Question environnement, 2021 a été marquée par plusieurs événements : un dégazage qui a pollué d'Aléria à Bonifacio, la fermeture du centre de traitement des déchets dit Viggianello 1, la perte de son label européen pour Scandola. Mais il y a aussi un mouvement de fond, plus fastidieux, qui permet la sauvegarde de certaines espèces comme la langouste rouge.
La problématique de l'environnement en Corse a plusieurs visages. Il y a eu ces fortes pluies localisées, qui ont envahi en un temps record les communes de Moriani (le 20 septembre 2021) et de Ghisonaccia (du 3 au 5 octobre 2021).
L'inondation menace aussi par la mer. En 2100, Bastia pourrait se transformer en cité subaquatique. Le littoral de Lucciana est déjà sérieusement rongé par la Méditerranée.
Le réchauffement et ses conséquences
Le réchauffement climatique, c'est aussi un climat plus clément, parfois. D'avril à août, trois millions de touristes ont visité la Corse. La sufréquentation affecte certains sites : la réserve naturelle de Scandola n'a pas retrouvé son label européen d'espace protégé.
L'arrivée de voyageurs sur l'île, c'est aussi des quantités importantes de déchets à traiter. En 2021 il y en a eu 220.000 tonnes. A Viggianello, après la fermeture du centre de traitement et d'enfouissement des déchets fin avril, une nouvelle structure privée voit le jour malgré l'opposition de la commune. La crise est évitée.
Déchets plastiques
Les déchets, on les retrouve aussi sur nos plages, sous la forme notamment de plastique. Une nouvelle catégorie de détritus fait son apparition : les biomédias. Ces petits ronds de plastique proviennent des stations d'épuration. A l'Arinella la station a corrigé le tir mais d'autres structures seraient en cause, notamment en Italie. Le 20 novembre, l'Office de l'environnement de la Corse a lancé une grande opération de collecte sur 11 plages de l'île. Objectif : constituer un dossier juridique sur le sujet.
La pollution marine provient aussi des navires. Le 11 juin, des traces d'hydrocarbure sont retrouvées d'Aléria aux bouches de Bonifacio. Cette pollution "résulte vraisemblablement d’un dégazage, mais la taille et la nature des produits ne permettent pas d’espérer pour autant une dilution naturelle et nécessitent d’engager des unités et du matériel spécifique antipollution", écrit alors la Préfecture maritime de Méditerranée. La juridiction du littoral spécialisée (JULIS), à Marseille, s'est saisie, et une enquête a été confiée à la gendarmerie maritime. La collectivité de Corse a entamé deux actions en justice. Une première plainte à été déposée auprès du parquet de Bastia, une procédure de référé a aussi été entamée devant le tribunal administratif de Bastia.
Quelques lueurs d'espoir
Pour cette année 2021, il faut aussi noter des progrès : le Tavignanu est reconnu comme personnalité morale, avec des droits. La reproduction de la langouste rouge est maîtrisée. L’araignée de mer est peut-être sauvée, tandis que la tortue d'Hermann est menacée.