certaines prolongations de contrats sont arrivées tardivement. L'ossature de l'effectif s'est dessinée il y a peu de temps avec les derniers arrivants du mercato.
L'incertitude autour du stade des Costières
Nîmes devra faire le plein à domicile si il veut avoir une chance de se maintenir.
Mais le stade des Costières et son absence de double enceinte pour protéger les supporters des deux équipes ont conduit le préfet à se pencher sur le maintien des matchs dans l'enceinte inaugurée en 1989.
Le préfet doit rendre son avis définitif le 14 août pour maintenir ou relocaliser à Fos-sur-Mer les rencontres à domicile du club.
Mais l'option délocalisation devrait ne jamais voir le jour, puisque selon nos informations, près de 620 000 euros de travaux ont été engagés pour la réfection de l'enceinte, des vestiaires jusqu'à l'accessibilité des tribunes, en passant par la peinture.
Des travaux sommaires en attendant la création du nouveau stade prévue par le président Rani Assaf.
Retrouvez toutes les dernières informations du stade des Costières dans le reportage de notre journaliste Daniel Moine et Lucien Thélu.
Avec un douzième homme à domicile
Avec une campagne d'abonnement record -loin des 6 000 adhésions en 1991/1992- Nîmes jouera 19 matchs avec un douzième homme omniprésent.
Les 11 000 supporters déjà abonnés pour tous les matchs d'un stade qui peut accueillir 15 000 personnes au maximum témoignent de leur longue attente.
Jouer à Nîmes semble indispensable pour espérer rempiler une saison supplémentaire dans l'élite.
Une excitation qui amuse le community manager du club, toujours aussi taquin.
J-1 !
— Nîmes Olympique (@nimesolympique) 10 août 2018
Je sais pas vous mais moi je suis DÉ-CHAÎ-NÉ pic.twitter.com/Eu4pHjVo6T
Un mercato malin et qui renforce
Il existe heureusement des motifs d'espoir, notamment la justesse du mercato d'été.
Les Gardois sont parvenus à conserver leurs meilleurs joueurs, dont l'attaquant Umut Bozok, meilleur buteur de ligue 2 l'an passé avec 24 buts. Le buteur turc est parti pour rester au moins une saison supplémentaire dans le Gard.
Mis à part deux retours de prêt (Boscagli à Nice et Del Castillo à Lyon), le plus petit budget de l'élite avec 20 millions d'euros -25 fois inférieur au PSG- a réussi à acheter malin.
Les crocodiles pourront compter sur les services de joueurs talentueux et confirmés à toutes les lignes.
Le récapitulatif des arrivées et départs du club cet été.
Un mercato qui conjugue expérience (Mustapha Diallo en provenance de Guingamp), promesse et qualité, avec les arrivées du gardien espoirs Paul Bernardoni et du Gabonais Denis Bouanga.
Si on ne se serre pas les coudes. Si le club n'est pas bien organisé, ce sera compliqué confesse le technicien Bernard Blaquart.
Après un été en eaux troubles, les crocodiles sont enfin prêts à naviguer sur les bords du Maine pour y affronter Angers.
Coup d'envoi ce samedi à 20 heures.