En quelques jours, plus de 400 hectares ont brûlé dans l'Hérault. 4500 sapeurs-pompiers font face aux flammes et, malgré l'aide des départements voisins, la fatigue commence à se faire sentir. Mais leur motivation ne faiblit pas. Témoignages.
Ces derniers jours, les incendies n'ont laissé que peu de répit aux sapeurs-pompiers de l'Hérault. Après un début d'été plutôt calme, plus de 350 hectares ont brûlé à Frontignan, 60 à Nissan-lez-Enserune, ou encore 10 à Saint-Privat.
L'adjudant Raphaël Moury l'assure : c'est l'adrénaline et la passion du métier qui le porte. Le pompier volontaire s'est préparé toute l'année pour la saison des incendies. "Forcément, on commence à être fatigués, mais on est content de faire ce qu'on fait."
C'est la passion qui prend le dessus !
Adjudant Raphaël Moury, pompier volontaire
Alors que l'incendie de Saint-Privat est encore fumant, certains ont lutté toute la nuit contre les flammes et attendent la relève.
"On a signé, c'est pour venir éteindre"
L'adjudante-cheffe Virginie Reddaf est, elle aussi, volontaire. Quelques jours plus tôt, elle faisait déjà face à l'incendie du massif de la Gardiole, à Frontignan. La voilà désormais à Saint-Privat. "La vie professionnelle et la vie familiale sont mises de côté. Mais bon, si on a signé, c'est pour venir éteindre".
Travail de longue haleine
Si le feu est désormais maîtrisé, Virginie Reddaf doit encore noyer les derniers brûlots, pour éviter toute reprise. Une mission fastidieuse, mais primordiale : si elle est négligée, tout le travail de la veille sera perdu. Elle aussi décrit une semaine éprouvante, mais à laquelle elle a pu se préparer : "Quand c'est sec et qu'il y a du vent, on sait qu'on va avoir droit à ce genre de chantiers".
4500 sapeurs-pompiers dans l'Hérault
Le département de l'Hérault compte environ 4500 sapeurs-pompiers, organisés pour permettre des roulements. Mais ces derniers jours, ils ont dû faire appel à des effectifs venus d'autres départements : des Bouches-du-Rhône, d'Aveyron, de Lozère, du Var et même de Haute-Savoie.
Nos sapeurs-pompiers répondent avec force et dynamisme
Capitaine Jérôme Alcazar, commandant des opérations de secours sur le feu de Saint-Privat
"On est 24 heures sur 24 sur le terrain, et l'activité de sapeurs pompiers est fatigante. C'est vrai que la répétition de ces efforts physiques pourrait fatiguer notre ressource", affirme le capitaine Jérôme Alcazar, commandant des opérations de secours sur le feu de Saint-Privat. Mais il l'assure : les sapeurs-pompiers font preuve d'une grande motivation et détermination.
En tant que commandant, c'est lui qui s'assure que les personnels aient suffisamment de temps de repos, avant d'être réengagé sur un nouveau feu. De quoi tenir jusqu'à l'arrivée des prochaines pluies, qu'il espère proches.
Écrit avec Gilles Foeller et Yannick Le Teurnier.