Une relation sexuelle dans les dunes un peu par hasard, après ses 20 ans, avec un homme marque le début de la vie sexuelle de Philippe Détrè. Une autre avec un autre adulte, dans les bois... Une relation suivie avec Maurice, un adulte, décédé aujourd'hui. L'accusé aurait peu évoqué cette facette de sa vie avec l'enquêtrice.
Un avocat de la défense (ils sont deux) discute avec l'enquêtrice : ils se mettent d'accord sur les caractéristiques suivantes de l'enfance de Philippe Détrè : "Mère autoritaire", "Souffre d'un manque de reconnaissance", "Complexé", "Seul à partir de son entrée au séminaire".
Philippe Détrè : "Je voudrais parler de ma solitude de prêtre. Dans la journée je travaillais au maximum, mais le soir j'étais seul. Après l'organisation des communions, des fêtes et des mariages, le soir j'étais seul avec ma patate et mon oeuf. [...] J'ai aussi été seul car plusieurs prêtres de mon entourage sont partis. [...]"
Interrogé sur ses rencontres homosexuelles, Philippe Détré, explique que rien n'était calculé. "Promenade dans un bois", et un "homme qui le caresse". Peu de précisions. La présidente insiste : "C'est un moment pour vous et pour les victimes, vous n'aurez plus l'occasion d'effectuer ce travail"
Philippe Détrè, reconnaît une attirance envers les hommes, chose qu'il n'aurait pas pu dire avant d'avoir vu les experts psychiatres et psychologues de la justice.
La relation avec Maurice est évoquée. "Elle a duré sept ou huit ans avec Maurice, handicapé, très gros, qui n'arrivait plus à marcher". D'autres relations avec des hommes adultes sont évoquées.
- Cela aurait dû vous satisfaire ?, interroge la présidente.
- [silence]...
L'avocat général interroge l'accusé sur ses premières relations sexuelles avec des adultes. "C'était après mon ordination". Et pourtant, il y avait un voeu de chasteté, remarque l'avocat général.