Rétro sports : Chalon, l'USON, le DFCO, Devillard, Griezmann, ils ont marqué 2017

L'année 2017 a encore été riche en exploits et performances sportifs. Du titre de champion de France de basket de Chalon à celui inattendu de championne d'Europe de gymnastique pour la jeune Coline Devillard, retour sur un millésime d'exception mais aussi d'émotions avec le décès de Jérôme Golmard.

Chalon champion !



Ici, Ici, c'est Chalon ! Le refrain préféré des supporters chalonnais aura été le tube de l'été. Une saison 2016-2017 gargantuesque (finale européenne, demi-finale de Coupe de France, quart de finale de Leaders Cup) finie en apothéose par un titre de champion de France au bout du bout d'une série conclue à la belle face à Strasbourg.

La conclusion homérique d'une saison où personne n'aurait parié sur ces Chalonnais. Portés par le trio magique, Roberson-Clark-Fall, les Chalonnais ont tout croqué, avec une impressionnante puissance de frappe offensive. On retiendra le match 3 de la finale et cette rencontre gagnée à Strasbourg au Rhénus, à la dernière seconde, sur un tir improbable de Jérémie Nzeulie, MVP des finales.



L'Élan Chalon remporte ainsi son deuxième championnat de France après son titre de 2012. Le dimanche tout Chalon s'est réuni devant l'hôtel de ville pour fêter ce trophée. Une jolie marée rouge. Mais les lendemains ont été plus difficiles. Mauvais casting, pas mal de doutes et les Chalonnais se traînent en queue de Pro A. L'objectif 2018 : se maintenir !



Coline Devillard, un saut en or



Coline Devillard n’a pas manqué son premier grand rendez-vous international. A 16 ans, la gymnaste de Digoin passée par le Pôle à Dijon, spécialiste du saut de cheval, a été sacrée championne d’Europe au mois d'avril à Cluj en Roumanie sur son agrès de prédilection.

Avec un score de 14,466 points après deux très bons sauts, la native de Saint-Vallier s’impose devant la Britannique Elissa Downie (14,350), médaillée d’or au concours général vendredi et vice-championne d’Europe sortante au saut, et la Hongroise Boglarka Devai (14,316). La vice-championne olympique en titre sur cet agrès, la Russe Maria Paseka termine au pied du podium.



Le précédent titre européen pour la gymnastique française datait de 2013 avec Samir Aït Saïd, aux anneaux. Chez les femmes, il faut même remonter… à 2005. Mais on se souvient plus récemment de la dernière médaille européenne de Claire Martin, la Côte-d’Orienne à la poutre aux championnats d’Europe à Montpellier il y a 4 ans.

Malheureusement, la Digoinaise n'a pas eu la même réussite aux championnats du monde au Canada. Sur son agrès fétiche, elle a chuté et ne s'est pas qualifiée pour la finale. Elle rêve tout de même de médaille olympique à Tokyo en 2020.



L'USON en ProD2 !


Perpignan, Bayonne, Biarritz ! Qui aurait imaginé il y a une petite dizaine d'années que Nevers allait ferrailler avec des équipes mythiques du rugby français ? Pas grand monde, mais sans doute Régis Dumange, le président nivernais, porteur et financeur du projet depuis 2009 qui a toujours cru en son destin et en son équipe. "Je suis heureux, c'est l'un des plus beaux jours de ma vie", déclarait ainsi Régis Dumange à l'issue de la montée.

Depuis le temps qu'ils courraient après, les Nivernais ont enfin accédé au graal, la Pro D2, après plusieurs saisons emplies de désillusions. C'est finalement l'année la moins parfaite, une saison régulière plus difficile (3e) que d'habitude avant des phases finales somptueuses. La dernière montagne à gravir pour atteindre le monde professionnel fut épique. Face à Chambéry, l'USON a souffert avant de connaître une libération 35 à 9 (4 essais marqués) dans un stade du Pré Fleuri en ébullition.
La fête après la montée de Nevers en Pro D2


Nevers a longuement fêté cette montée avec notamment une célébration Place Ducale. Les structures sont dignes de celles rencontrées en Pro D2, le budget aussi : avec près de 9 millions, le club nivernais égale celui de Biarritz, 3e budget de Pro D2. Et sportivement, Nevers tient la route avec quelques succès de prestige, l'objectif de la montée est largement dans les cordes des Nivernais.


Le DFCO atteint son but !


On leur promettait l'enfer, tous les grands observateurs et techniciens les renvoyaient direct dans l'ascenseur et la Ligue 2.
Alors certes, la deuxième saison dans la jeune histoire du DFCO en Ligue 1 a été éprouvante mais au final, les Dijonnais ont réussi à se maintenir pour la première fois dans l'élite.



C'est lors de la dernière journée à Toulouse que les hommes d'Olivier Dall'Oglio ont décroché le maintien en ramenant un point de leur déplacement dans la ville rose. Avec ce match nul, les hommes du président Olivier Delcourt finissent à la 16e place avec 37 points, soit une longueur d’avance sur le barragiste Lorient, et deux sur Nancy, premier relégué. Les Dijonnais auront remporté 8 victoires dans cette Ligue 1 (succès contre Lyon, nul contre le champion Monaco) et pu compter sur leur duo d'attaque Diony - Tavares.

Une saison que nous avons accompagnée avec notre émission DFCO et Débats où tous les joueurs, dirigeants, membres du staff se sont prêtés au jeu sur notre plateau. 



L'AJA, le casse-tête chinois



On aurait aimé vous vanter les mérites et les succès auxerrois, mais l'AJA est resté dans la tourmente, bataillant toute la saison pour assurer sa place en Ligue 2.
C'est lors de l'ultime journée, que les Auxerrois ont sauvé leur peau en dominant le Red Star, relégué, 1-0 grâce à un but de Courtet. 



L'AJ Auxerre qui aura surtout connu une année bien agitée côté entraîneur. Après avoir débuté avec le Roumain Viorel Moldovan, les Icaunais auront fini la saison avec Cédric Daury sur le banc de touche. Le feuilleton Jean-Pierre Papin avait aussi pourri les coulisses au mois de janvier. Cet été, c'est finalement une nouvelle équipe dirigeante qui a été mise en place par les actionnaires chinois.

C'est Francis Graille qui a pris les rênes du club, après le départ plus ou moins forcé de Guy Cotret. L'ancien dirigeant parisien a choisi de nommer Daury directeur sportif et de faire venir Francis Gillot, rompu à la Ligue 1, sur le banc de touche. Las, la greffe n'a pas pris, et après une première partie de saison chaotique, Gillot est parti.

Depuis la relégation en 2012, 7 techniciens se sont succédé sur le banc de touche auxerrois, sans réel succès, si ce n'est une finale de Coupe de France sous l'ère Vannuchi.


Jérôme Golmard, la mort d'un champion


Il marqué la planète tennis et son décès a fait couler beaucoup de larmes.
Après avoir combattu pendant trois années la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot), l'ancien joueur de tennis professionnel dijonnais est décédé dans la nuit du lundi 31 juillet au mardi 1er août, à l'âge de 43 ans.

Jérôme Golmard, l'ancien joueur de tennis professionnel dijonnais, est décédé dans la nuit de lundi 31 juillet à mardi 1er août 2017. Il souffrait depuis plus de trois ans de sclérolse latérale amyotrophique, connue aussi sous le nom de la maladie de Charcot. ©France 3 Bourgogne


Né à Dijon en 1973, il a évolué au plus haut niveau du tennis mondial de 1993 à 2006, avant de revenir transmettre son expérience au Tennis Club Dijonnais où il a notamment emmené le club en finale du championnat de France d'Interclub avec Vincent Millot. Il a été N°1 français durant 14 semaines en 1999 (année durant laquelle il atteint les demi-finales à Monte-Carlo) et N°22 au classement ATP en 1999. Il a remporté deux titres ATP à Dubai en 1999 et à Chennai en 2000.

Les hommages ont été unanimes et de nombreux champions se sont déplacés pour lui dire au revoir à Dijon. Ses obsèques ont été célébrées le mardi 8 août en l'église Notre-Dame de Dijon, en présence notamment de Guy Forget et Arnaud Boestch. L'Equipe de France de Coupe de Davis lui a aussi rendu hommage lors de la demi-finale face à la Serbie. Emouvant.


Hélène Receveaux, le bronze lui va si bien !


A 26 ans, la Dijonnaise Hélène Receveaux a remporté sa première médaille mondiale lors des championnats du monde de Budapest en Hongrie, apportant au passage à la France sa première médaille des championnats du monde de Judo. Engagée dans la catégorie des moins de 57 kilos, Hélène Receveaux s'est bien remise de son élimination en demi-finale pour dominer la Portugaise Telma Monteiro (waza-ari), médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Rio. Des Jeux pour lesquels elle n'avait pas été sélectionnée.

La Côte-d'Orienne a pu savourer sa première médaille en championnats du monde : "C'est une grosse préparation de trois mois, j'avais hâte que ça se termine et avec une médaille c'est génial".  La judokate, qui est montée sur les tatamis pour la première fois à Chenôve a également remporté le bronze par équipe au côté de Cyril Maret.

Elle a également ramené une autre médaille de bronze des championnats d'Europe de Varsovie et à fini deuxième du Grand Slam de Paris, l'un des tournois les plus prestigieux au monde. Elle est désormais l'une des meilleures mondiales de sa catégorie et rêve des JO de Tokyo en 2020 au Japon, pays du judo !


Griezmann emmène les Bleus au Mondial



La grizimania sera-t-elle de retour cet été ? Il a peut-être réussi une année 2017 moins marquante que la précédente avec la finale de l'Euro et une 3e place au Ballon d'Or, Antoine Griezmann reste tout de même au sommet du foot mondial, en particulier en équipe de France.
Le Mâconnais a porté les Bleus pour le Mondial en Russie en inscrivant 4 buts sur les 18 des hommes de Didier Deschamps, avec des prestations déterminantes contre la Biélorussie ou la Suède.

En club à l'Atletico Madrid, s'il a connu une saison passée euphorique (22 buts en 48 matchs), cette première partie n'a pas été aussi aboutie (7 buts en 18 matchs), le public se détournant de son attaquant vedette. Cette saison a été marquée notamment par une élimination prématurée en Ligue des Champions. Reste que le Mâconnais demeure une valeur sûre, un attaquant que beaucoup de clubs s'arrachent.
Et peut-être en 2018 une Coupe du Monde en juge de paix, pour celui qui avait quitté le Mundial au Brésil les larmes aux yeux après l'élimination face à l'Allemagne.

Antoine Griezmann reste en tout cas très populaire, il se retrouve sur tous les fronts. Il a sorti deux livres jeunesse sur son histoire personnelle, il reste le représentant de nombreuses marques, s'engage pour plusieurs causes dont la sécurité routière, pas surprenant donc qu'on le retrouve dans le TOP 10 des sportifs français les mieux payés...


Arnaud Chassery gravit des montagnes


C'est un incroyable aventurier. Après avoir traversé les 5 continents à la nage en compagnie de Philippe Croizon, amputé des membres, l'Icaunais Arnaud Chassery a gravi cette année le plus haut sommet d'Afrique. Et il n'était pas seul dans cette aventure. Yann Jondot, un élu breton paraplégique en fauteuil roulant, a atteint avec lui le sommet du Kilimandjaro. 

C'est un incroyable exploit. Arnaud Chassery, aventurier de l'Yonne, a gravi le plus haut sommet d'Afrique. Et il n'était pas seul dans cette aventure. Yann Jondot, un élu breton paraplégique, a atteint avec lui le sommet du Kilimandjaro. Reportage. ©France 3 Bourgogne


Le voyage au Kilimandjaro a duré 12 jours et avait aussi pour ambition de soutenir des personnes handicapées. Fort des ses expériences et de ses exploits, Arnaud Chassery porte un regard différent sur le handicap. Il a créé l'association Alopias en 2008 qui a pour but de "réaliser des projets non dénués de sens". Il n'est pas normal qu'il soit plus facile de monter une personne en situation de handicap au sommet de l'Afrique que de monter les marches d'une mairie ou de n'importe quel bâtiment public en France", déclare Arnaud Chassery. Aller au sommet pour convaincre le sommet de l'État...


Pourantru, une sacrée paire de Manche !


C'est l'autre exploit sortif de l'année, une incroyable aventure, traverser la Manche à la nage ! Le mardi 4 juillet, Pierre-Julian Pourantru est devenu le plus jeune nageur français à réaliser cet exploit en un peu plus de 10 heures.
Parti de Douvres au petit matin, il a rallié les côtes françaises en milieu d'après-midi.



La traversée de la Manche est considérée comme l'Everest dans le monde de la natation. Rallier Douvres à Calais représente 34 kilomètres et, en moyenne, 10 à 15 heures d’effort. Seulement 1 400 nageurs, dont 15 Français, l’ont réussi. Mais, dans ce genre d'aventure, il faut également défier les vagues, le vent, les courants et les cargos qui sont légion dans ce rail maritime. Un exploit qui nécessite une préparation longue et solide et auquel nous avons consacré un long format. 






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