Réforme des retraites. Très forte mobilisation en Bretagne avec plus de 120 000 manifestants ce 23 mars. Des heurts dans plusieurs villes.

Les manifestants ont répondu en nombre à la 9ème manifestation contre la réforme des retraites en Bretagne. On comptabilise 100 000 manifestants ce jeudi 23 mars. En marge des manifestations à Rennes, Lorient ou Brest, feux de poubelles et projectiles contre les forces de l'ordre ont émaillé la journée.

Au lendemain de l'intervention du président de la République sur la réforme des retraites, la mobilisation contre celle-ci se poursuit, partout en Bretagne. Dans la matinée, plusieurs blocages ont été organisés dans la région.
Dans l'après-midi, plusieurs manifestations ont eu lieu à Rennes, Lorient, Morlaix ou Brest, rassemblant plus de 120 000 personnes.
Les chiffres de ce nouveau rendez-vous montrent une très forte mobilisation en Bretagne. Et une grande détermination que l'on a pu entendre dans les propos des manifestants à Rennes.

À Rennes, mais également à Lorient, les manifestations ont pris un tour plus radical. Forces de l'ordre et manifestants se sont affrontés, faisant des blessés et des dégâts. 
À Lorient, le commissariat central mais également la sous-préfecture ont été pris pour cible, avec le personnel retranché à l'intérieur, et provoquant plusieurs départs de feu.

Le fil de la journée du 23 mars 2023

18h20

La maire de Rennes, Nathalie Appéré, appelle Emmanuel Macron à "arrêter cette spirale" en retirant "cette réforme des retraites". Dans un communiqué, elle indique que "jour après jour, des forces de police sont mobilisées en nombre. Cela ne suffit plus à protéger notre ville", rappelant notamment un début d'incendie à l'hôtel de ville il y a quelques jours.
La maire de Rennes avait demandé et reçu des renforts, la CRS 8, pour maintenir l'ordre après de précédentes manifestations qui avaient dégénéré.

17h10
La manifestation est terminée depuis plusieurs heures à Rennes, mais des heurts sont toujours en cours dans le centre-ville. Ils ont lieu près de la place Sainte-Anne et rue de Saint-Malo sous la pluie. Selon Actu Rennes, un groupe de manifestants a fait tomber une cabane de chantier. Des feux sont toujours en cours dans le secteur de la place Sainte-Anne.

17h. Des manifestants déterminés et en colère. Exemple à Rennes. Tandis que les premiers heurts éclataient entre jeunes masqués et encapuchonnés, qui s'étaient postés en amont de la tête du cortège rennais, et l'imposant dispositif policier, des manifestants s'écartaient du cortège après avoir défilé, en masse.

Car ces tensions ne doivent pas masquer la détermination de nombre d'entre eux, qui tenaient à rester pacifiques. Certains manifestaient pour la première fois. Comme Laura, assistante en formation : "pour moi c'est totalement du mépris. Il dit que la démocratie a été respectée, mais pour moi ce n'est absolument pas la démocratie, c'est de la dictature" dénonce Laura. "Quand on utilise le 49.3 et qu'on ne laisse pas s'exprimer les députés de l'Assemblée nationale, ce n'est pas normal".

Après le recours au 49.3, la motion et hier mercredi l'interview télévisée d'Emmanuel Macron qui reste "droit dans ses bottes", certains se trouvent ragaillardis par cette mobilisation massive. C'est le cas de Mélanie, qui est agent territorial : "On est nombreux, on est mobilisés, il y a des jeunes et des vieux, c'est réconfortant" dit-elle, s'affirmant toujours aussi motivée.

La coupe est pleine

Laura, assistante en formation

Après le recours au 49.3, la motion et hier mercredi l'interview télévisée d'Emmanuel Macron qui reste "droit dans ses bottes", certains se trouvent ragaillardis par cette mobilisation massive. C'est le cas de Mélanie, qui est agent territorial : "On est nombreux, on est mobilisés, il y a des jeunes et des vieux, c'est réconfortant" dit-elle, s'affirmant toujours aussi motivée.

16h50

Les manifestants ont été au rendez-vous de cette 9ème mobilisation à l'appel de l'intersyndicale contre la réforme des retraites. Les chiffres de la mobilisation sont très importants. On compte plus de 120 000 manifestants en fin d'après-midi, alors qu'il reste quelques rassemblements comme à Redon ou Vitré en Ille-et-Vilaine. À Rennes, les premières estimations oscillent entre 35 000 manifestants selon les syndicats et 22 000 selon la préfecture. À Brest, ils étaient plus de 30 000, à Quimperlé, près de 5 000, 8000 à Morlaix, 2 500 à Carhaix et près de 12 000 à Quimper, selon les syndicats. Une mobilisation record dans le département, selon Ouest-France. Dans les Côtes d'Armor, selon les chiffres de la préfecture cette fois, il y a eu 2 400 manifestants à Dinan, 2 600 à Guingamp, 700 à Lamballe, 5 100 à Lannion. Une manifestation vient de commencer à Saint-Brieuc. Dans le Morbihan, selon la préfecture, ils étaient 7 200, 3 900 à Vannes, 700 à Ploërmel, 2 200 à Pontivy, 315 à Groix et 150 à Belle-Ile

16h45.
À Vannes, des manifestants ont alors accédé à la RN 165 pour la bloquer nécessitant l'interruption de la circulation et la mise en place d'une déviation dabs l'après-midi. À Ploërmel, des groupes se sont également rendus sur la RN 24 et la RN 166 pour les bloquer. Plusieurs déviations ont été mises en place pendant quelques instants.

16h45.
La RN 165 à Quimper coupée depuis 11h30 en raison de son occupation par des manifestants vient d'être réouverte, dans les deux sens sur une voie, limitée à 90 km/h. La chaussée a été dégradée, selon les services de l'Etat. La circulation deux fois deux voies devrait être rétablie pour 20h ce soir.

16h30.
Selon la préfecture du Morbihan, lors des heurts entre manifestants et forces de l'ordre, six blessés légers sont à déplorer parmi les forces de l'ordre, quatre gendarmes et deux policiers.
Sept personnes ont été interpellées. Le préfet du Morbihan, "45 policiers renforcés par des militaires de la gendarmerie ont eu à faire face à des individus agressifs avec la volonté de dégrader et d'en découdre avec les forces de l'ordre".

Durant le rassemblement, la façade du commissariat de police de Lorient a été incendiée et des vitres ont été brisées par des jets de projectiles. "Ni le commissariat de police, ni la sous-préfecture de Lorient n'ont connu d'intrusion durant ces événements", explique le préfet dans un communiqué.

16h.
Suite aux incidents intervenus à Lorient, le maire Fabrice Loher a décidé de reporter le conseil municipal prévu ce jeudi soir. Le commissariat et la sous-préfecture ont subi d'importants dégâts en marge de la manifestation. 


15h45.
Des heurts sont toujours en cours à Rennes. Quelques centaines de personnes font toujours face aux forces de l’ordre, sur la place de Bretagne, recouverte par les gaz lacrymogènes. Des abris bus ont été incendiés. Le canon à eau est également en action.

16h.
Suite aux incidents intervenus à Lorient, le maire Fabrice Loher a décidé de reporter le conseil municipal prévu ce jeudi soir. Le commissariat et la sous-préfecture ont subi d'importants dégâts en marge de la manifestation. Le préfet du Morbihan, "45 policiers renforcés par des militaires de la gendarmerie ont eu à faire face à des individus agressifs avec la volonté de dégrader et d'en découdre avec les forces de l'ordre".
Durant le rassemblement, la façade du commissariat de police de Lorient a été incendiée et des vitres ont été brisées par des jets de projectiles. "Ni le commissariat de police, ni la sous-préfecture de Lorient n'ont connu d'intrusion durant ces événements, explique le préfet dans un communiqué. . Des heurts sont toujours en cours à Rennes.
Quelques centaines de personnes font toujours face aux forces de l’ordre, sur la place de Bretagne, recouverte par les gaz lacrymogènes. Des abris bus ont été incendiés. Le canon à eau est également en action.

15h. Les premiers chiffres.
La mobilisation a été très forte ce 23 mars. On ne compte pas moins de 100 000 manifestants à 15h, alors qu'il reste quelques rassemblements comme à Redon ou Vitré en Ille-et-Vilaine. À Rennes, les premières estimations oscillent entre 35 000 manifestants selon les syndicats et 22 000 selon la préfecture à Rennes. À Brest, ils étaient plus de 30 000, à Quimperlé, près de 5 000, 8 000 à Morlaix, 2 500 à Carhaix et près de 12 000 à Quimper, selon les syndicats. Une mobilisation record dans le département, selon Ouest-France. Dans les Côtes d'Armor, selon les chiffres de la préfecture cette fois, il y a eu 2 400 manifestants à Dinan, 2 600 à Guingamp, 700 à Lamballe, 5 100 à Lannion. Une manifestation vient de commencer à Saint-Brieuc. Dans le Morbihan, selon la préfecture, ils étaient 7 200, 3 900 à Vannes, 700 à Ploërmel, 2 200 à Pontivy, 315 à Groix et 150 à Belle-Ile. 

14h45.

Une agence immobilière a été vidée de son mobilier à Rennes, pour allumer un feu dans la rue.

14h30.
Un feu a aussi été allumé devant la sous-préfecture de Lorient en début d'après-midi. Il a été maîtrisé par les pompiers. 

13h45
Un début d’incendie au commissariat de Lorient. Débordés face au nombre de manifestants, les policiers ont été obligés de reculer après avoir lancé des gaz lacrymogènes. La foule s’est ensuite dirigée vers le commissariat où un feu a été allumé, avec le personnel retranché à l'intérieur, selon une source policière. Des jets de projectiles ont déclenché un nouveau départ de feu dans la cour de l’établissement.
"Des brutes profitent de la manifestation pour attaquer violemment les policiers" s'indigne la policière Linda Kebbad, déléguée nationale d'Unité SGP FO, sur Twitter.

Des "attaques inacceptables" contre le commissariat ainsi que la sous-Préfecture, indique le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

13h45.
La manifestation est terminée à Quimper. Des automobilistes sont bloqués sur la RN165 depuis plusieurs heures, le temps désormais de nettoyer la route.

13h35.
À Rennes, la manifestation dégénère. Les forces de l'ordre ont utilisé deux canons à eau et du gaz lacrymogène pour repousser les manifestants place de la République. Un homme de 41 ans présent dans le cortège a été blessé, il a un traumatisme au genou et a été pris en charge par les pompiers. Trois fonctionnaires ont été touchés par des jets de projectiles. Du mobilier urbain et des poubelles ont aussi été détruits. Selon la préfecture, quatre personnes ont été interpellées. D'un endroit à l'autre du cortège, l'ambiance est très différente. 

13h
De vives tensions sont en cours à Rennes lors de la manifestation. 

12h15.
Les manifestants sont nombreux dans les cortèges en Bretagne. Cette journée s'annonce décisive pour la mobilisation. Selon les premiers chiffres, 20 000 selon les syndicats à Quimperlé, 2 500 à Saint-Malo selon la préfecture.

12h15.
Alors que les premiers rassemblements contre la réforme des retraites a commencé, la préfecture d'Ille-et-Vilaine publie son bilan de la manifestation des pêcheurs du 22 mars à Rennes. Elle évoque quatre manifestants blessés, sept CRS contusionnés et deux blessés (cheville et main). Les pompiers sont intervenus à huit reprises pour des feux.13 personnes ont été interpellées.

11h50.
Les acteurs de la culture sont rassemblés vers 11h devant le Théâtre national de Bretagne
, à Rennes avant de rejoindre le cortège place de Bretagne.

11h50
A Carhaix, les manifestants tirent une catapulte, selon le Télégramme.

11h50.
Finalement une partie des manifestants quimpérois ont pris la direction de la RN 165.

11h15.
Le cortège est parti à Quimper. Les manifestants ont à niveau sorti les pancartes. Ils sont 20 000 d'après les premiers chiffres des syndicats. Le parcours avait été modifié par le préfet pour éviter que les manifestants ne s'approchent de la RN 165.

11h. Les premiers manifestants arrivent place de Bretagne à Rennes. Les forces de l’ordre procèdent à des contrôles de sacs avant le début de la manifestation qui doit s’élancer bientôt de la place de Bretagne à Rennes. 

L'intersyndicale est en place.

10h30.
Les premiers rassemblements contre la réforme des retraites commencent en Bretagne. C'est le cas à Brest, Quimperlé, Quimper, Carhaix, Pontivy ou Guingamp.

Beaucoup de monde à Brest. A Quimperlé également.

10h.
Les trois dépôts pétroliers de Bretagne fonctionnement normalement, aujourd'hui. Ceux de Lorient et Vern-sur-Seiche ont été débloqués hier. Celui de Brest est le seul site breton qui n’ait pas connu de perturbations. Cependant, plusieurs stations-service sont toujours en rupture de stock. 

9h30.
Plusieurs lycées sont bloqués dans la région.

Des établissements d'enseignement supérieur sont aussi bloqués aujourd'hui. L'université de Rennes 2 est fermée, celle de Rennes 1 est bloquée. 

À l'IEP de Rennes, l'appel à manifester est donné à 10h15. A la fac de Brest, c'est 10h pour une manifestation prévue à 10h30.

9h15.
Blocage au niveau du Pont Saint-Hélier à Rennes. Parmi les manifestants, des cheminots. Ils ont allumé un feu. 

9h10.
Barrage filtrant sur la RN 164 sur le rond-point de Lan Oge à Rostrenen dans les Côtes d'Armor.

9h.
Circulation difficile ce matin entre Lannion et Guingamp. Des manifestants partis de l'usine de déchets Valorys en grève, organisent une opération escargot.

8h50.
Plusieurs théâtres et lieux culturels sont en grève ce 23 mars. C'est le cas du théâtre du Champ-au-Roy à Guingamp. 200 professionnels de la culture se sont réunis hier soir au TNB à Rennes pour décider de mouvements dans la cadre de la réforme des retraites. Ils appellent à former un cortège commun à 10h30 au départ du TNB.

8h30.
À Brest, plusieurs ronds-points sont occupés. Notamment celui de Penn ar C’hleuz et celui du Gaz. Perturbations aussi du côté de la gare. 

8h20.
La CGT du CNRS de la station biologique de Roscoff est aussi mobilisée. L'un des leurs a posté hier une photo prise sous l'eau, avec une légende : "A 64 ans, toujours sous l'eau à bosser?? Vraiment?"

8h15.
Reprise de la circulation des trains entre Rennes et Saint Malo prévue vers 8h30. Les manifestants ont libéré les voies ferrées à Saint-Malo. Le trafic était interrompu depuis 7h.

8h.
La circulation des trains entre Quimper et Vannes est complétement arrêtée. Une éventuelle reprise est désormais estimée pour 12h00 par TER Breizh Go.

7h30.
De nombreux lycées sont bloqués en Bretagne. Parmi eux, le lycée Ernest Renan à Saint-Brieuc, bloqué pour la première fois depuis la début du mouvement contre la réforme des retraites. On peut aussi citer le lycée Zola, Joliot-Curie Descartes ou encore Chateaubriand à Rennes.


Depuis 6 h 30 ce matin, près de 150 militants CGT, FO, Sud, Solidaires, sympathisants opposés à la réforme des retraites bloquent le passage sur le cours de Chazelles à Lorient. Les trains ne circulent pas selon France Bleu Armorique.

7h.
Barrage filtrant au rond-point de Cleunay à Rennes. Il est organisé par des personnels enseignants et des syndicats de l'Education nationale. 

7h.
Pas de train entre Rennes et Saint-Malo en raison de manifestations indiquent TER BreizhGo sur twitter.

6h.
Quimper
: des manifestants bloquent les voies ferrées en gare de Quimper. Les départs de trains sont impossibles aussi pour le moment. Pas de circulation donc entre Quimper et Vannes. 

5h.
Pont Saint-Hélier à Rennes :
barrage filtrant de l'intersyndicale depuis 5h

4h45.
Rennes : le principal dépôt de bus est bloqué depuis ce matin
depuis 4 h 45 ce matin à Rennes. Aucun bus ne peut entrer ni sortir pour le moment. Situation similaire à Saint-Brieuc, où le réseau TUB est fortement perturbé. 

Une vingtaine de manifestations en Bretagne

À Rennes, ce jeudi 23 mars 2023, à 11h, les manifestants se sont donné rendez-vous Place de Bretagne. 

Pour rappel, les manifestants étaient 15 000 dans les rues de Rennes lors de la 8è journée de mobilisation, le 15 mars dernier.

À Quimper, le préfet du Finistère, Philippe Mahé, a décidé d’interdire le parcours déposé, par l’intersyndicale. Une interdiction, liée à la "dangerosité" de la manifestation à proximité de la RN165. "Un trajet alternatif a été proposé et accepté", confirme la préfecture. Le rendez-vous est toujours donné à 10 h 30 au rond-point du Loc’h.

À LIRE : CARTE. Réforme des retraites : où sont les manifestations de ce 23 mars en Bretagne ?

 

Plus tôt dans la semaine, en marge de d'autres mobilisations, des heurts ont éclaté à Rennes et à Brest. Des dégradations et débordement ont éclaté en soirée dans les rues de Rennes. Une vidéo postée sur les réseaux sociaux montre une intervention musclée, mardi 21 mars, dans un Domino's Pizza du centre-ville de Rennes

Mardi 22 mars, c'est au tour des marins pêcheurs venus des quatre coins du littoral français d'exprimer leur colère dans les rues de la capitale bretonne. Depuis des mois, ils font face à l'explosion des prix du carburant, malgré l'aide de 20 centimes par litre de gazole dont bénéficient les armements jusqu’à fin octobre.

À LIRE : Qu'est-ce que la CRS 8, déployée à Rennes pour faire face aux casseurs ?

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