Paris 2024. Des handballeuses argentées, nouvelle médaille pour Valladont : le bilan des athlètes de Franche-Comté aux Jeux olympiques

Dimanche 11 août marque la fin des Jeux olympiques de Paris 2024. Deux semaines intenses, qui ont vu sept athlètes francs-comtois participer à ses JO historiques. Pour des résultats différents, entre confirmation et déception. On fait le point.

Ça y est, c'est fini. Ce dimanche 11 août 2024 marque la fin des Jeux olympiques de Paris 2024. Pendant deux semaines, c'est le sport qui a rythmé le quotidien de beaucoup d'entre nous. Les athlètes, par leur performance, nous ont fait vibrer, crier, pleurer.

Teddy Riner, Léon Marchand... Mais également nos sept sportifs francs-comtois, qui ont connu des fortunes diverses durant ces olympiades. Entre les médailles de nos handballeuses et de notre archer Jean-Charles Valladont, le record personnel au 3 000m d'Alice Finot ou les déceptions de la fleurettiste Eva Lacheray et de la cycliste Juliette Labous, on vous résume les JO de nos locaux.

Une médaille argentée mitigée pour nos handballeuses

L'image est terrible. Celle de Chloé Valentini, médaille d'argent autour du cou, en larmes sur le podium monté à la hâte au stade Pierre Mauroy de Lille. La Mortuacienne venait de perdre la finale du tournoi olympique de handball féminin (29-21), samedi 10 août, face à la Norvège. À ses côtés, la gardienne Laura Glauser, née à Besançon, elle aussi marquée.

Si beaucoup considéreraient l'argent comme une remarquable performance, la déception est logique pour nos Comtoises et leur équipe. Championnes olympiques en titre, les Bleues avaient effectué un tournoi parfait. Invaincues jusqu'en finale, les Tricolores n'ont rien pu faire face à l'armada norvégienne.

Nos deux Doubistes, elles, ont effectué un bon tournoi. Souvent titulaires, elles sont montées crescendo dans leur compétition, à l'image d'une Valentini auteure d'une belle demi-finale. Alignées en finale, elles ont été à la hauteur, comme Laura Glauser qui a compté 6 parades à son actif. Cela n'aura malheureusement pas suffi, mais elles rentreront tout de même avec une belle récompense autour du cou.

Jean-Charles Valladont double la mise

Infatigable Jean-Charles Valladont. Le doyen des archers français a rempli son objectif lors des JO 2024 : aller chercher une médaille. Et comme il y a 12 ans, à Rio 2016, le Doubiste a décroché l'argent, cette fois-ci lors de l'épreuve collective de tir à l'arc.

C'est même la première médaille franc-comtoise de ses olympiades, gagnée le 29 juillet en compagnie des archers Baptiste Addis et Thomas Chirault. Après un parcours exceptionnel, les Français ont livré un beau duel face aux numéros 1 sud-coréens, en s'inclinant 5 sets à 1.

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Malgré la défaite, l'exploit est majuscule : c'était la première fois que les Français remportaient une médaille dans cette catégorie. Petite déception en revanche en individuel, où Jean-Charles Valladont, pourtant favori, fut éliminé dès son entrée en lice face à l'étonnant britannique Connor Hall (4-6) en 32es de finale. Mais peu importe, avec deux médailles olympiques, Valladont rentre un peu plus dans l'histoire du tir à l'arc français.

Juliette Labous, de l'espoir à la déception

Elle était une chance de médaille pour la délégation française. Malheusement, cela ne s'est pas passé comme elle l'entendait. Juliette Labous, la cycliste native de Besançon, est d'abord passée à côté d'une médaille de bronze, le 27 juillet dernier, sur le contre-la-montre individuel féminin, finissant 4ᵉ.

Pour 9 petites secondes, Labous a loupé la 3ᵉ place, mais assurait n'avoir "aucun regret". "Je me suis dépassée et j’ai été poussée par ce public incroyable" a-t-elle expliqué à l'issue de la course au micro de France Télévisions. Outsider sur le chrono, la cycliste espérait mieux faire sur la course en ligne. Malheureusement, elle a vécu un petit cauchemar.

Le 4 août, la Bisontine, qui a chuté en arrivant à Montmartre, n'a pas pu faire mieux qu'une triste 46e place. "Je suis vraiment déçue" réagissait-elle. "Je m'excuse de la course que j'ai faite mais je n'étais pas bien. Je ne sais pas comment l'expliquer, j'avais envie de vomir". Elle espère redresser la barre lors du Tour de france féminin, qui passera par ses terres.

La désillusion Eva Lacheray

Elle l'avait annoncée, elle visait "les titres et les médailles" pour ses premières olympiades. Mais le rêve de la fleurettiste de 24 ans, originaire de Montbéliard (Doubs) a tourné court. Éliminée sans surprise en individuel le 28 juillet, face à la numéro 1, l'Italienne Arianna Errigo (15-6), après un beau combat, Lacheray espérait briller dans l'épreuve collective.

Malheureusement, au terme d'un gros combat face aux Canadiennes, jeudi 1ᵉʳ août, les Bleues sont sorties dès les quarts de finale, vaincues dans le money time. Une déception, alors que la France avait remporté le bronze lors des derniers mondiaux. Nul doute qu'Eva saura se remobiliser, pour aller chercher la médaille dans quatre ans, à Los Angeles.

Alice Finot : pas de médaille mais un record et de l'amour

Quels Jeux pour Alice Finot. À 33 ans, l'athlète montbéliardaise, spécialiste du 3 000m steeple, est passée par toutes les émotions. Championne d'Europe en titre de la discipline, la médaille était difficile à aller chercher face aux coureuses kenyanes et ougandaises, favorites au niveau mondial.

Mais Alice a rendu ses olympiades inoubliables. D'abord qualifiée sans trembler en finale, en arrivant deuxième de sa série le 4 août, elle a livré une drôle de performance quatre jours plus tard. Mal partie, avec une 9ᵉ place au bout d'un km, la Montbéliardaise a été auteure d'une remontée fantastique et ira décrocher une magnifique 4ᵉ place, en améliorant au passage son record personnel et le record d'Europe.

"J'ai fait ma meilleure performance, ce soir, donc je suis super contente. Record d'Europe, ça a beaucoup de valeur" confiait-elle au micro de France Télévisions après la course. "Je venais pour m'exprimer à mon maximum, c'est ce que j'ai fait". Une belle journée, conclue par... de l'amour, puisqu’Alice Finot a ensuite, à genoux sur la piste du Stade de France, demandé son compagnon en mariage.

Axelle Renard, une demi-finale inespérée

Chez les athlètes francs-comtois, c'était l'invitée surprise de ces JO 2024. Initialement pas qualifiées pour l'épreuve olympique de canoë biplace 500m, la Bisontine Axelle Renard et sa coéquipière Eugénie Dorange ont finalement pu concourir grâce à la disqualification des Biélorusses.

Et les Françaises, qui ne partaient pas favorites, loin de là, nous ont pourtant étonnées. Et pour cause, mardi 6 août, après une timide 6e place en séries, les deux femmes ont livré un très beau quart de finale, signant le 3e temps et se qualifiant pour les demis.

Malheureusement, la belle aventure allait s'arrêter là. Sur les cinq bateaux qui s'affrontaient pour la finale, les Bleues sont arrivées en dernière position. Une élimination qui ne devrait pas laisser de gros regrets, au regard du beau chemin effectué par Axelle et Eugénie pour en arriver là.